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Réservoirs pleins, assiettes vides
MUNTING, Monique (BELGIQUE). 2008, 55 mn. Couleur, DVCAM, DVD, DOCUMENTAIRE - TOUT PUBLIC
Voir le site internet du film : http://www.reservoirs-pleins-assiettes-vides.org. Le film donne abondamment la parole à François Houtart, spécialiste de sociologie rurale à l’université de Louvain.
"Qu’évoque pour vous le mot énergie ?", ainsi débute le film, avec un questionnement sur le mode de consommation de nos pays occidentaux, gourmands en énergies fossiles épuisables. Les agrocarburants, ressource végétale renouvelable, peuvent-ils remplacer celles-ci ? Non, répondent clairement plusieurs acteurs du Sud et du Nord, car leur production, localisée essentiellement dans les pays du Sud, se pratique sur la base d’une monoculture qui ruine l’agriculture paysanne, la biodiversité et l’environnement, qui malmène les droits de l’Homme et qui aggrave le nombre de personnes qui souffrent de la faim.
Du sucre et des fleurs dans nos moteurs
RODRIGO, Jean-Michel (FRANCE). MECANOS PRODUCTIONS - 2006, 52 mn. Couleur, DVD, Documentaire - LYCEE ; 4 ; ENSEIGNANT ; ADULTE
La menace de crise du pétrole amène certains pays à s’intéresser aux agrocarburants. Dans le Nord de la France, les betteraviers s’y mettent avec succès. L’île Maurice espère sauver, grâce à cette industrie, sa monoculture de canne. Le Brésil, gros consommateur de carburants, produit depuis plus de 30 ans, de l’alcool de canne pour les voitures qu’il construit utilisables à l’essence, au mélange ou à l’éthanol. On commence à planter de la canne et du soja en Amazonie ce qui inquiète les défenseurs de l’environnement. Les industriels investissent avec enthousiasme dans ce nouvel or vert. Face à cet engouement, les chercheurs essaient de faire comprendre qu’il faudra bientôt nourrir 9 milliards d’hommes et qu’on ne peut accepter de remplacer les productions alimentaires par des cultures à but énergétique. Il faut se tourner vers les économies d’énergie et rechercher de nouvelles sources comme la forêt dans des pays comme la France. Il est certain qu’il faudra réinventer un mode de développement compatible avec les limites de la planète.