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Solidarité sélective : la stratégie contemporaine pour gérer les migrations dans le monde

, par RIVADENEYRA Dánae

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La guerre russe en Ukraine et la solidarité inédite de l’Europe pour traiter ce mouvement migratoire montrent une réponse sélective qui utilise des dispositifs juridiques pour créer une hiérarchie entre nationalités, laissant ainsi entrevoir les traces d’un racisme qui imprègne la politique migratoire du bloc européen. Pourtant, ceci n’est pas une exclusivité de l’Europe : les États-Unis, ou dans le Sud, des pays comme le Pérou ou le Chili ont également créé des dispositifs juridiques pour appuyer la mise en place d’une solidarité sélective selon des critères qui renvoient aux principes de la colonisation, dont un parmi eux, l’altérité radicale incarnée dans la figure de « l’étranger·e ».

L’invasion russe en Ukraine a débuté le 24 février 2022 et dans la semaine qui a suivi, toute l’Europe s’organisait déjà pour accueillir les centaines de milliers d’exilé·es qui, depuis le début de la guerre, affluaient aux frontières européennes. Lors d’une déclaration sans précédent, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen affirmait que le bloc européen était « pleinement préparé » à accueillir ces réfugié·es et qu’ils et elles étaient les « bienvenu·es » en Europe. Pour la première fois, le bloc mettait en avant le discours de défense des droits humains, et non pas celui de protection des frontières et d’une logique sécuritaire.

Sur le plan concret, des dispositifs ont été mis en place pour les accueillir. La Pologne, auparavant très réticente à ouvrir ses portes aux migrant·es – notamment lors de la crise avec la Biélorussie qui avait provoqué la mort de plus d’une dizaine de migrant·es, en novembre 2011 –, trois jours après l’invasion russe, recevait 10 000 Ukrainien·nes, et se montrait très fière d’ouvrir de nouveaux centres pour les accueillir. Des mesures similaires ont été répliquées partout en Europe et même au niveau budgétaire, l’Union Européenne a débloqué des fonds à hauteur de plus de 10 milliards d’euros, afin d’apporter des aides d’urgence aux refugié·es d’Ukraine.

Au plus fort de la guerre, la France, devenu alors le pays leader de cette solidarité sans précédent, a accueilli jusqu’à 100 000 Ukrainien·nes et a transformé pendant plusieurs mois son centre de foires et de salons le plus important, celui de Porte de Versailles, en centre d’accueil aux migrant·es ; alors qu’en temps normal, ces centres sont localisés dans des zones périphériques, loin des avenues principales et touristiques. C’était la première fois que le même endroit qui accueille le salon de l’Automobile ou le salon du Livre de Paris, des événements majeurs pour la capitale française, laissait le glamour de côté pour accueillir des réfugié·es. L’objectif était clair : l’image que la France voulait renvoyer à l’extérieur était celui de la solidarité internationale, une solidarité pourtant sélective car à Porte de Versailles, on n’admettait que des Ukrainien·nes. Les autres, celles et ceux compris·es dans cette large catégorie des migrant·es, ne bénéficiaient pas du même traitement.

Une des différences de traitement concerne le montant attribué aux réfugié·es ukrainien·nes et celui perçu par celles et ceux d’autres nationalités. Alors que les premiers ont reçu un montant de 14,20 euros quotidien même s’ils et elles étaient hébergé·es dans un centre d’accueil, les autres réfugié·es vivant des situations similaires, ont reçu un montant de 6,80 euros par jour, montant qui pouvait augmenter en fonction du nombre d’enfants.

