Les manifestations dans les principales villes du pays testent la capacité de dialogue entre les gouvernements, les législateurs et les expressions des mouvements sociaux en essayant de répondre aux demandes de la population. La plus visible d’entre elles est le droit à la mobilité qui est aujourd’hui bloqué par le coût et la mauvaise qualité des transports publics et la prédominance des automobiles dans les centres urbains du Brésil. Ce sera l’un des thèmes des réunions organisées par la Présidente Dilma Roussef avec les manifestants, les préfets et gouverneurs cet après-midi. Mais ce n’est pas le seul ordre du jour imposé par la rue.
Après les messages d’indignation contre la qualité des services publics et sociaux, contre la corruption politique et économique des élites brésiliennes, peuple commence à toucher du doigt les maux profonds de la société brésilienne, en organisant des assemblées de rue pour promouvoir d’autres règles. Et l’une d’elles devient évidente sur les réseaux sociaux et dans les manifestations publiques, mais continue d’être absente des couvertures médias : le besoin de démocratiser la communication au Brésil, en supprimant les manipulations de l’opinion publique, comme ce qui s’est passé la semaine dernière.