Mouvement ouvrier et revendications des travailleurs

Nasser Parsi

, par CETRI

On peut énumérer les problèmes généraux des travailleurs d’Iran comme suit : manque de sécurité de l’emploi, travail intérimaire et contractuel, fermeture des usines, chômage de millions de travailleurs, non paiement des salaires (allant d’un mois à un an), concurrence intense parmi les travailleurs à l’intérieur du marché du travail, manque d’intérêt et de réponse du régime aux revendications des travailleurs, appui du régime aux revenus du pétrole et parallèlement manque absolu d’intérêt pour la production des biens de consommation, importation sans contrôle au détriment de la production interne conduisant à la faillite des grandes industries comme la sucrerie, le thé, la fabrication de chaussures, l’industrie électrique, etc.

L’autre volet de cette situation est la répression de tout mouvement pacifique de revendication ouvrière, et l’absence d’utilisation des recettes de la banque mondiale et du fonds monétaire international qui conduirait à la création d’un marché du travail bon marché au bénéfice des capitaux étrangers et autochtones. Le résultat en est une inflation de l’ordre de 19% et un salaire qui conduit les travailleurs à avoir un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté absolue. (Les ouvriers touchent un salaire de l’ordre de 150 dollars c.à.d. l’équivalent d’un mois de loyer d’habitation) Ainsi, malgré l’intensification des mouvements de protestation et des grèves, les assauts du régime contre les acquis sociaux des travailleurs ne se sont pas arrêtés et ceux-ci n’ont pas obtenu les moyens de subsistance minimum reconnus au niveau international. Lire