Le capitalisme vert, nouveau stade du capitalisme ?

Mouvements.info

, par COMBES Maxime

À propos de l’ouvrage de Dominique Nora, "Les pionniers de l’or vert", Grasset, 2009.

Capitalisme vert ? Emplois verts ? Technologies vertes ou propres ? Vit-on une transformation profonde de notre modèle économique ? L’hypothèse est captivante : la raréfaction des énergies fossiles – plus largement celle des ressources naturelles – et/ou bien la lutte contre le réchauffement climatique, vont renchérir le prix relatif de la production « classique » et rendre rentables de nouvelles technologies ou processus industriels supposées être « verts ». C’est l’hypothèse de base des hérauts d’un « capitalisme vert ». Pourtant, à ce jour, impossible de différencier ce qui est vert de ce qui ne l’est pas par un seuil chiffré, mesurable et accepté. Comment différencie-t-on un emploi vert d’un emploi non vert ? La ou les normes ne sont pas fixées et la bataille est engagée pour savoir quelle grandeur utiliser. Les enjeux sont décisifs. Par exemple, se limiter au CO2 émis – ou n’importe quel autre gaz à effets de serre – revient à cautionner des technologies ou processus de production faiblement producteurs de CO2 mais peut-être tout autant nocifs pour l’environnement, comme le nucléaire. C’est le carbocentrisme, largement suscité par Kyoto. Le plus souvent, les pistes technologiques ou industrielles devant nous mener au « capitalisme vert » se limitent à la réduction des émissions de GES. Lire