France-Rwanda : quels liens et quelles responsabilités ?

Bibliographie sur le Rwanda

, par Forum Réfugiés , Rédaction

Histoire

Rwanda : de la guerre au génocide, les politiques criminelles au Rwanda (1990-1994)
GUICHAOUA, André - PARIS : LA DECOUVERTE, 2010/02, 622 P.
André Guichaoua livre dans cet ouvrage les résultats de 15 années d’enquête sur les événements qui ont ensanglanté le Rwanda en 1994. De très nombreuses inconnues subsistent sur les antécédents de ce génocide et sur son déroulement, entraînant des controverses virulentes qui agitent régulièrement l’actualité politique et diplomatique. L’auteur a déposé en tant qu’expert témoin devant divers tribunaux ; il insiste sur la nécessité de poursuivre un travail de justice et de vérité, indépendant.

De la révolution rwandaise à la contre-révolution. Contraintes structurelles et gouvernance 1950-2003
GAKUSI, Albert-Enéas ; MOUZER, Frédérique - PARIS : L’HARMATTAN, 2003, 152 P.
Le Rwanda est passé d’une révolution socio-politique menée par l’élite hutu dans les années 1950 à une contre-révolution politico-militaire réalisée dans les années 1990 par les descendants de l’élite tutsie en exil. A chaque fois, la conquête du pouvoir s’est faite par la violence et la redistribution des ressources en faveur du groupe vainqueur. Les co-auteurs soutiennent l’idée selon laquelle les difficultés structurelles (conditions économiques et pression démographique) et la mauvaise gouvernance (pouvoirs criminels, influences étrangères destructrices, tensions intercommunautaires et institutions inadéquates) s’entretiennent mutuellement pour créer un cercle vicieux de violences politiques/pauvreté/conflits. Ils évoquent les changements institutionnels à opérer pour résoudre ces problèmes en évitant de nouvelles tragédies.

Génocide de 1994

Rwanda, la fin du silence
ANCEL, Guillaume, Les belles lettres, 2018, 250 P.
Au lourd secret qui entoure le véritable rôle de la France et de son armée lors du génocide des Tutsi au Rwanda, Guillaume Ancel oppose la vérité de ses carnets de terrain, témoignage des missions auxquelles il a participé durant l’opération Turquoise. La fin du silence est aussi le récit du combat mené par cet ancien officier pour faire savoir ce qui s’est réellement passé durant cet été 1994 et « rendre hommage, dignement, aux centaines de milliers de victimes rwandaises que nous n’avons pas su empêcher. »

Le sabre et la machette - Officiers français et génocide tutsi
GRANER, François, Tribord Eds , 2014, P. 252
Quel rôle ont joué les officiers français dans le génocide tutsi ? Une démarche originale : recouper leurs propres déclarations publiques. Cette recherche fait émerger des informations inédites.

Est-ce que l’expérience gacaca témoigne d’une forme de pluralisme juridique et d’appropriation du droit par la société rwandaise ?
GUNUMANA-SHATANGIZA, Séverin - L’AFRICAIN, n°243, 2010/02, P. 22-31
La réponse à cette question passe d’abord par la compréhension du concept de pluralisme juridique, ensuite de la notion de gacaca et enfin l’appropriation de ce mécanisme de la part de la population, victimes et auteurs des faits, dans ce mode alternatif de résolution des conflits post génocide.

La stratégie des antilopes
HATZFELD, Jean - PARIS : EDITIONS DU SEUIL, 2008/09, 305 P.
Cet ouvrage constitue le troisième volet de Jean Hatzfeld sur le Rwanda. Après avoir fait parler les victimes puis les bourreaux du génocide rwandais, Jean Hatzfeld pose la question du pardon, où comment les victimes et les bourreaux cohabitent hantés par le passé en tentant de continuer à vivre.

Un homme ordinaire : une autobiographie
RUSESABAGINA, Paul ; ZOELLNER, Tom (collab.) - PARIS : BUCHET ; CHASTEL, 2007, 210 P.
Cet ouvrage constitue le récit autobiographique de Paul Rusesabagina, directeur de l’hôtel Mille Collines au Rwanda qui est parvenu à cacher mille deux cents soixante huit personnes au moment du génocide.

