La faiblesse du mouvement altermondialiste, peut-on régulièrement lire, c’est son manque de lisibilité. Que retenir du foisonnement de revendications et de mots d’ordre qui émanent des grands événements altermondialistes que sont les forums sociaux ? Cet ouvrage propose aux lecteurs une série de clés de lecture visant à distinguer les grands courants altermondialistes, à comprendre leur manière respective d’interpréter le processus de mondialisation et d’avancer des propositions pour le corriger ou le combattre. Au-delà de la distinction entre « radicaux » et « réformistes », il montre en quoi la dynamique des positionnements au sein des débats altermondialistes exige également de se déterminer vis-à-vis du processus de mondialisation lui-même et du formidable changement d’échelle des enjeux qu’il constitue. Loin de sceller l’avènement d’une mondialisation démocratique et solidaire, le déclin relatif des institutions de la mondialisation néolibérale (OMC, FMI, Banque mondiale) contre lesquelles le mouvement altermondialisme s’est construit met ce dernier face à de nouveaux défis. Le moindre n’étant pas celui de sa propre perpétuation.
Clés de lecture de l’altermondialisme
Coédition CETRI & Couleur Livres, 5€