Finance et communs. Pour une réappropriation collective de la finance

Sommaire du dossier

La dette, une relation sociale fondamentale

, par MORVANT-ROUX Solène

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Dépasser la conception dominante de la dette, limitée à sa forme monétisée

« La dette compromet, oblige. Le crédit est un pari sur le futur et un étalon de la confiance reçue ». [1] Cette citation extraite d’un livre d’anthropologues consacré aux pratiques de crédit du Mexique de la période coloniale à l’époque contemporaine éclaire la tension qui traverse les travaux anthropologiques et économiques autour de la supposée opposition entre dette et crédit. Or cette opposition inscrit le débat a priori sur un plan moral : la dette serait par essence négative et le crédit s’inscrirait quant à lui dans une vision positive et enracinée dans l’idée que les personnes disposeront dans le futur de ressources au moins équivalentes aux ressources présentes. Pourtant, tout crédit est aussi une dette, et ce en dépit des techniques commerciales mobilisées pour introduire une distance entre dette et crédit, via l’utilisation des termes détournés par exemple. Prolongeant cette posture morale et essentialiste qui oppose dette et crédit, d’autres approches a priori inconciliables tendent chacune à isoler la composante économique de la dette et à la restreindre à sa version impersonnelle : l’une élaborée par l’anthropologie critique et l’autre par l’économie mainstream. Ces approches s’unifient autour de la dimension purement contractuelle et quantifiable de la dette par la monnaie. [2] Dans la perspective critique, David Graeber [3] interroge théoriquement ce qu’est « La dette ». Pour lui, dans sa version contemporaine, la dette n’est autre qu’une obligation monétisée, elle est donc pleinement unifiée par la monnaie. De leur côté, les économistes « orthodoxes » renvoient la dette à son support économique, un instrument (le crédit) impersonnel, ce qui la réduit à un montant, une garantie, une échéance et un taux d’intérêt. Sur la nature impersonnelle de la dette contemporaine, David Graeber énonce que « si l’on doit 40 000 dollars à 12% d’intérêt, l’identité du créancier n’a pas vraiment d’importance ». [4]

Pour Graeber, on oublie trop souvent que durant des millénaires, les relations entre riches et pauvres ont « largement pris la forme de conflits entre créanciers et débiteurs », lesquels conflits autorisaient une remise en cause temporaire du pouvoir des créanciers vis-à-vis des débiteurs. Si la dette met en présence des acteurs aux ressources matérielles, légales, symboliques différentes, elle se singularise de quantités d’autres institutions a priori tout aussi injustes ou violentes par la possibilité de renversement de l’ordre établi, des rapports de pouvoirs qui la régulent, ce qui ouvre théoriquement la possibilité d’une politisation et donc de mouvements sociaux de défense des débiteurs. On voit bien là la dette fonctionner comme un rapport social, non plus de production, mais au cœur de la financiarisation dans des sociétés où l’exploitation capitaliste du travail de salarié·es n’a pas disparu, mais a été de plus en plus supplanté par l’exploitation par la formation de urvaleurs (boursières et immobilières notamment). Contrairement aux approches économicistes mettant l’accent sur la dette sous forme de crédit comme moteur du capitalisme contemporain et source d’émancipation, [5] pour Graeber et Lazzarato, [6] la forme contemporaine monétisée de la dette est bien un contrat [7] mais celui-ci n’a rien d’une relation d’égal·e à égal·e au potentiel libérateur. Au contraire, la dette monétisée serait l’essence même de la violence de rapports capitalistes asymétriques et condition de leur perpétuation. [8]

Dans sa réflexion, Graeber isole néanmoins la dette marchande des autres formes de dette : d’après lui, la nature monétaire incorpore à elle seule la double réalité de la dette : la morale et la violence.