Une guerre noire : Enquête sur les origines du génocide rwandais ( 1959-1994)
PERIES, Gabriel ; SERVENAY, David - PARIS : LA DECOUVERTE, 2007, 414 P.
Au printemps 1994 au Rwanda, près d’un million de personnes ont été tuées en quelques semaines. Les auteurs tentent de comprendre le rôle de la France, très proche des autorités rwandaises de l’époque. Ils reviennent sur les différentes imbrications de l’Etat français avec celui du Rwanda depuis les années 1960. Ils postulent pour la doctrine française de la "guerre révolutionnaire" comme une des origines jusqu’alors secrète du génocide. Ils dénoncent le "trouble" jeu des autorités françaises depuis les années 1960 en matière notamment, de savoir-faire de l’armée française.

Une saison de machettes
HATZFELD, Jean - PARIS : SEUIL, 2003/09, 312 P.
Quelques années après le génocide rwandais, Jean Hatzfeld est retourné au Rwanda où il a rencontré une douzaine de personnes ayant participé aux massacres, en attente d’un jugement ou déjà jugées. Il leur donne la parole. Hatzfeld analyse le processus du génocide, et tente de comprendre comment ces personnes ordinaires, pour la plupart de simples agriculteurs encadrés par les autorités locales, en sont venus à massacrer leurs voisins, sans aucun état d’âme.

Dans le nu de la vie : Récits des marais rwandais
HATZFELD, Jean - PARIS : SEUIL, 2000, 236 P.
Après plusieurs séjours au Rwanda depuis le génocide de 1994, et plus précisément sur les collines de Nyamata, Jean Hatzfeld, grand reporter au quotidien Libération, a recueilli les récits des rescapés des massacres.
Témoignage des atrocités commises au nom de la purification ethnique, l’auteur nous fait entrer dans "le nu de la vie", celui de millions de personnes victimes de massacres commis à grande échelle

Aucun témoin ne doit survivre : le génocide au Rwanda
HUMAN RIGHTS WATCH ; FEDERATION INTERNATIONALE DES LIGUES DES DROITS DE L’HOMME - PARIS : KARTHALA, 1999, 928 P.
Cet ouvrage se veut une analyse exhaustive du génocide rwandais en examinant les différentes acteurs nationaux et internationaux. Dans un premier temps est précisé le contexte du génocide, puis il est analysé à un échelon national et local (Gikongoro et Butare). La gestion du génocide par la communauté internationale est ensuite évoquée. La dernière partie porte un éclairage post-génocide d’une part sur le Front patriotique rwandais comme groupe armé ayant stoppé le génocide non sans quelques entraves aux droits de l’homme, d’autre part sur l’action judiciaire et les questions de responsabilité.

L’implication de la France

Déni et non-dits : 25 ans de mensonges et silences complices sur la France et le génocide des Tutsis du Rwanda
Rapport de Survie, avril 2019, 74 P.
https://survie.org/IMG/pdf/deni_et_non-dits_rapport_survie_rwanda_4avril2019.pdf

France-Rwanda, le prix d’une réconciliation : vers l’enterrement des dossiers du génocide
FRANCES, Benoît - LE MONDE DIPLOMATIQUE, n°678, 2010/09, P. 20
Le président Sarkozy a fait une visite à Kigali, en août 2010, la première depuis 1994. Malgré des déclarations volontaires sur la poursuite des responsables du génocide, il paraît évident que les deux pays veulent étouffer ces procès, étant l’un et l’autre mouillés dans cette horrible affaire. Les dossiers du génocide seront donc discrètement enterrés.

France-Rwanda, et maintenant ?
ESPRIT, n°364, 2010/05, P. 80-171
Dans le cadre de la reprise des relations diplomatiques entre la France et le Rwanda, ce dossier entend rendre compte l’importance des enjeux du génocide de 1994 dans l’évolution de ces relations.

Complices de l’inavouable : La France au Rwanda
SAINT-EXUPERY, Patrick de - PARIS : LES ARENES, 2009/04, 313 P.
"C’est une politique secrète qui fut menée par Paris au Rwanda de 1990 à 1994. Elle fut décidée par quelques-uns, qui agirent hors de toute règle, hors de tout débat et au prix d’importantes entorses à la légalité républicaine. Voilà l’inavouable. Cette politique fut une erreur criminelle" (Patrick de St Exupéry).

