À contre-courant : arts, politique et transformation sociale

À quoi servent les musées ? Le cas de l’Écomusée du fier monde

, par BINETTE René

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Les musées sont des institutions fort anciennes. Le grand public les connaît surtout pour leurs expositions et aussi, dans une moindre mesure, pour leur fonction de conservation et leurs collections. On pourrait croire qu’ils ont toujours existé et n’ont jamais changé, mais ce n’est pas le cas. Par exemple, le monde des musées a été secoué à compter du début des années 1970 par un vent de critiques et de changements ; ce qu’on a appelé la nouvelle muséologie. Plusieurs les trouvent trop élitistes, trop centrés sur les objets et la délectation (mot qui apparaissait alors dans la définition des musées), trop fermés sur eux-mêmes et pas suffisamment sensibles à la société qui les entourait. Certains muséologues partagent ces critiques. Par exemple, des professionnels des musées sud-américains rédigent La Déclaration de Santiago du Chili, en 1972 et affirment : « ... la prise de conscience par les musées de la situation actuelle (et des différentes solutions qu’on peut envisager pour la régler) est une condition essentielle de leur intégration à la vie de la société ». Le musée n’est plus un temple, ni une tour d’ivoire coupée des réalités qui l’entourent.

À compter des années 1970, de nouvelles formes muséales apparaissent, souvent différentes selon les cultures et les pays. Cependant, certaines constantes s’affirment de plus en plus : donner un rôle éducatif plus important à l’institution, devenir des agents de démocratisation de la culture et parfois de démocratie culturelle, jouer un rôle social, contribuer au développement de son milieu.

C’est dans ce contexte de la nouvelle muséologie qu’est imaginé en 1980 un projet original : l’Écomusée du fier monde, à Montréal. Cette institution s’est montrée inventive et novatrice à bien des égards depuis sa création. Le présent texte présentera brièvement son parcours, certains de ses projets et les aspects les plus originaux de sa pratique.

Le quartier Centre-Sud de Montréal

Jusqu’alors paisible faubourg montréalais d’allure champêtre, le Centre-Sud de Montréal se transforme à compter de la deuxième moitié du 19e siècle, au moment de l’industrialisation. Stratégiquement situé en bordure du fleuve Saint-Laurent, c’est sur son territoire que vont se multiplier les activités et installations portuaires, auxquelles s’ajoutera un réseau ferroviaire reliant la ville aux autres centres économiques importants. Entrepôts et manufactures se développent. L’essor industriel, démographique et urbain est rapide et se poursuit jusqu’après la Seconde Guerre mondiale. La population du quartier atteint alors les 100 000 personnes, en majorité des familles ouvrières de condition modeste.

Lors de la seconde moitié du 20e siècle, on assiste au phénomène inverse : désindustrialisation et baisse spectaculaire de la population. La proximité du centre-ville montréalais et la vétusté de plusieurs immeubles feront du secteur un espace idéal pour ce qu’on nomme alors le développement urbain. On trace de larges boulevards ou une autoroute pour faciliter la circulation, on implante de grands projets ; il en résulte de nombreuses démolitions de logements. Impossible de ne pas mentionner la construction du siège social de Radio-Canada, évinçant environ 5 000 personnes et faisant disparaître tout un quadrilatère. Aux grands projets s’ajoutent des incendies, souvent criminels, dont le tristement célèbre week-end rouge en 1974. À ce moment, 200 logements disparaissent lors d’une grève des pompiers. Les emplois se font plus rares, la population s’appauvrit et vieillit, les problèmes sociaux sont importants. Le nombre d’enfants par ménage diminue. Au recensement de 2001, il ne reste plus que 35 000 personnes habitant le quartier. Cette tendance s’est inversée depuis et le Centre-Sud compte 40 000 personnes en 2021.