Ces deux visions morales (économie et anthropologie critique) semblent a priori diamétralement opposées : chez les économistes, le crédit est distancié de la dette afin de ne retenir que la connotation positive et normaliser la dette via le crédit ; alors que chez les anthropologues critiques, la dette est réduite à l’« obligation monétisée » [9] intrinsèquement violente et source de prédation [10] – ce qui correspond à une vision morale négative, et la dette monétaire serait par essence « immorale ». La version contemporaine de la dette en tant qu’obligation morale découlerait donc de sa nature monétaire : « ce n’est pas la présence d’hommes armés qui peuvent saisir les biens d’un débiteur ou le menacer par la force. C’est simplement le fait que le créancier a la possibilité de spécifier, numériquement, de combien le débiteur lui est redevable ». [11] Il nous faut pourtant dépasser la dimension monétaire dont Graeber déduit la nature marchande de la dette car celle-ci ne détermine pas à elle seule la nature d’une dette. Il faut interroger les rapports sociaux qui sous-tendent chaque type de dette, qu’elle soit monétaire ou pas ; cette dette pouvant les rendre manifestes. Indépendamment du support (monétaire ou pas), ce qui varie c’est le cadre institutionnel et le moteur de l’échange. D’après Jean-Michel Servet, « toute dette ne signifie pas dépendance » et l’envisager ainsi revient à « fétichiser l’argent » au détriment des rapports sociaux. [12] Il poursuit en insistant sur le fait que la dette ne s’oppose pas par essence au principe du partage (solidarité). Pour Polanyi, crédit et dette sont consubstantiels mais leur encadrement institutionnel varie. « Dans les sociétés primitives, le crédit, par lequel la dette se trouve formalisée, est à l’origine fourni par le biais de la réciprocité pratiquée au sein du clan et du voisinage ». [13] Il ne faut cependant pas prêter à Polanyi une vision évolutionniste, car il défendait plutôt la coexistence de différentes formes de dette et, suivant les périodes et lieux, la domination d’une forme de dette (entendons ici un type spécifique de rapport social régissant les créances) sur les autres. Il découle que l’on ne peut pas déduire la nature de la dette a priori, c’est-à-dire de sa dimension monétaire ou pas ; et qu’il faut analyser le rapport social, les flux de droits et d’obligations, qui la sous-tendent.

Pour sortir d’une vision économiciste, le recours à l’anthropologie (économique) permet d’éclairer des frontières floues entre réciprocité, redistribution et marché ; et d’appréhender les dettes comme des rapports sociaux au cœur des interdépendances humaines. Cette perspective projette chaque dette comme une relation à la totalité sociale (celle des institutions) qui fonde la légitimité morale et légale de cette dette.

La pluralité des formes de dette au fondement des sociétés

De nombreux travaux anthropologiques insistent sur la co-existence de diverses formes d’endettement - monétaires, non-monétaires, marchandes ou non marchandes – que l’appareillage conceptuel de l’anthropologie critique évolutionniste (ou de l’économie standard qui ne retient à travers le crédit que la face positive de la dette) ne permet pas d’appréhender.

Cette perspective permet de saisir la pluralité des formes que prennent les dettes et leur entremêlement tant à des niveaux micro (crédits ou dettes marchandes, arriérés de paiement ou encore dettes privées) ou macro (dette sociale, dette financière). Les travaux du célèbre sociologue Marcel Mauss [14] permettent de remettre en question la dichotomie radicale de deux idéo-types : celui de la « bonne » dette et de la « mauvaise » dette, c’est-à-dire l’opposition entre don pur et échange marchand. Pour lui, la réalité est bien plus ambivalente. Le don pur n’existe pas, car il est toujours médiatisé par la dette via la réciprocité directe ou indirecte (on offre toujours quelque chose en attendant ou espérant quelque chose en retour), instantanée ou différée. Ce sont donc les interprétations des chercheur·ses du don/de la dette qui insistent tantôt sur la face positive de l’échange par le don tantôt sur sa face négative. La perspective polanyienne qui éclaire l’existence voire la coexistence de différents principes d’intégration économique que sont l’échange marchand, la réciprocité, la redistribution (ou l’administration domestique) nous aide ainsi à penser qu’une dette peut être « marchande » ou « non-marchande », même quand elle prend une forme monétaire. Impossible donc de déduire la nature de la dette en fonction de sa nature monétaire ou pas : il faut analyser la nature du rapport social qui la sous-tend (dépendance, interdépendance, horizontalité ou verticalité).

