Appui à la prévention et au contrôle des infections dans les centres de santé à Madagascar

Une initiative sur la santé

, par Agenda de la Solidarité Internationale

Crédits : Hush Naidoo Jade Photography via unsplash

Selon l’Organisation mondiale de la santé, des millions de personnes sont touchées chaque année par des infections associées aux soins. Cela constitue un problème de santé publique majeur dans des pays aux ressources limitées. La pandémie de Covid-19 a exacerbé ces problèmes et mis en avant l’importance de la prévention et du contrôle des infections (PCI).

À Madagascar, l’amélioration de la PCI dans les centres de santé de base (CSB) fait partie des priorités du ministère de la Santé. L’Aide odontologique internationale (AOI) accompagne celui-ci et appuie notamment 30 CSB touchant une population de plus de 300 000 personnes. Les objectifs sont d’améliorer l’environnement de soin, l’hygiène et la formation des personnels de santé pour des pratiques quotidiennes de qualité.

La démarche est d’accompagner les équipes sur place en plusieurs étapes : évaluation, amélioration de l’environnement des soins et si besoin, dotation d’équipements. Une fois les travaux terminés, des formations à la pratique de soin sécurisé et de maintenance du matériel sont réalisées. Puis, la mise en service et le suivi régulier des protocoles d’hygiène et de traitement de l’instrumentation sont organisés.

Les CSB ont des équipes dynamiques et motivées pour la conduite de leur changement. Aujourd’hui, les principaux services sont rénovés : urgences, maternité, petite chirurgie, cabinet dentaire. Le lavage des mains, le traitement de l’environnement et de l’instrumentation respectent des protocoles validés et reconnus par l’OMS. Enfin, une participation financière des patient·es permet d’acheter des consommables comme le savon ou les produits de traitement de l’instrumentation, ce qui assure la pérennité des changements.

Les changements de comportement prennent du temps pour s’ancrer dans la pratique quotidienne et nécessitent un suivi régulier. Des défis restent à relever afin d’étendre cette démarche à de nouvelles zones, de nouvelles structures sanitaires, de nouveaux et nouvelles bénéficiaires.