France et Rwanda, le cercle vicieux
CHRETIEN, Jean-Pierre - POLITIQUE AFRICAINE, n°113, 2009/03, P. 121-137
Le Rwanda est entré dans l’actualité française dans les années 1990, avec l’implication politique et militaire de Paris dans la guerre civile. En 1998, une mission parlementaire a souligné l’aveuglement officiel qui a conduit au génocide des Tutsis en 1994. le débat se poursuit : aux dénonciations de "complicité française" ont répondu des mises en cause du FPR et des puissances anglo-saxonnes. Une crise a éclaté en 2006 entre Paris et Kigali, avec rupture diplomatique. Depuis lors se suivent accès de fièvre et recherche d’un compromis fondé sur la reconnaissance claire du génocide.

Aux racines du contentieux franco-rwandais
ESSOUNGOU, André-Michel - LE MONDE DIPLOMATIQUE, n°658, 2009/01, P. 13
Une bataille juridico-médiatique oppose depuis 15 ans la France et le Rwanda. Le Tribunal pénal international poursuit et condamne les personnes considérées comme responsables du génocide, après avoir été impliquées dans l’attentat du 6 avril 1994 qui avait causé la mort du président Habyarimana (que soutenait la France) et, de ce fait, déclenché le génocide. La situation est extrêmement confuse et les meilleurs spécialistes ont des avis parfois radicalement opposés. Pour le Rwanda, cette passe d’armes est importante car il en va de la survie d’un régime qui a acquis ses lettres de noblesse en mettant fin au génocide ; pour la France, c’est un risque d’atteinte à son image.

Accusations suspectes contre le régime rwandais : Paris et Kigali rompent leurs relations
BRAECKMAN, Colette - LE MONDE DIPLOMATIQUE, n°634, 2007/01, P. 6-7
L’auteure fait le point sur la rupture des relations diplomatiques entre la France et le Rwanda, le 25 novembre 2006. Cette rupture fait suite aux neuf mandats d’arrêt lancés par la justice française en l’encontre de personnalités de l’entourage du président rwandais, Paul Kagamé. Le juge français accuse l’ex-parti de ce dernier, le FPR (Front Patriotique Rwandais) d’avoir perpétré l’attentat contre l’avion du président Habyarimana en 1994 ; cela signifierait que le FPR aurait provoqué le massacre de ses compatriotes tutsis pour s’emparer du pouvoir. L’accusation est rejetée par le gouvernement de Kigali qui prétend que cette manoeuvre a pour but de masquer les liens de la France avec le régime raciste d’Habyarimana et la responsabilité française dans le génocide.

L’horreur qui nous prend au visage : l’Etat français et le génocide au Rwanda
CORET, Laure (sous la dir. de) ; VERSCHAVE, François-Xavier (sous la dir. de) - PARIS : KARTHALA, 2005, 592 P.
Ce livre retranscrit le travail intense de recherche et de réflexion mené par la Commission d’Enquête Citoyenne organisée du 22 au 26 mars 2004 à l’initiative de citoyens et associations. Ceux-ci estimaient que le génocide du Rwanda ne pouvait continuer à être l’objet d’un tel déni des autorités responsables et parmi elles, la France. Des rapports, paroles d’experts, témoignages sont regroupés afin de reconstituer les différentes étapes du génocide, son organisation et ses implications politiques mais aussi financières.

Imprescriptible : l’implication française dans le génocide tutsi portée devant les tribunaux
LA PRADELLE, Géraud de - PARIS : LES ARENES, 2005/02, 187 P.
L’implication des autorités françaises dans le génocide des Tutsi, aux côtés des autorités rwandaises, est maintenant avéré. Les premières plaintes visant des Français ont été déposées en France, notamment par la Commission d’enquête citoyenne. L’auteur précise qu’un procès ne sera possible qu’à partir d’une bonne connaissance du fonctionnement de la justice. Enfin, il confronte les actes criminels répertoriés au cadre pénal (justices française, rwandaise et tribunal pénal international).

Noires fureurs, blancs menteurs : Rwanda 1990-1994
PEAN, Pierre - PARIS : MILLE ET UNE NUITS, 2005, 544 P.
Dans cet ouvrage, Pierre Péan développe la thèse du complot du Front Patriotique Rwandais (FPR), parti actuellement (NDLR : 2006) au pouvoir au Rwanda, comme responsable du génocide. Selon Pierre Péan, ce sont des hommes du FPR qui auraient assassinés le président Juvénal Habyarimana déclenchant le génocide contre les Hutus face auxquels le FPR de Paul Kagame a combattu pour arriver au pouvoir. Pour développer la thèse d’une responsabilité du gouvernement Habyarimana et par delà de son allié principal la France qui est intervenu au Rwanda dans le cadre de l’opération Turquoise, le parti de Paul Kagame s’appuie sur des témoins, journalistes (Colette Braeckman), personnalités politiques et associatives (Jean Carbonare, Michel Rocard), associations de défense des droits de l’homme (association Survie).

