Depuis près de 12 ans maintenant, les préparatifs de la Coupe du monde de la FIFA 2022 au Qatar ont braqué les projecteurs sur l’utilisation et l’exploitation des travailleurs migrants dans l’économie mondiale actuelle. Aujourd’hui, le spectacle est presque clos. La douleur, si bien décrite, est presque terminée. Alors, pour les travailleurs migrants qui ont survécu, une question : où aller ensuite ?
Bchira, déléguée de la coordination 75 des sans-papiers, témoigne, dans une vidéo, de la situation des 600 000 travailleur·euses sans papiers en France qui subissent une double peine au cours de la crise sanitaire.
Avant l’arrivée de la pandémie de Covid-19, les droits des réfugié·es étaient déjà bafoués et face à des problèmes déjà graves, les conséquences de la pandémie étaient malheureusement prévisibles. De nombreux·ses réfugié·es vivent dans les logements insalubres et surpeuplés des camps, dans des bidonvilles et des zones urbaines. Dans ce contexte, les termes « restez à la maison », « prenez soin de vous » et « distanciation sociale » n’ont guère de sens.
Au cours des vingt dernières années, les pratiques de surveillance et politiques migratoires basées sur les données numériques ont engendré des formes de discriminations qui portent atteinte à la dignité des personnes. Cela se passe sans considération ou compréhension réelle des impacts sur les communautés de migrant·es à la frontière et au-delà.