Sobriété énergétique

Selon l’association Negawatt, la sobriété « consiste à interroger nos besoins puis agir à travers les comportements individuels et l’organisation collective sur nos différents usages de l’énergie, pour privilégier les plus utiles, restreindre les plus extravagants et supprimer les plus nuisibles [1] ».
Elle est l’un des référents invoqués par Negawatt dans son triptyque : efficacité/ sobriété / renouvelables.
« Au titre de la sobriété, on trouve bien entendu les comportements individuels quotidiens, comme par exemple le choix du mode de transport de proximité (à pied, en vélo, en transports en communs, en voiture) ou les comportements d’achat (4*4 contre petite voiture économe, etc.) mais aussi l’organisation collective (les quartiers piétonniers, les ramassages scolaires, le maintien des commerces de proximité, etc.) et les choix d’infrastructures lourdes [2] ».

Définition développée

En d’autres termes, la sobriété « consiste à utiliser tout type de ressource de manière à ne pas menacer sa disponibilité aujourd’hui et dans le futur. [3] ». La sobriété énergétique passe par une prise de conscience autour de la consommation énergétique, notamment par le calcul de son empreinte énergétique et « s’appuie sur la responsabilisation de tous les acteurs, du décideur au citoyen [4] ». La réflexion sur la sobriété est donc complémentaire de celle sur l’efficacité énergétique.
À l’heure du dépassement du « pic pétrolier » et dans l’idée d’une nécessaire transition énergétique, la sobriété énergétique devient incontournable dans ce contexte où les énergies fossiles s’amoindrissent progressivement et les capacités des renouvelables et des nouvelles technologies ne s’améliorent encore que lentement.

Exemples

Afin de maintenir « un confort inchangé, tout en consommant moins [5] », il s’agit ainsi d’agir tant sur les comportements individuels comme le rapport à l’habitat (maîtrise des consommations électriques, conception du logement : isolation, ventilation, chauffage, tendre vers des maisons passives voire actives, etc.), la mobilité (choix du transport de proximité et mobilité douce, réduction des consommations, covoiturage, privilégier les circuits courts), que sur l’organisation collective (tendre vers l’efficacité dans l’industrie et l’agriculture, choix des infrastructures, construction d’écoquartiers, etc.).
Parmi les objectifs affichés par certains scénarios de prospective, on retrouve ainsi souvent le seuil de 2 000 Watts en moyenne par habitant et par jour.