Nanoparticules : comment réglementer les risques ?

Par Rouba Naaman

, par Novethic

Aujourd’hui, on ne connaît pas encore parfaitement les risques sanitaires et environnementaux liés aux nanoparticules. Très peu d’Etats ont pris position à ce sujet. La mise au point d’une réglementation à l’échelle européenne, voire mondiale, promet d’être complexe. Quelques pistes de réflexion ont cependant déjà émergé.

« Les nanotechnologies ne peuvent pas être considérées comme une nouvelle filière » estime le professeur William Dab, titulaire de la chaire Hygiène et sécurité du Conservatoire national des Arts et métiers (CNAM). Et pour cause : les produits contenants des nanoparticules manufacturées font déjà partie de notre quotidien. Du sèche-cheveux aux aliments, en passant par les cosmétiques et l’automobile, les nanotechnologies sont transversales à tous les secteurs. Le manque de données scientifiques sur l’innocuité des nanomatériaux a poussé plusieurs organismes à tirer la sonnette d’alarme. La situation est surtout préoccupante parce que personne ne peut affirmer où l’on trouve des nanoparticules aujourd’hui. On estime à 800 le nombre d’articles contenant des nanomatériaux vendus dans le monde, mais il n’existe pas de liste officielle des entreprises qui en produisent ou en vendent. Dans de très nombreux pays, les nanotechnologies ne tombent sous aucune règlementation. Comme alors espérer une gouvernance internationale des risques liés aux nanoparticules, considérée comme indispensable par plusieurs acteurs de la sécurité sanitaire et environnementale ?

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