Exposition Information : ressources et mises à jour

Cette exposition a été publiée en janvier 2023. Cette page recense des ressources pour prolonger la réflexion sur les thèmes et termes abordés. De plus, si le contexte évolue et que certaines informations de cette exposition deviennent obsolètes, vous trouverez ici de précieuses mises à jour avec les informations et sources les plus récentes disponibles sur le sujet.

Glossaire

Panneau 1 : Informations partout... Information nulle part ?

Bruit informationnel : aussi appelé « pollution informationnelle » ou « infopollution », désigne l’ensemble des nuisances liées à des informations pertinentes contaminées par des informations redondantes, peu enrichissantes ou inutiles, non sollicitées et impossibles à maîtriser.

Biais de confirmation : biais cognitif qui consiste à privilégier des informations confirmant ses idées préconçues ou ses hypothèses, ou à accorder moins de poids aux hypothèses et informations jouant en défaveur de ses conceptions et visions du monde. Par exemple, pour s’informer sur un sujet controversé, une personne pourra préférer lire des sources qui confirment ou affirment son point de vue.

Infobésité : contraction entre les termes « information » et « obésité », elle désigne la surcharge d’informations à l’ère du numérique et la dépendance qu’elles créent chez l’utilisateur·rice.

Story : type de publication proposé par la plupart des médias sociaux pour raconter une histoire, via une courte vidéo ou des images. Elle disparaît généralement après 24 heures, ce qui dissuade des tiers d’en conserver le contenu, de s’en servir pour le détourner ou d’en faire une utilisation personnelle.

Panneau 2 : Une affaire de (gros) sous

Algorithme : ensemble des règles opératoires propres à un calcul. Dans le domaine de la programmation informatique, les algorithmes sont des ensembles de règles définies par un·e humain·e indiquant à l’ordinateur comment effectuer une tâche. Par exemple, les algorithmes décident quelles publications s’affichent ou quelles publicités sont proposées à l’utilisateur·rice sur les médias sociaux. Sur les moteurs de recherche, ils permettent d’optimiser les recherches ou de prédire ce que les utilisateur·rices vont chercher.

Droits voisins (de la presse) : les droits voisins de la presse sont encadrés par la loi du 24 juillet 2019 qui oblige les services en ligne (moteurs de recherches, médias sociaux…) à rémunérer les éditeurs et agences de presse quand iels réutilisent leurs contenus (textes d’article ou photos, par exemple). Si la plateforme ou le géant du net ne concluent pas un accord juste, iels encourent des poursuites pour non-respect de ces droits voisins du fait de la publication d’œuvres protégées sur leur réseau.

GAFAM : acronyme des géants du web - Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft - qui sont les cinq grandes firmes états-uniennes qui dominent le marché du numérique.

Marché de l’attention : popularisé par la célèbre formule de Patrick Le Lay, ancien PDG de TF1, en 2004 (« Ce que nous vendons (…), c’est du temps de cerveau humain disponible »), le marché de l’attention a connu un nouvel essor avec le numérique. Il désigne cette capacité à extraire de la valeur de l’attention des publics, en fournissant des contenus qui captent leur attention et les rendent réceptif·ves aux messages publicitaires. L’enjeu du marché de l’attention est de faire rester et revenir au maximum les utilisateur·rices sur leur site ou leur plateforme et de les fidéliser.


Concentration des médias en France
 Outil utile : cartographie du Monde diplomatique « Qui possède quoi ? », décembre 2021.

Panneau 3 : Un déficit de confiance dans les médias

Déontologie (journalistique) : ensemble des règles ou des devoirs qui définissent l’attitude à adopter par un·e journaliste dans l’exercice de ses fonctions. Elle n’est pas imposée par la loi, mais constitue la morale de la profession journalistique. Elle est encadrée par plusieurs textes : la Charte de Munich, signée le 24 novembre 1971, elle-même inspirée de la Charte des devoirs du journaliste français élaborée par le Syndicat national des journalistes (SNJ) en 1918 (modifiée en 1938 et en 2011).

Lanceur·euse d’alerte : personne qui, dans le contexte de sa position de travail, révèle une information mettant en lumière des comportements illicites ou dangereux qui constituent une menace pour l’être humain, l’économie, la société, l’État ou l’environnement, c’est-à-dire pour le bien commun, l’intérêt général.

