Le « nouveau Maroc » est malade

Par Ali Amar

, par CETRI

Au Maroc, à la suite du referendum du 1er juillet dernier (qui a débouché sur une réforme de la Constitution), les élections législatives, d’abord prévues pour septembre 2012, se dérouleront le 25 novembre prochain.

Les protestations populaires dans le monde arabe, qui n’ont pas épargné le Royaume chérifien, ont contraint les autorités marocaines à réaliser cette réforme et à avancer les élections. Celles-ci devraient se traduire par une plus grande rivalité entre les partis politiques dans la mesure où la récente réforme constitutionnelle attribue de nouveaux pouvoirs au prochain premier ministre.

Selon plusieurs spécialistes, en raison de l’importance du Mouvement de protestation du 20-février issu du "Printemps arabe", le champ politique marocain est en cours de transformation. Le ministère de l’Intérieur, qui a souvent grossièrement manipulé les résultats, saura-t-il cette fois faire preuve d’une certaine neutralité ? C’est peu probable. Le Palais tenant à conserver le contrôle du processus politique.

D’autre part, ayant perdu toute confiance dans la classe politique, beaucoup de citoyens seront tentés par l’abstentionnisme. Tandis que les élites issues des catégories sociales les plus aisées continuent de vivre dans une totale schizophrénie. Elles considèrent que, face aux soubresauts du monde arabe, le Maroc cultive son exception.

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