Rwanda L’histoire secrète
RUZIBIZA, Joshua Abdul - PARIS : PANAMA, 2005, 500 P.
Abdul Joshua Ruzibiza est le principal témoin sur lequel s’appuie le juge Jean-Louis Bruguière sur l’attentat du 6 avril 1994 contre l’avion du président rwandais Juvénal Habyarimana. Selon les informations délivrées par Joshua Ruzibiza membre du FPR depuis sa création, cet attentat a été commandité par une unité clandestine (Network Commando) du Front Patriotique rwandais agissant sur ordre du général Paul Kagame, leader du FPR aujourd’hui président du Rwanda. Cet ouvrage livre une autre version sur le déclenchement du génocide et dissèque la stratégie du FPR de l’intérieur.

Commémoration du Génocide

25 ans d’impunité : La France complice du génocide des Tutsis au Rwanda
Livret, Survie, avril 2019, 12 P.
Ce petit livret commémore les 25 ans du génocide des Tutsis en revenant sur des éléments chronologiques, en partant aussi loin que 1897, ainsi que les démarches judiciaires en cours et le positionnement de la France, avant, pendant et après le génocide.
https://survie.org/IMG/pdf/survie_livret_genocide_des_tutsis_du_rwanda.pdf

Paysage après le génocide : une justice est-elle possible au Rwanda ?
CHATAIN, Jean - FRANCE : LE TEMPS DES CERISES, 2007/12, 247 P.
Cet essai sur la situation politique du Rwanda examine les possibilités pour sortir de la crise. L’auteur revient à la source des massacres, évoque les responsabilités de l’Etat Belge ainsi que l’ingérence de la France. Il examine aussi la question de la justice en faisant le bilan de l’action des tribunaux traditionnels (gacaca) et en analysant les difficultés rencontrées par le gouvernement de Kigali pour mettre la fonction judiciaire au service de la réconciliation nationale. L’intérêt des réflexions exposées par l’auteur réside dans le rapprochement opéré entre des sources de genre différent telles que des témoignages, des travaux universitaires ou encore des enquêtes institutionnelles ou d’ONG de défense des droits humains.

De la bonne puissance dans la compréhension et la résolution des problèmes de mémoire, de justice et de réconciliation au Rwanda
NTEZIMANA, Laurien – DIALOGUE, 2007/02 , n°241 , P. 3-23

La fleur de Stéphanie : Rwanda entre réconciliation et déni
MUJAWAYO, Esther ; BELHADDAD, Souâd - PARIS : FLAMMARION, 2006, 250 P.
Les gacaca, tribunaux traditionnels, confrontent les rescapés à leurs bourreaux. Ces derniers sont incités à révéler le lieu où les dépouilles des victimes ont été abandonnées. Esther, qui raconte sa rencontre avec les tueurs, cherche toujours le corps de sa soeur. D’autres rescapés, comme Esther, témoignent et font part de leur travail quotidien auprès de ces meurtriers.

Rwanda, retour sur un aveuglement international
BRAECKMAN, Colette - LE MONDE DIPLOMATIQUE, n°600, 2004/03, P. 20-21
Entre avril et juillet 1994, un million de personnes (Tutsis et Hutus de l’opposition) ont été massacrées au Rwanda, dans le cadre d’un génocide planifié et annoncé par les extrémistes hutus. Dix ans après cette tuerie, alors que les Tutsis du Front patriotique rwandais (FPR) sont au pouvoir, la responsabilité de la communauté internationale (notamment ONU, Etats-Unis, Belgique et France) apparaît écrasante : ventes de munitions aux extrémistes hutus, entraînement des milices par les militaires français ; non-intervention alors que les faits étaient parfaitement connus. En juin 1994, la position ambiguë de la France au cours de l’opération "Turquoise" ne réussit à empêcher ni les massacres ni l’extension de l’épidémie de choléra et contribua au contraire à déstabiliser le pays. L’afflux de deux millions de réfugiés hutus (y compris les auteurs du génocide) en République démocratique du Congo (ex-Zaïre) allait contribuer à faire éclater la guerre de 1998 entre le Zaïre, le Rwanda et l’Ouganda. Bilan : trois millions de victimes et le pillage des ressources naturelles du Congo, pris au piège de la lutte d’influence des grandes puissances pour le contrôle du coeur de l’Afrique.

