7e PIB, le Brésil est 72ème dans le classement de l’OMS en dépenses per capita en santé

Par André Barrocal e Maria Inês Nassif

, par Carta Maior

Cet article a initialement publié en portugais, et il a été traduit par Esther Raggi, traductrice bénévole pour rinoceros.

L’investissement public en santé coûte US$317 par brésilien, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les leaders dans le classement de 193 pays, la Norvège et Monaco, dépensent 20 fois plus. En Amérique du Sud, le Brésil perd contre l’Argentine, Uruguay et Chili. Dans le G-20, c’est le 15°. Selon l’ex-ministre Temporão, ces données sont « dramatiques ». Pour Dilma Roussef, les faibles dépenses per capita justifient un budget plus grand pour la santé. Un secrétaire de la ville de São Paulo défend un nouvel impôt.

Le Brésil occupe la 72e position dans le classement de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) d’investissement en santé, alors que la liste est faite sur une base de dépense de l’État par habitant. Les divers gouvernements dépensent, ensemble, une moyenne annuelle d’US$317 par personne, selon la dernière enquête de l’OMS, avec des données relatives à l’année 2008.

La performance brésilienne est de moins 40 % par rapport à la moyenne internationale (US$517). En tête du classement de 193 pays, la Norvège et Monaco, dont les dépenses annuelles (US$6,2 milles par habitant) sont 20 fois plus grandes que celles au Brésil.

Bien que le Brésil soit la plus grande économie d’Amérique du Sud, trois pays du continent s’en sortent mieux : l’Argentine, l’Uruguay et le Chili.

Dans le G-20, groupe réunissant les pays (développés et en voie de développement) les plus riches du monde, la performance du Brésil, en dépenses par habitant, n’est pas non plus des meilleures. Le pays occupe la 15e position — devant l’Afrique du Sud, la Chine, le Mexique, l’Inde et l’Indonésie.

Les faibles dépenses de l’État par habitant sont un des arguments utilisés par le gouvernement fédéral pour défendre la création d’une nouvelle source de revenus pour la santé — un nouvel impôt ou l’augmentation d’un impôt déjà existant.

Outre le fait que le Brésil a une performance internationale en dessous des possibilités de son économie dans le domaine de la sainté — c’est le 7e plus grand PIB (produit intérieur brut) mondial —, le gouvernement considère aussi que les dépenses per capita sont minimes, en comparaison avec la médecine dans le privé.

Les dépenses à partir ‘assurances maladies privées mobilisent plus du double des finances du Système Unique de Santé (SUS). Le SUS est gratuit et offre l’accès à des soins à 190 millions de Brésiliens. Les assurances privée profitent à un quart de la population brésilienne.

Le 14 septembre 2011, la présidente Dilma Roussef a défendu l’augmentation des ressources pour la santé, en utilisant l’argument de la dépense par habitant, pendant une interview à la suite d’un événement.

« Le secteur public dépense deux fois et demie moins que le secteur privé dans le domaine de la santé. Cela signifie que nous devons avoir conscience que si nous voulons créer un système universel de santé, gratuit et de qualité, nous allons devoir mettre de l’argent dans la santé et mettre en place un système de gestion dans le domaine de la santé, les deux choses », affirme-t-elle.

« Les données sont dramatiques », a dit l’ex-ministre de la Santé José Gomes Temporão à Carta Maior. « Les familles de classe moyenne dépensent environ deux fois ce que le SUS dépense pour fournir des services beaucoup plus complets. Il y a une dissémination de « plans de santé » privés de couverture insuffisante », a-t-il ajouté.

« Je suis content que la présidente Dilma ait fait allusion au fait que la santé complémentaire a un budget 2,4 fois supérieur à celui du SUS. C’est un paramètre qui doit être pris en compte », affirme à Carta Maior, Januário Montone, secrétaire de Santé de la mairie de São Paulo qui défend la création d’un nouvel impôt pour la santé.