La population ne reste cependant pas les bras croisés ; il existe une tradition d’entraide et de solidarité dans ce vieux quartier ouvrier. À compter des années 1960, on assiste à l’émergence de nombreux groupes citoyens dont les racines sont parfois anciennes et liées aux nombreuses paroisses locales. Ces groupes populaires offrent des services directs à la population, tentent de répondre aux besoins de certaines catégories (les chômeurs, les assistés sociaux, les personnes âgées, les femmes, etc.), revendiquent des droits et proposent des solutions sur le modèle coopératif.

Un de ces organismes, les Habitations communautaires Centre-Sud (HCCS) fait la promotion du logement social et met sur pied des coopératives d’habitation, une formule permettant d’avoir accès à un logement rénové à coût abordable et d’en gérer les destinées collectivement. Les HCCS ne s’intéressent pas qu’au logement, mais à l’ensemble de la qualité de vie du quartier. Ils vont, par exemple, revendiquer la création d’un mini-parc dans ce secteur où les espaces verts sont rares. Dans cet organisme émerge en 1980 l’idée de créer un musée pour le quartier. Il s’agit de faire reconnaître l’intérêt du patrimoine bâti local (démoli parce que perçu comme des taudis), de redonner la fierté (d’où le nom le fier monde) à un milieu trop souvent étiqueté négativement, de créer un lieu de rencontre favorisant la vie communautaire et de faire connaître le passé dans le but de préparer l’avenir.

La Maison du fier monde est née et prendra le nom d’Écomusée du fier monde en 1982. C’est un cas unique, au Québec à tout le moins. Dans le réseau des musées agréés par l’État, c’est le seul qui émerge du mouvement des organismes citoyens. Bien que devenu une institution muséale reconnue, l’Écomusée a toujours gardé un lien étroit avec son milieu et les organismes qui y œuvrent. C’est en partie cette origine qui explique la particularité des approches et des pratiques de l’institution.

Quelle histoire raconter

Dès sa création, l’Écomusée se met à la tâche de raconter l’histoire de son milieu, un quartier ouvrier. Les premières expositions abordent des thèmes qui y sont reliés : le marché public local, les lieux de rencontres ou l’histoire du logement ouvrier. Cette histoire est quasi inexistante dans le réseau des musées montréalais ; l’Écomusée se taille ainsi une place spécifique. De plus, il s’inspire du courant de l’éducation populaire très présent dans les organismes citoyens dont il est issu ; les projets de l’Écomusée se veulent participatifs. Il souhaite rejoindre un public, souvent peu scolarisé, qui ne fréquente que rarement les musées en leur parlant de leur réalité. Les gens apprécient et se reconnaissent dans les expositions mais, dans un premier temps, ils n’en sont que des spectateurs.

Un projet permettra d’atteindre un niveau de participation différent, Entre l’usine et la cuisine. Cette exposition sur l’histoire des femmes ouvrières du quartier s’appuiera sur un vaste projet d’histoire orale ; une quarantaine de femmes accorderont des entrevues, seules ou en groupes, et prêteront objets et photos. Alors que les sources classiques sont plutôt limitées pour retracer une telle histoire, les témoignages de ces femmes (elles sont elles-mêmes des sources et possèdent des ressources inédites) permettent d’accéder à un autre niveau, une histoire vécue. L’exposition est présentée en 1984 avec un budget minime, mais remporte un grand succès. Elle est riche en information et en émotion : ce sont les mots de ces femmes, leurs images, leurs objets qu’on y retrouve. Le simple fait de voir leur nom sur un panneau de crédits les remerciant pour leur contribution est pour ces femmes (qui ont été dans l’ombre toute leur vie), une sorte d’accomplissement et une source de fierté. L’exposition est accompagnée d’une publication abondamment illustrée et racontant à la première personne, dans un langage simple et accessible, la vie d’un personnage fictif mais inspiré des témoignages de toutes ces femmes.