Cette différence de traitement s’explique par l’utilisation d’un dispositif juridique créé en 2001 mais qui n’avait jusqu’alors jamais été utilisé. Ce dispositif, appelé de protection temporaire, a été créé par les membres de l’Union Européenne dans le contexte de la guerre des Balkans pour faire face à d’éventuels afflux massifs de personnes nécessitant de la protection internationale pour cause de « guerres, violences ou violations des droits humains » dans leurs pays d’origine. Pourtant, malgré les nombreuses opportunités de l’utiliser, l’UE ne s’est jamais mise d’accord pour le faire. Ce dispositif n’a pas été utilisé en 2011, lors du printemps arabe, quand près d’un million de personnes se sont échappées de Libye après une résolution de l’ONU autorisant le bombardement du pays par des avions de la coalition internationale. Il ne s’agissait pas que de Libyen·nes mais aussi de Soudanais·es, d’ Erythréen·nes, de Somalien·nes, d’Ethiopien·nes, d’Iraqien·nes. Finalement, l’Europe n’a reçu que 300 réfugié·es provenant de ce pays, et ces 300 personnes ont été ensuite reparties dans sept pays européens ; le reste a été reçu par la Tunisie et par les pays les plus pauvres de la planète, tels que le Tchad ou le Niger.

En 2015, l’Europe a eu une deuxième opportunité d’utiliser ce dispositif, lors de ladite « crise des migrant·es », mais là non plus, les membres ne se sont pas mis d’accord pour le faire. Au contraire, ils ont décidé de signer un accord avec la Turquie pour que le pays arrête toutes les personnes cherchant à rejoindre la Grèce, porte d’entrée vers l’Europe. Une situation similaire s’est produite avec le conflit syrien, où près de 5 millions de personnes ont été forcées de quitter le pays, entre 2011 et 2015. Ce n’est que lors de la diffusion médiatique de deux naufrages dans la Méditerranée au cours desquels près de 1500 personnes sont décédées, que l’Europe est un peu sortie de son sommeil. Et c’est surtout lorsque le corps de l’enfant syrien Aylan Kurdi a fait la une des journaux que l’Union Européenne a finalement mis en place un plan pour accueillir près de 160 000 personnes, réparties entre ses 25 membres. En pratique, seulement 30 000 réfugié·es ont été accueilli·es en 4 ans. La France, qui s’était engagée initialement à recevoir 30 000 personnes, a en reçu moins de 10 000.

Cette différence de traitement de la part des autorités - au niveau administratif et juridique - s’est reflétée au niveau pratique. Il existe un lien profond entre le plan juridique et le plan sociologique puisque, comme l’affirme Ferrajoli (2001), « l’inégalité des droits crée l’image de l’autre comme inégal, c’est-à-dire inférieur sur le plan anthropologique, précisément parce qu’inférieur sur le plan juridique ». Encore une fois, cela a été évident lors de la guerre en Ukraine, où les mots généralement associés aux mouvements migratoires tels que sécurité, délinquance, ordre, travail, ont disparu, et un grand nombre de familles françaises se sont portées volontaires pour accueillir des Ukrainien·nes chez elles. Ce dispositif de protection temporaire, dont ils et elles bénéficient exclusivement, les mettait presque au même niveau sur le plan juridique que le reste des Européen·nes : ils et elles étaient donc considéré·es comme des personnes égales. D’ailleurs, le terme « migrant·e » n’a pas été utilisé pour nommer la nationalité ukrainienne.

Cette guerre a mis en évidence le fait que les pays membres de l’UE sont en mesure de recevoir des personnes ayant besoin de protection et cela de manière immédiate, mais que ces personnes devaient remplir certaines exigences pour être considérées comme des bon·nes migrant·es. En 2018, le ministre de l’Intérieur français de l’époque, Gérard Collomb, montrait à quel point le gouvernement avait une vision binaire entre ceux et celles considéré·es comme de bon·nes et des mauvais·es migrant·es. Lors d’une interview, il affirmait que : « La France doit accueillir les réfugiés, mais elle ne peut accueillir tous les migrants économiques ». Une différence s’imposait alors entre les « migrant·es économiques » et les « refugié·es », les vrai·es refugié·es. Les Ukrainien·nes, avec ce cadre binaire, ne représentent aucun danger puisque comme l’affirmait, en février de cette année, le président de la Commission des Affaires Étrangères à l’Assemblée Nationale, le député Jean-Louis Bourlanges, ils et elles représentent une « immigration de grande qualité dont on pourra tirer profit ». L’utilitarisme migratoire dans toute sa splendeur. S’ajoutaient à sa déclaration, des discours culturalistes qui présentaient les Ukrainien·nes comme des « intellectuels et pas seulement ». L’association n’était pas difficile à faire, tous·tes celles et ceux pas compris·es dans la catégorie « ukrainien‧ne » qu’ils et elles viennent de la Géorgie, d’Albanie ou d’Afghanistan – la réponse de l’UE face à l’irruption de talibans au pouvoir en 2021, en est la preuve - ne sont pas exempt·es de soupçons et doivent prouver qu’ils et elles sont des vrai·es refugié·es, des bon·nes migrant·es qui méritent d’être aidé·es.

