Profitant de la crise qui a particulièrement touché le secteur hôtelier, les organismes de microcrédits se sont implantées à Ouarzazate et dans toute la vallée du Dadès (sud du Maroc). Ils ont distribué largement des crédits en ciblant tout particulièrement les femmes.
Prévues à l’origine pour financer des micro-projets et des micro-entreprises, les sommes ont souvent été utilisées comme crédit à la consommation ou pour pallier des services publics devenus payants et inaccessibles pour les couches les plus pauvres de la population (notamment pour des soins de santé). De surcroit, de nombreux crédits ont été contractés pour payer les précédents. Or les taux d’intérêts que doivent payer les "bénéficiaires" de ces prêts sont exorbitants (jusqu’à 40% !).
Depuis le début de l’année 2011, des femmes principalement, organisées dans l’Association de Protection Populaire pour le Développement Social, et dont le nombre atteint aujourd’hui près de 4500 personnes, mènent une lutte contre des institutions de microcrédit pour abus de confiance et conditions de crédit insoutenables.
En complément de l’article, voir le film "Caravane de solidarité avec les femmes victimes des micro-crédits à Ouarzazate, 10 et 11 mars 2012", réalisé par Souad Guennoun