Comment Sarkozy a enterré l’écologie

Par Sophie Chapelle

, par Basta !

Le Grenelle de l’environnement, c’était il y a bien longtemps. Que reste-t-il de ce début en grande pompe du quinquennat ? Le transport routier a-t-il reculé ? Les énergies renouvelables se sont-elles développées ? L’agriculture bio a-t-elle été soutenue aux dépens des pesticides ? Basta ! tire le bilan des quatre grandes arnaques écolos du président-candidat.

Ce devait être « un New Deal écologique », selon Nicolas Sarkozy. La signature, en octobre 2007, des 268 engagements issus du Grenelle de l’environnement devait incarner « l’acte fondateur d’une nouvelle politique ». Le nouveau chef de l’État avait su mettre autour d’une même table organisations environnementales, syndicats, patronat et collectivités locales. Ce que n’avait jamais envisagé de faire ni le gouvernement de gauche plurielle ni Jacques Chirac. On allait voir ce qu’on allait voir. Au bout de cinq ans, 2 lois et 128 décrets, force est de constater que nous n’avons pas vu grand-chose, alors que le ministère de l’Écologie est en vacance pour cause de campagne électorale.

« Le Grenelle était avant tout une autopromo élyséenne », fustige Stephen Kerckhove, délégué général d’Agir pour l’environnement. En moins de cinq ans, les mesures de « rupture » se sont perdues en chemin. Cerise sur le gâteau, Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre de l’Écologie, a annoncé sa démission le 22 février, afin de devenir porte-parole du « président-candidat ». C’est désormais François Fillon qui a repris ses attributions. Pas sûr que le président sortant accepterait aussi facilement la vacance du ministère de l’Économie et des Finances…

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