D’après J.R. Commons, la dette est une relation sociale, un lien social fondamental sans lequel l’appartenance à la communauté, la société, est impensable. Dans cette optique, la dette est un moteur de l’insertion sociale et économique, elle autorise chaque membre d’une société à se projeter dans l’à-venir et à y conduire des projets. Ainsi, la classe moyenne dépourvue de patrimoine, d’épargne ou de perspective d’héritage s’endettera pour satisfaire un souci d’intégration sociale. [15] La dette autorise les débiteurs à se projeter dans le futur en accord avec une vie dont ils ou elles jugent qu’elle vaut la peine d’être vécue. Les diverses formes d’endettement s’inscrivent dans des besoins et stratégies différentes, les dettes ne sont pas mobilisées de manière équivalente par toutes les catégories sociales. [16] La dette est ainsi projetée au cœur des interdépendances humaines, qu’elles soient médiées par le marché ou par d’autres principes d’intégration économique que le marché ou la concurrence.

Dans cette perspective, la dette peut être appréhendée comme pouvant potentiel-lement accroître la dépendance du débiteur ou au contraire opérer une fonction protectrice : c’est par exemple le cas des revenus engendrés par les prêts des fonds d’aumônerie destinés au financement d’œuvres pieuses, durant la période coloniale au Mexique, et dont les gains étaient redistribués aux plus nécessiteux. [17] Le crédit monétaire en tant que forme d’accès à la monnaie de manière anticipée peut ainsi se conjuguer avec des formes d’entraide voire de protection sociale. On peut citer ici le cas de la « monnaie mutuelle » développée par l’association du Léman, qui est une forme de crédit mutuel ou solidaire entre entreprises du réseau de la monnaie complémentaire le Léman en Suisse et développée en parallèle à celle-ci.

Cette perspective invite les chercheur·ses à s’extraire d’une posture morale, essen-tialiste et surplombante : chaque dette doit en effet être appréhendée et analysée au prisme du cadre moral, légal, relationnel, symbolique et matériel dans lequel elle s’inscrit. [18] Cette approche en situation permet à la fois de penser la pluralité des formes de la dette et les effets différenciés voire contradictoires d’une même catégorie de dette sur les personnes selon leur statut et le contexte dans lequel elles vivent. La dette ne se résume donc pas à une simple accumulation de défauts de paiement ou des encours : elle est « encastrée » dans des logiques sociales complexes, localement situées, dans des rapports de force, où des acteurs écono-miques et politiques s’affrontent en mobilisant des ressources légales, morales, symboliques, sur différentes échelles.

Nous pensons néanmoins utile de faire un pas supplémentaire pour réconcilier des approches situées dénaturalisant la dette et visant à éclairer les différentes formes de dettes, leur vécu et les valeurs qui leur sont attachées, avec des approches plus englobantes de la dette dans la lignée des travaux de David Graeber. Certain·es auteur·rices reprochent à cette approche une vision homogénéisante de la dette qui ne correspondrait pas à la réalité de ses pratiques et de son vécu. Nous avançons pourtant qu’en tant que catégorie ultime incorporant l’obligation de paiement (essen-tialisée, donc) la dette a bien une validité empirique. Dans toutes les sociétés existe un processus socio-politique qui vise à légitimer les dettes et à les unifier pour ne conserver que l’obligation de paiement et occulter ainsi la variabilité et la complexité de leurs différentes formes en fonction des rapports sociaux dans lesquelles elles s’encastrent. À certains moments, la dette est donc bien une catégorie homogène et utile pour saisir les rapports de force à l’œuvre. Analyser ce mécanisme permet de mieux saisir les rapports de force socio-économiques à l’œuvre dans nos sociétés.