L’Écomusée confirme sa voie spécifique, raconter l’histoire du travail, des familles ouvrières et des quartiers populaires. Mettre en lumière ces gens qui ont construit la ville au quotidien mais dont on ne parle jamais. Et le faire avec leur participation puisqu’ils détiennent dans leur mémoire et dans leurs albums de photos les informations et les sources nécessaires pour reconstituer cette histoire.

Exposer pour prendre la parole

Entre l’usine et la cuisine est une démonstration éloquente de l’importance de s’appuyer sur les témoignages pour retracer l’histoire de la vie quotidienne d’un quartier comme le Centre-Sud. Mais la participation peut-elle aller au-delà d’être une source historique ? Au milieu des années 1980, l’Écomusée aimerait atteindre un nouveau niveau de participation : amener des gens à faire leur propre histoire et à la présenter dans une exposition. Coïncidence, le Suédois Sven Lindqvist est alors de passage à Montréal. Il est l’auteur de Creuse là où tu es (Grav dar du stur), un livre qui a connu un grand succès en Suède et a aidé des milliers de gens à écrire leur histoire. Avec l’aide du Service aux collectivités de l’Université du Québec à Montréal, l’Écomusée va mettre sur pied un projet s’inspirant de cette approche et visant à réaliser un manuel semblable à celui de Lindqvist.

Un projet pilote sera mis en branle, avec un groupe de retraités d’une entreprise du quartier existant depuis 1858, la Macdonald Tobacco. Avec l’aide des animateurs de l’Écomusée, ces retraités vont identifier des thèmes et faire une recherche historique. Ils amasseront des centaines de photos, de documents, de témoignages, d’objets, de films d’archives, etc. Par la suite, ils feront la sélection de ce qui apparaîtra dans l’exposition – car le matériel accumulé est trop volumineux. Ils vont dans certains cas écrire les textes des panneaux et aussi choisir le lieu et le moment de présentation de l’exposition en fonction de leur public cible. Sur place, ils accueilleront le public et feront l’animation de l’exposition – qui d’autre qu’eux pourrait le faire aussi bien ? Ayant entendu parler du projet, les producteurs d’une émission de télévision inviteront le groupe à raconter cette histoire dans le cadre d’une émission de 90 minutes. Les animateurs de l’Écomusée n’interviennent pas ; ils ne sont plus que les spectateurs de cette émission ! La preuve est faite ; avec le bon encadrement et les bons outils, les gens peuvent raconter leur propre histoire et la présenter dans une exposition. Cet outil, c’est le manuel Exposer son histoire, que l’Écomusée publie en 1990 et qui recevra le prix publication de la Société des musées du Québec.

Prise depuis l'étage, la photo montre l'intérieur du musée faiblement éclairé, avec des personnes déambulant et regardant les expositions.
Écomusée du fier monde.
Vernissage de l’exposition Bâtisseuses : 50 ans d’engagement du Centre-Sud, 2 novembre 2023.
Flore Boubila, Écomusée du fier monde, 2023.

À compter de ce moment, l’Écomusée réalisera de nombreuses expositions participatives avec des groupes variés. Le plus souvent, il s’agit de projets menés avec des organismes citoyens du milieu, à leur demande. Un des plus notables est le partenariat avec un organisme en alphabétisation populaire du quartier, l’Atelier des lettres. En 1999 se met en branle ABC et travail, il s’agit de faire une exposition avec un groupe d’adultes en processus d’apprentissage de la lecture et de l’écriture (on parle au Québec d’analphabètes fonctionnels). Ces personnes vont faire une recherche sur leur métier ou leur lieu de travail. Pour ce faire, elles fouillent leur passé et leurs souvenirs, se déplacent dans un centre d’archives et à la bibliothèque (pour certaines, visiter une bibliothèque est une première). Par la suite, elles choisiront les images et rédigeront les textes qui apparaîtront dans l’exposition. Elles prépareront le vernissage : envoi des invitations, prise de parole en public pour présenter leur projet et accueil des groupes qui veulent découvrir l’expo. Une fois l’exposition terminée, le projet se poursuit ; l’exposition devient une publication. Lors du lancement, les auteurs se prêtent à une séance d’autographes pour ceux qui veulent se procurer le livre. Ce sont des moments de grande émotion et de fierté ; l’autonomisation (empowerment) est au rendez-vous. Les personnes analphabètes sont devenus des historiens amateurs, des apprentis muséologues et des écrivains. Ils sont bien sûr accompagnés tout au long de cette démarche par l’équipe de l’Écomusée et de l’Atelier des lettres.