Société de journalistes : appelée aussi société de rédacteur·rices, c’est une association de journalistes constituée au sein d’une rédaction dont les objectifs sont de veiller à l’indépendance journalistique, notamment face aux pressions des actionnaires, et au respect de la charte de déontologie des journalistes.

Panneau 4 : Internet : un espace de libertés… sous surveillance !

Exploitation des données personnelles à des fins politiques : l’exemple de Cambridge Analytica
Cambridge Analytica est une entreprise britannique spécialisée dans l’analyse comportementale à des fins politiques. Son objectif est de récolter des informations sur les électeur·rices afin de savoir comment les influencer. Le scandale Facebook-Cambridge Analytica désigne la fuite des données personnelles de 87 millions d’utilisateur·rices Facebook, obtenues de façon illicite à partir de 2014, pour orienter les intentions de vote au bénéfice des hommes et femmes politiques ayant sollicité les services d’entreprise. Cambridge Analytica est ainsi accusée d’avoir favorisé l’élection de Donald Trump à la Maison Blanche.
Plus d’infos 

Comment peut-on défendre la neutralité du Net ?
La neutralité du Net, principe fondateur de l’Internet, exclut toute discrimination à l’égard de la source, de la destination ou du contenu de l’information transmise. Il garantit aux utilisateur·rices un accès libre et illimité aux applications et services distribués sur le réseau.
De nombreux pays n’ont pas encore inscrit ce principe de neutralité dans leur législation, au risque de restreindre le droit d’accès à l’information.
La neutralité du Net est également menacée par les fournisseurs d’accès qui donnent une priorité de transport sur la bande passante à certains services et applications moyennant rémunération.
Si un opérateur bride ou priorise le trafic sur l’Internet, il est possible d’alerter l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) :

Panneau 5 : Informations, conspirations ou infox ?

Infodémie : contraction entre les termes « information » et « épidémie », l’infodémie désigne un « déluge d’informations, dont bon nombre se révèlent fausses voire malveillantes » (Source : IATE - terminologie interactive pour l’Europe), qui rend d’autant plus compliquée la recherche d’informations fiables. Néologisme particulièrement utilisé pour désigner la diffusion de fausses informations depuis la pandémie de Covid-19 et plus globalement sur les questions de santé.

Panneau 6 : Décrypter l’information

Fatigue informationnelle : forgé en 1996 par le psychologue britannique David Lewis, ce terme désigne une lassitude vis-à-vis de l’information liée à la surabondance de flux. Aujourd’hui, un·e Français·e sur deux dit souffrir de fatigue informationnelle (Source : enquête de ObSoCo, Arte et Fondation Jean-Jaurès, 2022).

Panneau 7 : Une autre information existe

Outil utile : Carte de la presse pas pareille, l’âge de faire, 2021

Sur les procédures bâillons, voir le Passerelle « Multinationales : les batailles de l’information », ritimo, Observatoire des multinationales, 2017.

Panneau 8 : Tout peut changer !

Média lent : traduit de la locution anglaise Slow media, les médias lents affirment que la qualité et l’intérêt du journalisme passent par le fait de prendre le temps, dans le choix et le traitement des sujets et nécessitent un processus de création/production. Ils plaident la sortie de la spirale de l’urgence et d’un mode de production trop axé sur le court-terme et veulent retisser du lien entre les journalistes et leurs publics.


A propos de diversité : À l’écran, une image de la société française déformée
En 2021, à la télévision, 14 % de personnes perçues comme « non-blanches » sont présentées à l’antenne (souvent dans des rôles négatifs), 0,8 % de personnes handicapées et 75 % de cadres supérieurs. Les femmes ne sont présentes qu’à 39 %2. Les producteurs audiovisuels doivent s’engager davantage pour améliorer la représentation de la diversité à l’antenne.
Et à l’échelle mondiale ? Ce n’est pas mieux. La représentation des femmes en tant que sujets et sources d’information s’établit à 25 %.

Des ressources pour aller plus loin

Guide de survie des aventures sur Internet, CECIL, LDH, ritimo, 2023.

Pour les faits, Géraldine Muhlmann, Belles lettres, 2023.

Les médias contre la gauche, Pauline Perrenot, Agone, 2023.

S’informer, à quoi bon ? Bruno Patino, La Martinière Jeunesse, 2023.

La guerre de l’attention : Comment ne pas la perdre, Yves Marry, Florent Souillot, L’échappée, 2022.

Dossier "Les saigneurs de l’info", CQFD, mars 2022.