La dette comme forme de reconnaissance (insertion sociale) et de confiance opère une différenciation sociale entre ceux et celles qui prêtent et celles et ceux qui empruntent, voire ceux et celles qui ne sont pas dignes de confiance. [19] Cependant, il est souvent négligé que la hiérarchisation est aussi produite par les débiteurs eux-mêmes qui privilégient des figures de créanciers davantage que d’autres. En Inde, le fait que des dalits (autrefois désigné·es comme « intouchables ») deviennent financers (usurier·es) fait que cet endettement est devenu très largement honteux aux yeux de ceux et celles obligé·es d’y avoir recours, alors que l’endettement était jadis réservé à une caste spécialisée : les banyans. Les paysan·nes privilégiaient les formes sociales de l’endettement (ancrées dans des relations familiales ou de parenté) plutôt que celles proposées par des institutions bancaires, vécues comme distantes et difficiles à appréhender, nous disent Chamoux et al.. Mais cela varie d’un contexte culturel, institutionnel et économique à l’autre et d’un groupe social à l’autre : Max-Amaury Bertoli, à partir d’un travail sur l’endettement en Suisse, explique qu’en situation de difficulté financière, les débiteurs définissent des priorités de paiements en fonction des différentes conséquences attendues de non-remboursement à tel créancier ou à tel autre. [20] Ainsi, alors que la majorité des personnes en défaut de paiement redoutent les lettres et convocations de l’Office des poursuites, certains débiteurs considèrent que la relation avec l’Office des poursuites est un peu moins éprouvante que la pression sociale exercée par les créanciers du réseau communautaire. C’est le cas d’une de nos interlocutrices, femme d’origine étrangère et retraitée. Le débiteur n’est donc pas un récepteur passif, il contribue activement à donner du sens à son acte d’endettement en privilégiant certaines formes de dettes et en hiérarchisant leur remboursement.

Le point central de cette approche consiste donc également à réintroduire (pour l’interroger) la figure des créanciers, largement occultée tant par l’approche économique que par l’anthropologie critique (voir supra). Celle-ci est en effet centrale pour comprendre les pratiques d’endettement et la hiérarchie des dettes entre elles, soit l’économie morale attachée aux différentes formes et pratiques de dettes.

Dès lors, contrairement à de nombreux auteur·rices qui appréhendent la dette exclusivement sous l’angle problématique, nous considérons que l’ambivalence de la dette tient à sa double facette : son potentiel comme source d’exploitation, de prédation et de contrôle mais aussi, en tant que ressource pour accéder à de l’argent de manière anticipée. [21] En tant que levier de mobilité et d’accumulation, la dette peut accroître la vulnérabilité et donc avoir des effets négatifs sur les trajectoires de vie. Pour comprendre les processus d’endettement et ce qu’ils produisent dans un contexte social, institutionnel et historique donné, il est nécessaire de non seulement appréhender la diversité des formes de dette mais aussi de voir « comment elles s’articulent et elles se subordonnent les unes aux autres. » [22]

Au total, qu’elle soit bonne ou mauvaise, morale ou immorale, opposer, d’un côté, la dette ou obligation non-marchande peu ou pas monétisée dont il est impossible de se libérer avec le crédit ; à, d’un autre côté, une dette marchande quantifiable monétairement et libérable, ne permet pas de saisir la réalité des nuances empiriques et encore moins de saisir la manière dont ces différentes dettes sont mobilisées et vécues par les acteurs ; autrement dit leur sous-jacent en termes de rapport social.

La relation dette-crédit au prisme de la financiarisation contemporaine

Dans la lignée de Graeber et Lazzarato, la financiarisation contemporaine, dont l’une des manifestations est l’explosion de l’endettement, entraîne la domination d’une forme de dette (le crédit commercial) et donc des rapports entre créanciers et débiteurs sur les autres formes de dettes et rapports sociaux les sous-tendant. Comme le souligne Max-Amaury Bertoli, ce qui change « c’est donc plutôt la prédominance d’une certaine forme de dette, basées sur des rapports de pouvoir et degré de coercition propres, ainsi que des figures de créanciers particulières ».

Nous avons évoqué le fait que ces formes marchandes de la dette ne s’imposent pas de façon homogène et systématique. Dans un contexte de dépendance struc-turelle croissante à deux formes de dette – financière pour accumuler des actifs immobiliers et des biens de consommation ; ou dette de paiement pour joindre les deux bouts, assurer sa propre survie – la charge morale et les conséquences du défaut de la dette varient fortement entre l’une et l’autre dette.

Soulignons que la financiarisation contemporaine opère une double transformation du crédit vis-à-vis de la dette (comprise comme obligation morale de rembourser) : mise à distance de la dette pour naturaliser l’usage quotidien du crédit et relance perpétuelle de l’endettement qui traduit en pratique un pouvoir illimité des créan-ciers et dès lors, une libéralité limitée de la dette adossée au crédit. Le résultat est que la dette s’avère en pratique difficilement libérable. Le paiement de la dette est ainsi sacralisé, c’est-à-dire mis au-dessus de tout principe de justice ou d’équité.

