Après le G20 de Londres : une sortie de crise par le haut nécessite de nouvelles règles dans bien d’autres domaines

, par TADDÉI Dominique

Ni cette indignité, ni cet excès d’honneur…

Ni cette indignité : un nombre croissant de citoyennes et de citoyens à travers le monde souhaitent une toute autre gouvernance mondiale que celle du passé ou même du présent. Ce n’est cependant pas une raison suffisante pour perdre, devant le déferlement médiatique du G20 de Londres, tout sens dialectique des contradictions présentes, en adoptant une posture qui semble trop souvent se confondre avec celle d’un anti-mondialisme primaire :

 il est tout de même préférable que les « chefs » des plus grandes puissances du monde se rencontrent que si elles ne le faisaient pas.

 Il est même préférable qu’ils le fassent à 20 (et même un peu plus) plutôt qu’à 5 ou 7, parce que la prise en compte de l’avis des dirigeants de la moitié de la planète, qui a jusqu’ici été victime du colonialisme et de l’impérialisme, est évidemment essentiel. Et malgré l’illégitimité formelle de la réunion de Londres, les rendez vous de septembre, avec une Assemblée générale de l’ONU, qui se tiendra la veille du troisième G20, offre une formidable opportunité que l’on serait bien avisé de saisir dès maintenant (cf. infra).

 Il est aussi préférable qu’il sorte de Londres des textes qui affirment la volonté de coopération des décideurs plutôt que leur volonté d’en découdre d’une façon ou d’une autre, sinon à quoi servirait de faire justement le parallèle avec les tragédies des années 30 ?

 Il est non moins préférable que les actuels dirigeants du monde affirment qu’un autre monde est possible et qu’ils critiquent sans vergogne, une bonne partie de ce qu’ils ont hier adoré… et mis en œuvre. Cela représente autant d’hommages que le vice (des puissances en place) rend à la vertu (des altermondialistes et autres représentants des mouvements sociaux et civiques). Et, préférant bouder notre plaisir, on se priverait des moyens d’exploiter cette victoire idéologique contre le libéralisme et le capitalisme financier, alors que l’essentiel de la bataille reste encore à mener !

Ni cet excès d’honneur : ...

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