Les projets avec l’Atelier des lettres se poursuivent depuis ce temps. Les personnes en apprentissage de lecture vont aborder différents thèmes qui les intéressent. Par exemple, elles vont interviewer des anciens de l’Atelier au moment du 20e anniversaire de l’organisme dans le cadre du projet Histoires d’alphabétisation. Elles prennent ainsi conscience de la persistance dans le temps des lacunes des personnes analphabètes dans un quartier comme le leur. Elles réalisent que leur problème d’analphabétisme n’est pas qu’individuel : il s’inscrit dans le temps et les rapports sociaux. Dans un autre projet, elles vont parrainer des analphabètes provenant d’autres groupes similaires. Plus récemment dans le cadre de La parole est à nous !, le résultat de leur travail a été intégré à l’exposition permanente de l’Écomusée. Les personnes analphabètes ont animé des visites guidées de cette exposition ; ils ne font plus que raconter leur propre histoire et leur vécu, ils expliquent l’histoire du quartier depuis ses origines.

L’espace muséal devient un lieu de prise de parole pour ces groupes marginalisés. L’exposition est outil de travail collectif favorisant le partage de cette parole avec les autres. Leur culture prend sa place dans le musée.

Comment collectionner

La plupart des musées se sont constitués autour d’une collection, et parfois d’un site patrimonial à sauvegarder. Comme on l’a vu, ce n’est pas le cas de l’Écomusée, dont l’origine est liée au mouvement citoyen. Cela ne l’a pas empêché de faire l’acquisition de quelques photos, documents et objets au fil des projets ; une petite collection s’est créée mais cela n’a jamais été la préoccupation première de l’institution, surtout centrée sur le patrimoine local. On schématise parfois la distinction entre un musée et un écomusée de la façon suivante :

Musée = bâtiment + collection + visiteurs

Écomusée = territoire + patrimoine + population participante

Fidèle à cette vision, l’Écomusée du fier monde en est venu à considérer ce patrimoine comme une véritable collection. Il a imaginé une nouvelle forme de collection, la collection écomuséale. Elle se définit comme un ensemble d’éléments patrimoniaux matériels ou immatériels reliés au territoire d’intervention d’un écomusée, et considérés comme représentatifs ou exceptionnels par une communauté. Ces éléments font l’objet d’un processus de désignation (et non pas d’acquisition). L’écomusée intervient de diverses façons sur ces éléments sans toutefois en avoir la propriété. L’institution n’a donc pas de responsabilité légale sur les éléments de cette collection. La désignation des éléments se fait dans le cadre d’un processus de participation citoyenne.

L’Écomusée s’est doté d’une politique de collection écomuséale, puis de plans d’action pour orienter ses interventions. À ce jour, 50 éléments ont été désignés : des bâtiments, des évènements, des personnages, des expressions, des paysages. Les désignations n’ont pas été faites par les experts de l’Écomusée, mais par les organismes, les citoyens et les partenaires locaux. Il ne s’agit donc plus de faire l’acquisition d’objets à conserver en réserve, mais de désigner des éléments importants du patrimoine dans le cadre d’un processus participatif. N’en étant pas propriétaire, l’Écomusée n’a aucune responsabilité légale sur cette collection ; il est davantage question de responsabilité morale et partagée avec le quartier.