Une définition juridique du génocide
MUBERANZIZA, Aloys - DIALOGUE, n°233, 2004/03, P. 3-15
Commémorant le dixième anniversaire du génocide rwandais, la revue "Dialogue" se propose de publier un article définissant le terme de "génocide". Après une brève introduction juridique, l’article aborde les actes constitutifs du génocide, puis les actes punissables.

Dix ans après le génocide rwandais : un coup d’oeil sur la pratique de mémoire
NIWESE, Maurice - DIALOGUE, n°233, 2004/03, P. 17-21
Cet article traite du travail de mémoire du génocide rwandais. Dans un premier temps, l’auteur appelle à reconnaître clairement les faits et à constater que si majoritairement les victimes sont des Tutsi cela ne signifie pas que les bourreaux sont des Hutu. La seconde partie aborde la pratique de mémoire nécessaire pour la santé mentale d’une société post-conflictuelle en général et des victimes en particulier.

La commémoration du génocide au Rwanda : violence symbolique, mémorisation forcée et histoire officielle
VIDAL, C. - CAHIERS D’ETUDES AFRICAINES, n°175, 2004, P. 575-592
Les commémorations collectives de désastres peuvent être vécues comme une vraie souffrance qui ravive les souvenirs des individus. Les pouvoirs organisateurs de cérémonies commémoratives, mettent en scène un travail de deuil collectif et une histoire officielle de la tragédie et instrumentalisent les formes et les messages des cérémonies en fonction de leurs projets politiques. Les commémorations du génocide au Rwanda sont analysées dans cette perspective.

Politique

Au Rwanda comme au Burundi, l’argument ethnique ne fait plus recette
BRAECKMAN, Colette - LE MONDE DIPLOMATIQUE, n°681, 2010/12, P. 8-9
Le Burundi et le Rwanda, anciennes colonies belges, sont peuplés de 2 ethnies différentes : les Tutsis majoritaires au Burundi, les Hutus, au Rwanda. Dans l’un et l’autre pays cette situation a suscité des massacres et au Rwanda, un véritable génocide. La guerre au Rwanda s’est poursuivie en République démocratique du Congo de 1993 à 2003. Actuellement, le Rwanda efface officiellement les références ethniques, alors qu’au Burundi c’est spécifié et contingenté. Au Rwanda, le président Kagamé a instauré un système policier efficace que les Burundais semblent vouloir imiter.

L’Afrique des Grands Lacs annuaire 2008-2009
MARYSSE, S. (sous la dir. de ) ; REYNTJENS, F. (sous la dir. de) ; VANDEGINSTE, S. (sous la dir. de ) - ANVERS ; PARIS : CENTRE D’ETUDE DE LA REGION DES GRANDS LACS D’AFRIQUE ; L’HARMATTAN, 2009, 391 P.
Cet annuaire propose une analyse de l’évolution de la situation dans la région des Grands Lacs en 2008 ainsi qu’au premier trimestre 2009. La première partie propose des articles de fond sur la situation politique, économique et sociale des trois pays. La seconde partie recense les organigrammes des institutions au Burundi, Rwanda et en République Démocratique du Congo.

Rapport sur la situation des droits de l’homme et de la démocratie au Rwanda
PAL GHAI, Yash - DIALOGUE, n°247, 2009, P. 63-66
Cet article propose une lecture critique du régime rwandais : appuis internationaux forts, déstabilisation du Congo voisin.

Violations des droits de l’Homme au Rwanda : note d’information soumise au Comité des droits de l’Homme des Nations Unies
ORGANISATION MONDIALE CONTRE LA TORTURE - GENEVE : OMCT, 2006/10, 52 P.
Cette note fait le bilan de l’application du Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques au Rwanda et évoque les difficultés auxquelles sont confrontées les autorités rwandaises. Elle rapporte quels sont les cadres juridiques existants en vue de cette application pour les faits de torture et d’esclavage, pour le droit à la vie, pour les conditions de détention et le droit à un procès équitable. Un chapitre traite exclusivement des droits de l’enfant.

