La démocratie, au coeur de l’ECSI

Zoom sur quelques outils pour questionner nos espaces décisionnels et d’organisation collective

Du côté de l’ECSI N° 35 – juillet 2021

, par ritimo

A partir de 6 ans

Les motskado de la démocratie

Ce jeu coopératif, créé par l’association Underconstruction, lors de la résidence éducative du Fest’Afrik 2012, est pensé pour être animé dans l’espace public et face à un public « non captif ». « Les participant·es sont invité·es à former des équipes de 2 minimums afin de libérer l’Afrique des MOtskADO de la Démocratie. »
La partie se joue en deux phases. Dans un premier temps, les joueur·euses sont réparti·es par paires et vont devoir retirer les MOtsKADO géants (des mikados) posés au sol sans faire bouger les autres et en s’organisant toujours à deux. Sur le superMOtsKADO est enroulé une feuille avec une affirmation sur le thème de la démocratie (par ex : « la démocratie est une utopie, pour trancher il faut voter »). Dans un second temps, une fois que tous les mikados ont été ramassés, l’équipe qui a récupéré le superMOtsKADO lit l’affirmation aux autres joueur·euses et s’engage alors un débat mouvant sur le thème de la démocratie.
Cet atelier permet « de questionner les modalités de prise de décisions et les espaces démocratiques ».

A partir de 14ans

Panique à la commission

Ce jeu de rôle, développé par l’association Kurioz, a pour objectif de faire découvrir aux participant·es le rôle et la mécanique décisionnelle des institutions européennes, ainsi que la place des lobbies, qui ont un statut légal à l’échelle de l’Union Européenne
Au cours de la partie, les joueurs vont incarner les différents acteurs susceptibles d’influer, à des degrés divers, sur le processus législatif européen : la Commission européenne, des partis politiques représentés au Parlement européen, des pays membres du Conseil de l’Union européenne, des lobbies..

A partir de 16 ans

Potentia

Jeu de rôle, à l’approche systémique, sur le modèle du jeu de la ficelle, créé par l’association belge Quinoa, Potentia souhaite donner à voir et penser les liens entre initiatives alternatives citoyennes.
Le jeu de rôle « prend l’alimentation et le système agricole comme porte d’entrée » . Il démarre sur l’analyse-débat du mécanisme et des rouages du système actuel : crises alimentaire, socio-économique, environnementale, politique, anthropologique, éducative, technologiques. Après débat, il faut agir sur ce système, la partie commence...
Chaque groupe de joueur·ses porte une initiative citoyenne : groupe d’achats (GASAP), faucheur·euses d’OGM, épicerie coopérative… Au fil des tours, des imprévus apparaissent, de nouveaux partenariats se créent, des décisions se prennent pour réussir à mener collectivement un projet de transition.
Le jeu permet de montrer « les caractéristiques communes aux dynamiques de transition, ainsi que la diversité des formes d’actions entreprises par les citoyennes et citoyens au sein du mouvement pour la souveraineté alimentaire et l’agroécologie ». Si, « de prime abord, cette diversité peut apparaître comme une fragilité au sein du mouvement. Pourtant, la diversité des tactiques peut s’avérer en être la force principale »