Ultimement, l’objectif est de faire du patrimoine un outil de mobilisation citoyenne et de développement. C’est une nouvelle façon d’envisager la collection.

Être utile à son milieu

L’inventeur du mot écomusée, Hugues de Varine, ancien directeur de l’ICOM (Conseil international des musées), donne la définition suivante :

Un écomusée est d’abord une communauté et un objectif : le développement de cette communauté.

Dès sa création, l’Écomusée du fier monde adhère à cette définition. Il est ancré dans son milieu et souhaite contribuer à son développement. C’est tout à fait logique compte-tenu de ses origines. Concrètement, cela se manifeste de diverses façons : il est présent dans le réseau des organismes locaux ; participe aux concertations locales sur l’avenir du milieu ; offre son expertise aux partenaires qui en font la demande ; intervient parfois sur la place publique sur des enjeux collectifs. Un autre aspect est important : l’Écomusée construit sa programmation en tenant compte des demandes et besoins du milieu. Il s’assure ainsi que ses actions sont pertinentes et utiles.

Tous ces projets participatifs peuvent se concrétiser grâce à un réseau d’organismes avec lesquels des liens existent depuis longtemps. L’Écomusée s’est même doté d’une politique de partenariat, un moyen de pérenniser cette façon de faire, de mieux l’organiser et d’affirmer l’importance du partenariat. On y affirme que « … le partenariat est un élément essentiel de l’action de l’Écomusée... (il) est implicite à la notion même d’écomusée... (il) est une condition au développement durable local et à l’édification d’une société meilleure. ».

Il démontre ainsi qu’un musée peut jouer un rôle dans son milieu et être utile pour les gens qui y habitent ou y travaillent.

Conclusion

Ce bref survol illustre comment, depuis 1980, l’Écomusée du fier monde a innové à plusieurs égards. Il a développé une thématique mettant en valeur la culture de personnes qui n’étaient que peu représentées dans les musées : le monde ouvrier, les quartiers populaires, sortant ainsi d’une vision élitiste de la culture. Il a fait plus en donnant la parole à ces groupes de gens, souvent marginalisés, leur permettant de raconter leur propre histoire, de présenter leurs réalités dans leurs expositions. Ces gens ont désormais une vitrine pour exposer leur histoire et leur culture ; ils sont entrés au musée. Ce faisant, il a agi comme un agent non seulement de démocratisation de la culture, mais de démocratie culturelle. Il a ainsi contribué à modifier les rapports avec le public qu’il ne considère pas seulement comme un visiteur, mais aussi comme un participant, un potentiel citoyen agissant.

L’Écomusée a aussi été innovateur dans le rapport au patrimoine et aux collections en imaginant la collection écomuséale, donc en changeant la direction de son regard de la réserve interne vers le patrimoine externe qui l’entoure, accompagné des partenaires du milieu. Il a changé l’objectif d’acquérir dans le but de conserver pour plutôt désigner dans le but de mettre au service du développement local. Cette idée de contribuer à son milieu est également une caractéristique de l’institution, tout comme son approche partenariale, qui se confirme dans une politique. De plus, depuis 2010 il met en avant l’idée de musée citoyen ; l’Écomusée est un acteur dans la cité.

L’Écomusée du fier monde n’est évidemment pas la seule institution appuyant une telle vision muséale. Il s’agissait ici d’illustrer par un exemple ce qu’est la nouvelle muséologie qui se pratique depuis un demi-siècle un peu partout dans le monde. Car si, comme nous le disions en introduction, le musée est une institution fort ancienne, il en existe de nos jours de nombreuses formes, adaptées à leurs milieux, au service de publics très variés. Ils ont des objectifs et des approches multiples et développent leurs fonctions de façon originale.

Ce faisant, ces institutions remettent parfois en question la finalité même des musées. Elles ne sont pas que des temples abritant des objets et visant la contemplation. Elles peuvent aussi être des outils au service de leur milieu, des acteurs engagés dans leur communauté.