Alors que la modernité correspond au passage de l’impossibilité pour l’individu de se libérer de la dette à l’apparition graduelle de dettes dont il pouvait théoriquement se libérer, le capitalisme financiarisé tend néanmoins à produire des dettes dont il est quasi impossible de se libérer.

Notes

[1Marie-Noëlle Chamoux, Danièle Dehouve, Cécile Gouy-Gilbert, Marielle Pépin Lehalleur, Prêter et emprunter. Pratiques de crédit au Mexique (XVI-XXe siècle), Éditions de la Maison des sciences de l’homme, Paris,1993. Citation extraite de la 4e de couverture de la version espagnole « prestar y pedir prestado, relaciones sociales y crédito en México del siglo XVI al XX », CIESAS-CEMCA, México

[2« Debt is a quantitative duty » nous dit encore J.R Commons : John Commons, Institutional Economics - Its place in political economy, Tomes 1 et 2, New Brunswick et New Jersey, Transaction Publishers, 1934

[3David Graeber, Debt : the first 5,000 years, New-York : Melville House Publishing, 2011

[4Ibid. 2011 : p. 22.

[5Voir Isabelle Guérin (2015) sur les politiques de développement axées sur le microcrédit.

[6Mauricio Lazzaratto, The making of the indebted man, MIT Press, 2012

[7« Money is money et un contrat est un contrat », Graeber, page 22

[8Voir Fédéricci 2014 sur la perversion du contrat social (ref).

[9Théret, 2009, 1

[10Michael Hudson, Dette, rente et prédation néolibérale. Le Bord de l’eau, 2021.

[11David Graeber 2011, pp. 14 : “The difference between a "debt" and a mere moral obligation is not the presence or absence of men with weapons who can enforce that obligation by seizing the debtor’s possessions or threatening to break his legs. It is simply that a creditor has the means to specify, numerically, exactly how much the debtor owes”

[12Jean-Michel Servet, Banquiers aux pieds nus, Odile Jacob, 2007, pp. 111.

[13Karl Polanyi, La subsistance de l’homme : La place de l’économie dans l’histoire et la société. Flammarion. Texte Posthume, 2011. Citation page 221.

[14Marcel Mauss (1993), Sociologie et anthropologie, Paris : PUF, [1st edition : 1950]

[15Hélène Ducourant, Jeanne Lazarus, « Le crédit dans la société salariale et dans la sociologie. À propos de La Banque et sa Clientèle (Bourdieu, Boltanski,Chamboredon,1963) », 2018. hal-01760813

[16Solène Morvant-Roux (2006). “Processus d’appropriation des dispositifs de microfinance : un exemple en milieu rural mexicain”, Thèse de doctorat en sciences économiques, Lyon : Université Lumière Lyon 2, 432 p

[17Chamoux et al. ibid.

[18Hadrien Saiag. « Consumer Credit and Debt ». Oxford Research Encyclopedia of Anthropology, Oxford University Press, 2020. Voir aussi, Gregory, C. A. (2012). « On money debt and morality : Some reflections on the contribution of economic anthropology ». Social Anthropology, 20(4), 380-396. https://doi.org/10.1111/j.1469-8676.2012.00225.x

[19Marion Fourcade, Kieran Healy, (2013), “Classification Situations : Life-Chances in the Neoliberal Era”. Accounting, Organizations and Society 38(8) : 559–572

[20Bertoli in Morvant-Roux (ed.). « La dette sacralisée : hiérarchies et morales des dettes en Suisse », à paraître.

[21Chamoux et al., 1993 ; Peebles, 2010 ; Isabelle Guérin (2018), “Pour Une Socioéconomie de La dette.” In Pour Une Socioéconomie Engagée : Monnaie, Finance et Alternatives, Jérome Blanc, Isabelle Guérin, Isabelle Hillenkamp, Solène Morvant-Roux et Hadrien Saiag (eds.), 77–93. Paris : Classiques Garnier.

[22Guérin 2018, ibid.

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Solène Morvant-Roux est professeure assistante à l’Institut de Démographie et de Socioéconomie de l’Université de Genève en Suisse. Elle conduit des travaux sur la dette au Mexique et en Suisse.