Cet article mène l’enquête sur les méthodes de Pékin et recueille des témoignages sur le vaste système de surveillance qui a été mis en place au sein de la communauté en exil, notamment en France. Des pressions et chantages sont exercés sur les citoyen.nes Ouïghoures pour les forcer à rentrer en chine, aboutissant à des arrestations massives.
Ainsi, Munire, installée depuis plusieurs années en région parisienne raconte : « Si on revient au pays, on se fait arrêter. Si on demande une naturalisation en France, les autorités chinoises refusent de nous fournir le certificat de naissance nécessaire à la procédure. Enfin si on fait une demande d’asile, nos familles et même nos amis seront encore plus persécutés. »
Selon le comité des Nations Unies pour l’élimination de la discrimination raciale, plus d’un million de citoyens ouïghours et autres minorités musulmanes turciques (Kazakhs, Kirghizes, Ouzbeks) seraient détenus dans des lieux fermés appelés camps de rééducation.