Amnesty International Rapport 2008

, par AISF

Les dirigeants mondiaux devraient présenter des excuses, car ils n’ont pas su tenir les promesses de justice et d’égalité contenues dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée il y a soixante ans. Pendant ces six décennies, nombre de gouvernements se sont centrés sur l’exercice d’un pouvoir abusif ou se sont efforcés de faire avancer leurs propres intérêts politiques, en négligeant le respect des droits des personnes placées sous leur responsabilité.

Il n’est certes pas question de nier les progrès effectués en matière d’élaboration de normes, systèmes et institutions de défense des droits humains, aux niveaux international, régional et national. Ces normes et principes ont permis de grandes améliorations dans bien des endroits du monde. Aujourd’hui, le nombre de pays offrant des dispositifs constitutionnels et juridiques de protection des droits humains est plus important que jamais. Seule une poignée d’États refusent explicitement que la communauté internationale se penche sur leur bilan dans ce domaine. En créant le Conseil des droits de l’homme, les États membres des Nations unies ont accepté que leurs actions en matière de droits fondamentaux soient soumises à un débat public dans le cadre de cet organe, qui a connu avec 2007 sa première année entière de fonctionnement.