Les Amériques, ses gouvernements et la solidarité sélective

Pourtant, faire des exceptions en fonction des nationalités n’est pas une caractéristique exclusive de l’Union Européenne. Lors de l’explosion de la pandémie de la Covid-19, en mars 2020, le président de l’époque Donald Trump annonçait la fermeture des frontières entre les États-Unis et l’Europe – avec pour seule exception l’Angleterre et l’Irlande, dans un premier temps - soulignant que le problème était la liberté de circulation entre les pays qui la composent. Parallèlement, un dispositif juridique connu sous le nom de « Titre 42 » fut créé. Grâce à cela, le Service des douanes et de protection de frontières (CBP) interdisait l’entrée de certaines personnes qui « représentent potentiellement un danger pour la santé ». Ainsi, d’après la CBP, les personnes concernées étaient expulsées immédiatement. Entre 2020 et avril 2022, 1,7 million de migrant·es ont été refoulé·es. [1]

Pour sa part, au tout début de la pandémie, la Maison Blanche affichait sur son site internet des informations tendancieuses. Par exemple, l’une d’elles annonçait : « 150 000 immigrants de 72 pays avec le coronavirus arrêtés à la frontière ». Cette statistique sensationnaliste s’appuyait sur les refus d’entrée sur le territoire états-unien d’étranger·es en provenance d’un pays où des cas d’infection avaient été détectés. Cependant, au regard des nationalités arrêtées à la frontière, force est de reconnaître que l’objectif était bien de donner une légitimité à ces refus en faisant le lien entre certaines nationalités et la maladie : ainsi, cette publication de la Maison Blanche affirmait que les services d’immigration avaient refoulé 110 000 ressortissant·es du Mexique, où l’on comptait 7 cas de Covid-19, et 21 000 citoyen·nes du Honduras, où 2 cas avaient été rapportés. Selon les services états-uniens, il semblerait bien qu’une personne devienne contagieuse du simple fait de résider dans un pays touché par la pandémie.

Il faut également prendre en compte qu’à ce moment-là, le Royaume-Uni, initialement épargné de la liste noire des États-Unis, comptait dix fois plus de cas que, par exemple, la Pologne et que le pays avait décidé de laisser la maladie se propager dans l’espoir d’atteindre l’immunité collective. Privilège de certaines nationalités sur d’autres, xénophobie d’État, solidarité sélective ou opportunisme politique : autant de noms pour une même réalité.

Un peu plus au Sud, on peut également trouver des cas similaires où, sous différents prétextes, des nationalités ont été accueillies et/ou refoulées en fonction du contexte et des intérêts politiques. Au Pérou, au cours de la première vague de migration vénézuélienne - environ 1,2 million de Venezuelien·nes y habitent aujourd’hui - le gouvernement avait mené une politique de portes ouvertes. En janvier 2017, un permis temporaire de séjour (PTP) est entré en vigueur : il s’agissait d’un document dont pouvaient bénéficier exclusivement les migrant·es vénézuélien·nes, et qui les autorisait à travailler de manière légale pour une période d’un an. La création de ce dispositif juridique s’est faite sous prétexte de vouloir aider ces ressortissant·es, alors qu’un accord international – l’Accord de Cartagena – existait déjà et permettait également d’accueillir des populations fuyant des situations de crise comme le Venezuela. Pourtant, l’utiliser ouvrait la porte à d’autres nationalités, comme les Colombien·nes, qui depuis plus d’une dizaine d’années fuient leur pays à cause la violence des groupes armés illégaux.

