Le 17 décembre 2014, Washington et La Havane ont signé un accord portant sur un changement « révolutionnaire » des relations qui auront été, durant plus de cinquante ans, caractérisées par les tentatives, de la part des Etats-Unis, de renverser le gouvernement cubain.
A la suite de cet accord, des libérations de prisonniers ont eu lieu de part et d’autre, ainsi que l’annonce de la reprise de relations diplomatiques officielles et l’assouplissement des restrictions de voyage et des versements de devises (entre autres par la diaspora) à Cuba.
Cependant, l’accord traite de la normalisation politique mais pas de la normalisation totale des relations économiques qui nécessiterait l’abrogation de la loi Helms-Burton [1], promulguée par le président Clinton en 1996.
Cet article revient sur l’histoire des relations (politiques et économiques) entre les deux pays, en particulier sur les tentatives de réconciliation menées depuis le début des années 70. Il analyse les conséquences que cet accord pourrait avoir, pour les deux pays, pour la diaspora et dessine un nouveau paysage politique cubain.