Congo : ouverture d’une maison d’hébergement temporaire pour accueillir les victimes de violence

Une initiative sur les luttes des femmes

, par Agenda de la Solidarité Internationale

Chaque mois, à travers une thématique, l’agenda de la solidarité internationale propose de revenir sur deux initiatives portées par des associations, citoyen·nes, ONG, etc. pour comprendre les grandes problématiques internationales, montrer le pouvoir des mobilisations et donner des envies d’engagement.
Nous vous offrons donc, tout au long de l’année, des extraits de notre agenda.
En mars, la lumière est mise sur les luttes des femmes.

Chaque jour, dans le monde, 137 femmes sont tuées par un membre de leur famille [1]. Les violences faites aux femmes sont une des violations les plus répandues des droits humains. Aux violences physiques s’ajoutent les violences sexuelles, psychologiques et économiques.

En République du Congo, AZUR Développement, association née en 2003, se bat pour le droit des femmes et des enfants. En 2019, l’association a ouvert les portes d’une maison d’hébergement temporaire pour accueillir les survivantes de violences à Pointe-Noire, la capitale économique du Congo, située à l’extrême sud du pays. Cette maison accueille les femmes victimes de violences, qui peuvent être accompagnées par un ou deux enfants mineur·es. En plus d’un abri leur est proposé un accompagnement psychologique et une orientation vers d’autres structures de prise en charge. Les victimes sont ainsi accueillies sur une période allant jusqu’à trois mois. Les deux premières semaines représentent une période d’ajustement et d’écoute, qui permet d’évaluer la situation et les besoins.

En parallèle, un guichet unique d’assistance aux femmes et filles victimes de violences, également mis en place par l’association, accompagne ce projet. Ce guichet assure une prise en charge globale : psychologique, médicale, juridique et judiciaire. Il assure ensuite l’orientation des cas le nécessitant vers la maison d’hébergement. L’ouverture de la maison fait justement suite à une demande croissante des femmes victimes de violences assistées par l’association et étant passées par le guichet unique.

Comme dans encore bien trop de pays, la non connaissance de leurs droits, les vides juridiques et l’insuffisance des services de prise en charge des victimes de violences rendent ce dispositif essentiel. Il est déjà tellement difficile pour elles de briser le silence.

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