Kinshasa : le taxi-moto aujourd’hui plus rentable que le diamant

par Tysiane Monkwey, Tonton Mukendi

, par Syfia Grands Lacs

Comme le diamant ne paye plus, des jeunes creuseurs artisanaux quittent le Kasaï et se replient sur Kinshasa où ils sont nombreux à faire le taxi-moto. Une activité en pleine expansion qui les fait vivre.

A l’entrée de la 7ème rue à Limete, près du grand Boulevard Lumumba au cœur de Kinshasa, un parking de taxi motos attire l’attention de tous. Il existe depuis quelques mois à peine. Ici, on voit aller et venir des dizaines de ces engins transportant à toute vitesse des clients pressés. Dans l’immense capitale congolaise en proie à d’énormes difficultés de transport en commun, ce nouveau mode de déplacement a vu le jour il y a près de deux ans, dans des quartiers périphériques de la ville difficiles d’accès en voiture ou en bus Exercé jusque-là par des jeunes Kinois, cette activité est petit à petit prise en main par d’anciens creuseurs artisanaux de diamant venant des provinces du Kasaï, au centre du pays. "Les diamants ne se vendent plus, en tout cas pas comme avant…", explique Gaston Kabongo, 23 ans, arrivé de Mbuji-Mayi, au Kasaï-Oriental. Lire