Une femme migrante installée dans la zone frontalière entre l’Équateur et le Pérou, attendant une réponse de l’un des deux pays.
Crédit : Dánae Rivadeneyra

Le Pérou, tout comme d’autres pays de l’Amérique du Sud tels que le Chili ou la Colombie, ont ainsi préféré créer des instruments particuliers pour régulariser l’entrée et le séjour des migrant·es vénézuélien·nes : chaque territoire a donc adopté des règles spécifiques, évoluant à différentes vitesses et plaçant souvent les migrant·es face à un vide légal. Par exemple, au Pérou, la création du PTP n’accordait ni statut migratoire, ni droits d’accès à la santé : il s’agissait d’un dispositif ponctuel visant, dans le fond, la prise de position politique contre le régime dit « communiste » de Hugo Chávez, et non la protection des droits des étranger·es. On peut voir une forme d’opportunisme politique à la lumière des lignes suivantes.

Prenons le cas de la migration colombienne au Chili. L’une des causes les plus importantes de cette migration est liée à la situation de violence en Colombie, plus spécifiquement dans les villes de Buenaventura et de Cali, dont la population est, majoritairement, afro-descendante. En 2013, la Defensoría del Pueblo [2] colombienne avait classé 35% des quartiers de Buenaventura comme de zones à risque. D’ailleurs, en 2016, d’après la Chancellerie colombienne, une personne était enregistrée comme disparue toutes les heures ; en 2018, 85 900 personnes enregistrées comme disparues. Du fait de cette violence omniprésente, la plupart des Colombien·nes qui ont quitté et qui quittent toujours leurs régions d’origine, reçoivent le statut juridique de « déplacé·e de force ». C’est-à-dire qu’à cause des menaces de mort ou des agressions physiques, ils et elles ont été obligé·es d’abandonner leurs maisons et leur pays.

Entre 2014 et 2018, j’ai mené des entretiens auprès de personnes colombiennes cherchant à s’installer au Chili, l’économie nationale la plus stable de la région. La plupart de ces personnes avait une histoire commune : des proches assassiné·es par la guérilla, des maisons confisquées par des gangs, des disparitions forcées, des conditions de vie difficiles, une précarité économique qui les asphyxiait sans que l’État colombien ne réagisse. Pour elles et eux, la seule alternative était de quitter la Colombie. Pourtant, en arrivant à la frontière chilienne, ils et elles ont dû faire face à une situation inattendue et se sont vu·es refoulé·es par la PDI (Police d’Investigation), du fait – toujours d’après les témoignages - d’être Colombien·nes et des préjugés associés à cette nationalité : tueurs à gage, « famille de Pablo Escobar », narcotrafiquants, délinquants, etc. Mais un autre facteur s’ajoute à ce stigmate lié à leur nationalité, celui de la couleur de la peau. Au Chili, d’après les entretiens menés, être Colombien·ne est synonyme d’être « noir·e » et d’être associé·e à la délinquance ou aux narco trafiquants.

Les stigmates associés à la nationalité colombienne se traduisent en « bombardements » de questions aux personnes colombiennes, y compris à celles ayant le statut de déplacées de force, car soupçonnées de mentir systématiquement par la PDI. On observe à nouveau une relation intime entre les discours globalisants, culturalisants et racialisants envers les personnes colombiennes et le traitement reçu à la frontière, entre le plan sociologique et le plan juridique et vice-versa.