Augustin Cyiza Un homme libre au Rwanda
PARIS : KARTHALA, 2004, 217 P.
Cet ouvrage collectif dresse le portrait d’Augustin Cyiza militant rwandais des droits de l’homme. Juriste, opposé aux discriminations ethniques et régionales, il s’investit dans le combat pour la défense des droits de l’homme. Intellectuel engagé, il lutta pour l’émancipation des sciences humaines et sociales. Il s’opposa aux régimes dictatoriaux mis en place par Habyarimana ou Kagame et sauva des vies durant le génocide. Il échappa à plusieurs tentatives d’assassinat, le 23 avril 2003 il fut enlevé à Kigali par un commando de l’armée rwandaise, nul ne l’a revu depuis. Ce livre rappelle sa mémoire et illustre la lutte pour la défense des droits de l’homme au Rwanda.

Les crises politiques au Burundi et au Rwanda (1993-1994) : analyses, faits et documents
GUICHAOUA, André (sous la dir. de) - LILLE ; PARIS : UNIVERSITE DES SCIENCES ET TECHNOLOGIES DE LILLE ; KARTHALA, 1995, 790 P.
"Depuis les indépendances, des affrontements politico-ethniques ensanglantent régulièrement le Burundi et le Rwanda, et font de la région des Grands Lacs un foyer majeur d’instabilité en Afrique. Après plusieurs années de "transition démocratique" agitée, l’élection d’un président et d’une assemblée nationale au Burundi, la signature des accords d’Arusha pour le Rwanda, créaient les conditions d’un retour durable à la paix civile. Pourtant, dans les deux pays, les nostalgiques de l’ordre ancien ont brisé ces espoirs avec le putsh militaire d’octobre 1993 au Burundi, puis l’attentat contre les deux présidents le 6 avril 1994 à Kigali" qui devait déclencher le génocide rwandais.

Au coeur des crises nationales au Rwanda et au Burundi : La lutte pour les ressources
RWABAHUNGU, Marc - PARIS : L’HARMATTAN, 2004, 218 P.
Les crises que l’on observe entre les Hutu et les Tutsi du Rwanda et du Burundi sont les symptômes d’un mal très profond qui résulte essentiellement de la lutte pour l’avoir et le savoir qui sont les piliers du pouvoir. Parallèlement à ce conflit saillant se greffe[nt] d’autres conflits Hutu-Hutu et Tutsi-Tutsi d’origine clanique, régionale et individuelle et qui expliquent les raisons de la haine entre les habitants de ces pays. Pendant les grandes crises, c’est le cocktail de ces haines qui conduit à l’implosion. L’analyse de ces conflits dans la région est complexe et doit tenir compte de plusieurs facteurs souvent peu ou mal connus. Aujourd’hui, les conflits au Rwanda et au Burundi ont influé sur la dynamique [de] la crise régionale qui englobe le Burundi, le Rwanda, la République démocratique du Congo, l’Ouganda et la Tanzanie. L’ouvrage survole aussi les conflits similaires en Afrique [...] dans un but de sensibiliser les élites et autorités de ces pays à la prévention des conflits là où il est encore temps.

Economie

The role of tourisme in post-conflict Peacebuilding in Rwanda
ALLURI M, Rina - WORKING PAPER, n°2, 2009/12, 48 P.
Au delà de l’atout économique que peut constituer le tourisme au Rwanda, cette étude analyse comment il peut également soutenir le processus de promotion de la paix en cours depuis la fin du conflit au Rwanda. Elle examine en particulier comment les activités touristiques actuelles au Rwanda contribuent à deux dimensions de la promotion de la paix : la réconciliation et la justice ainsi que les fondations socio-économiques.

Les évolutions macro-économiques au Rwanda et au Burundi : quelles perspectives pour le développement ?
ANSOMS, An ; MARYSSE, Stefaan - PARIS ; ANVERS : L’HARMATTAN ; CENTRE D’ETUDE DE LA REGION DES GRANDS LACS D’AFRIQUE, 2005, P. 27-46
Le Rwanda et le Burundi sont confrontés aux mêmes problèmes structurels de surpopulation et de manque de ressources naturelles, qui restreignent le potentiel de diversification de leurs économies hors des activités rurales de survie. La pauvre performance en terme de croissance économique en 2003 illustre encore comment ces économies sont extrêmement vulnérables aux conditions climatiques. Du point de vue sociétal, ces deux pays ont souffert d’une crise extrêmement violente dont les conséquences au niveau économique et humain déterminent toujours la société actuelle.