Gaye Sarambounou a l’habitude des longues journées de dur labeur pour gagner sa pitance. Ce malien vit en France sans permis de travail, mais c’est une situation malheureusement trop commune aux quatre coins du monde.
Depuis près de 12 ans maintenant, les préparatifs de la Coupe du monde de la FIFA 2022 au Qatar ont braqué les projecteurs sur l’utilisation et l’exploitation des travailleurs migrants dans l’économie mondiale actuelle. Aujourd’hui, le spectacle est presque clos. La douleur, si bien décrite, est presque terminée. Alors, pour les travailleurs migrants qui ont survécu, une question : où aller ensuite ?
Avant l’arrivée de la pandémie de Covid-19, les droits des réfugié·es étaient déjà bafoués et face à des problèmes déjà graves, les conséquences de la pandémie étaient malheureusement prévisibles. De nombreux·ses réfugié·es vivent dans les logements insalubres et surpeuplés des camps, dans des bidonvilles et des zones urbaines. Dans ce contexte, les termes « restez à la maison », « prenez soin de vous » et « distanciation sociale » n’ont guère de sens.
Au cours des vingt dernières années, les pratiques de surveillance et politiques migratoires basées sur les données numériques ont engendré des formes de discriminations qui portent atteinte à la dignité des personnes. Cela se passe sans considération ou compréhension réelle des impacts sur les communautés de migrant·es à la frontière et au-delà.