Comment maintenir une activité à distance avec des outils libres ?

Avant de revenir plus en détails [1] sur les impacts techniques et politiques de la dématérialisation de nos activités associatives et militantes dans cette phase de confinement généralisé, cette courte sélection de services libres dont ritimo a l’usage, et qui nous rendent (parfois) le télétravail un peu plus aisé.

Mattermost (Framateam), pour tchatter en équipe (alternative libre à Slack)
Ce logiciel de discussion instantanée s’est très vite imposé comme l’un des outils prvilégiés d’échanges au sein de l’équipe. D’une prise en main aisée, agréable à utiliser - voire ludique -, il permet de créer des canaux de communication thématiques ouverts à tous les membres d’un espace de travail (les canaux publics), sur invitation (les canaux privés), voire interpersonnels.
Synchrone, il facilite des interactions rapides (à l’instar d’une discussion), mais permet également à chacun·e de réagir et de contribuer a posteriori.
Toutefois, après une phase de prise en main, l’outil exige très vite de convenir de règles communes pour que les interactions ne deviennent pas une source de frustrations (voire qu’il soit vécu comme intrusif, lorsqu’il contribue à créer des attentes en matière de réactivité), puis de réajuster son usage au fil de l’eau.
Pour en apprendre davantage et créer un espace pour son équipe

Jitsi Meet (Framatalk), pour nos visioconférences (alternative à Skype, Zoom, Hangout)
Bien que l’outil ne réponde pas nécessairement à tous les cas d’usages (bien souvent, une simple conférence téléphonique adossée à un pad collaboratif suffisent amplement), la demande en matière de visioconférence a explosé depuis le début du confinement. Jitsi Meet permet de tenier des ŕeunions en petit groupe (jusqu’à 4, en général, sans souffrir d’une dégradation de la communication), avec ou sans l’image. L’avantage de ce logiciel est qu’il ne nécessite aucune installation (il s’exécute dans le navigateur web) et qu’il ne requiert pas de se créer de compte.
Pour en apprendre davantage et créer un salon

Lufi (Framadrop) ou Firefox Send, pour partager des fichiers (alternatives à WeTransfer)
Ces services en ligne permettent de déposer très simplement des fichiers volumineux pour une durée limitée et de manière sécurisée, puis d’en partager l’accès par un simple lien.
Pour utiliser ces services

NextCloud, l’espace numérique de travail (alternative à la suite Google Drive, Agenda et Docs)
Le dernier, mais pas le moindre de ces logiciels libres, est probablement le plus complet et le plus complexe à déployer et à maintenir : il conjugue un espace de gestion de fichiers, un outil de bureautique collaboratif, des agendas partagés, et de nombreuses autres fonctionnalités.
Certaines de nos associations disposent et utilisent d’ores et déjà cette plateforme au quotidien. C’est pourquoi nous aurons l’occasion de revenir sur son usage, et sur les perspectives potentielles de son déploiement au sein du réseau…

Mémo pour le télétravail (libre), une lecture indispensable !

Notes

[1Un article reviendra prochainement sur les véritables impacts de l’augmentation du trafic sur les infrastructures de l’Internet, sur la fragilité du web marchand, sur les nombreuses conséquences de la dématérialisation à marche forcée (en matière de réduction des libertés et de surveillance), ainsi que sur les alternatives numériques respectueuses de notre intimité numérique et de nos libertés colectives.