Je suis arrivée vendredi 1e juillet à Huancayo, une des principales villes des Andes Centrales ; une petite escale à 3250m d’altitude avant de continuer à La Oroya, qui s’élève à 3745m. J’ai beau avoir vécu 7 ans à Cusco à 3300m d’altitude, après de longues périodes au niveau de la mer, le retour juste sous le toit du ciel est un peu brusque. Surtout après les 9h en bus depuis Lima...
Ce week-end d’interlude entre l’arrivée à Lima et le début du travail de terrain à La Oroya s’est donc "réduit" à faire la connaissance de cette très belle région.
Je me suis dit que je vous en ferais part — parce que les paysages des Andes péruviennes le valent bien...
Arrivée à Huancayo : présentation
Capitale de la région de Junin, c’est — avec Cusco — l’une des deux principales villes des Andes péruviennes. Huancayo est principalement connue pour sa ligne de chemin de fer, qui part du port du Callao (au nord de Lima) passe par la mine historique de Cerro de Pasco et va jusqu’à Huancayo et la région de Huancavelica. La construction commence en 1870 et les trains commencent à circuler depuis Huancayo en 1908. Cette ligne a longtemps été la plus haute du monde, passant par des étapes à 4835m d’altitude. Depuis les années 1990, cette ligne de chemin de fer transporte principalement du minerai, et exceptionnellement quelques touristes. Cependant, la ligne de chemin de fer reste très présente dans l’imaginaire collectif de Huancayo, comme en témoigne la mise en valeur des anciennes stations de train.
Mais Huancayo, c’est aussi et surtout les Andes dans toute leur splandeur. Je n’en dis pas plus, je vous laisse juger par vous même.
Mais voilà, je vous écris maintenant depuis La Oroya, ville ravagée par la pollution au plomb, à l’arsenic et au cadmium rejetés par la fonderie métallurgique qui opère depuis 1922 — il y a exactement 100 ans. Les montagnes sont blanches et pas une seule plante n’y survit. Mais cela, c’est pour le prochain épisode.