La nationalité colombienne est la véritable cible de cette méfiance, puisqu’entre 2016 et 2017, la nationalité vénézuélienne bénéficiait d’un traitement complètement différent à la même frontière, un traitement bienveillant tant au niveau pratique qu’au niveau juridique. Alors que les Colombien·nes étaient de « la famille de Pablo Escobar », des « vautours noirs », les femmes « de la viande noire », les Vénézuélien·nes incarnaient dans les discours quotidiens les bon·nes travailleur·ses, les gens bien formés qui, à cause du régime de Hugo Chávez, avaient tout perdu, « et en plus ils sont beaux », pouvait-on aussi écouter à la frontière. À partir de l’année 2015 et d’après une classification de Paéz et Vivas (2017), une troisième phase de la migration vénézuélienne a commencé, appelée la « migration du désespoir » qui comprenait les familles les plus pauvres du pays qui, n’ayant pas les moyens pour aller en Europe ou aux États-Unis, cherchaient à s’installer au Chili, comme première option. La plupart de ces personnes correspondaient phénotypiquement aux canons de beauté occidentaux : peau blanche, des cheveux et des yeux clairs.

Entre le statut de déplacé·e de force des populations afro-descendantes et le permis temporaire de séjour de la population vénézuélienne, ce dernier bénéficiait de plus de privilèges, car plus mobilisé dans le discours public des autorités. Des privilèges qui se traduisaient par l’attitude bienveillante de la population d’accueil qui, à ce moment-là, autant Chili qu’au Pérou, les recevait à bras ouverts. Un an plus tard, lorsque le manque des structures pour recevoir un afflux migratoire de cette ampleur est devenu évident, le PTP a été supprimé et les préjugés bienveillants ont cédé la place à d’autres représentations, associant la nationalité vénézuélienne aux trafiquants de drogue, à la délinquance, à la prostitution, et aux préjugés classiques associés aux personnes migrantes.

On retrouve ici les principes qui ont eu cours durant la colonisation, avec notamment le rejet de l’altérité : cela vaut pour le cas des Colombien·nes, des Vénézuélien·nes et les cas de tous·tes celles et ceux qui se situent en dehors de la catégorie « Ukrainien‧nes », les exemples ici cités. On voit aujourd’hui un alignement concernant la gestion les flux migratoires dans le monde, avec plus ou moins de restrictions en fonction du budget assigné aux entités en charge du contrôle des frontières, que ce soit l’Europe ou les Amériques. Une logique sécuritaire s’est imposée, dont le principal ennemi de l’intérieur est celle ou celui qu’on nomme migrant·e. L’étranger·e incarne ainsi une figure dangereuse, surtout en période de crise, mais dans le même temps, il ou elle crée l’illusion que tous les maux qui rongent la société viennent de l’extérieur. Les politiques publiques pour gérer les flux migratoires varient constamment, comme nous l’avons constaté : soit en fonction de la conjoncture politique, des stratégies géopolitiques, des intérêts nationaux, mais quelque chose semble invariable, c’est la représentation de la figure de l’étranger·e par les sociétés d’accueil.

On peut voir dans le déploiement de cette solidarité sélective la marque d’un racisme sous-jacent qui imprègne la gestion des flux migratoires en France comme ailleurs. Pourtant, la guerre en Ukraine ou les mouvements migratoires sans précédents en Amérique du Sud, ainsi que les réponses opportunes quand il y a eu de la volonté politique, montrent que les gouvernements au pouvoir peuvent s’ils le veulent, gérer la mobilité humaine avec une approche fondée sur le respect des droits humains.

Notes

[1Le Titre 42 devait être suspendu la première minute du 21 de décembre dernier, pourtant l’opposition de 19 états qui considéraient que cela entraînerait un afflux massif des migrant‧es, a bloqué cet arrêt. Le 29 décembre, le Tribunal Suprême a prolongé la vie du Titre 42 en annonçant une étude approfondie de la question aura lieu en 2023.

[2Organisme constitutionnel et autonome créé par la Constitution de la Colombie 1991, dans le chapitre II : Ministère Public, afin d’ « assurer la promotion, l’exercice et la diffusion des droits de l’homme".

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Dánae Rivadeneyra est journaliste et doctorante en sociologie et anthropologie à l’Université Paris Cité.