Nanoproduits : le silence des industriels pourrait leur nuire

Par Véronique Smée

, par Novethic

Alors que Novethic publie une étude sur la communication et la transparence des entreprises concernant les nanotechnologies, Dorothée Benoit-Browaeys, déléguée générale de l’association Vivagora, décrypte les enjeux sanitaires et environnementaux de ces produits encore peu connus des consommateurs.
Les nanos sont présentes dans plusieurs centaines de produits de consommation courante. Pourtant le débat public est arrivé tard. Comment l’expliquez-vous ?

Dans certains secteurs, l’introduction des nanos s’est faite progressivement, car cela n’a pas été considéré comme une rupture technologique véritable, mais plutôt comme un continuum. Les industriels n’ont pas jugé utile de dire qu’ils utilisaient des nanos. D’ailleurs, pour les autorités de mise sur le marché c’était la même chose, c’est la nature chimique des produits qui est prise en compte mais pas les nouvelles structures de ces produits. Donc les critères d’autorisations de mise sur le marché n’ont pas pris en compte non plus ces nouvelles propriétés.

Le fait qu’il n’existe pas de définition officielle des nanos rend la question de l’évaluation des risques encore plus complexe…

Effectivement, il existe une guerre sémantique sur le sujet, qui contribue à les rendre encore plus difficiles à appréhender. Cette bataille sur la définition des nanos cache aussi des enjeux industriels, dans la mesure où beaucoup d’entre eux ne préfèrent pas évoquer l’utilisation de ces technologies dans leurs produits.

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