Le Liban pris en otage

Par Marie NASSIF-DEBS

, par ESSF

Le dimanche 13 avril 1975, la guerre civile, qui couvait sous la cendre depuis un an, ou presque, éclatait à Aïn Ar-Roummanah, une des régions à l’Est de la capitale libanaise Beyrouth. Le prétexte : le passage d’un bus transportant des Palestiniens et des Libanais loin des routes « permises » pour leur déplacement entre le camp de Tal Zaatar, au Nord, et les deux camps de Sabra et Chatila, au Sud. Cette guerre meurtrière, qui dura quinze ans, ne laissa sur son passage que mort et destruction [1] ; surtout qu’elle fut secondée par trois grandes agressions israélienne, dont l’une, celle de l’été 1982, s’étendit jusqu’à Beyrouth et permit, pour un court laps de temps, l’arrivée au pouvoir d’un chef de guerre inféodé aux Etats-Unis et ami inconditionnel d’Israël, Béchir Gemayel, frère cadet d’un autre président, Amine Gemayel, non moins inféodé à Washington. Lire