Maraudes solidaires : protéger les droits, pas les frontières

Une initiative sur les migrations

, par Agenda de la Solidarité Internationale

Chaque mois, à travers une thématique, l’agenda de la solidarité internationale propose de revenir sur deux initiatives portées par des associations, citoyen·nes, ONG, etc. pour comprendre les grandes problématiques internationales, montrer le pouvoir des mobilisations et donner des envies d’engagement.
Nous vous offrons donc, tout au long de l’année, des extraits de notre agenda.
En décembre, la lumière est mise sur les migrations.

Image par Pixource de Pixabay

Les personnes exilées sont des milliers chaque année à risquer leur vie pour traverser les frontières, dans l’espoir d’un avenir meilleur. Partout dans le monde et en Europe, les politiques de fermeture des frontières et du contrôle permanent font de nombreuses victimes, poussant celles et ceux qui viennent chercher protection à emprunter des routes toujours plus dangereuses, par la terre ou par la mer.
Dès 2015, un mouvement citoyen Tous Migrants se forme à Briançon pour exprimer une indignation collective face à l’inaction politique vis-à-vis du drame humanitaire des migrant·es en Europe, de la Méditerranée jusqu’à Calais.

Les maraudes répondent à l’urgence humanitaire de ces migrant·e·s qui sillonnent, souvent de nuit, des chemins de montagne sans le moindre équipement. Les bénévoles offrent un café, du réconfort et de l’aide à ces personnes en détresse. « Les maraudes et la mise à l’abri des personnes exilées s’imposent à nous pour préserver notre et leur humanité. La protection inconditionnelle des vies est la base de notre humanité. » exprime l’un des représentant·es du mouvement.
Ce collectif est à l’origine d’une grande maraude solidaire qui a lieu tous les ans à Montgenèvre, près de Briançon, pour dénoncer les violations des droits des exilé·es et rappeler la nécessité de poursuivre les maraudes en montagne.

L’engagement citoyen des membres du collectif n’est pas sans conséquences. Même si la fraternité est reconnue comme valeur constitutionnelle depuis juillet 2018, de nombreux soutiens aux migrant·es restent poursuivi·es et sont parfois lourdement condamné·es. L’aide apportée doit se faire dans un but « exclusivement humanitaire », ce qui exclu, par parfois, l’assistance à une personne qui ne serait pas blessée.

Le collectif et les associations partenaires dénoncent des politiques inhumaines et témoignent des abus dont sont victimes les personnes migrantes qui arrivent aux portes de l’Europe pour échapper au pire.

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