À Copenhague, c’est de nous-mêmes dont il est question

Mouvements.org

, par MONBIOT George

Les discussions à Copenhague ne tournent pas qu’autour du changement climatique ; il s’agit avant tout de savoir quel genre de personnes nous voulons être.

Il est temps de nous retourner et de nous regarder en face. Ici, dans les couloirs en plastique et les cabines bondées, entre les textes impénétrables et les procédures qui s’étiolent, l’humanité décide de ce qu’elle est et de ce qu’elle deviendra. Elle doit choisir entre continuer à vivre comme elle l’a fait, jusqu’à ce que sa maison ne soit plus qu’un terrain vague, et s’arrêter et trouver sa nouvelle définition. Il ne s’agit pas simplement de changement climatique. C’est de nous qu’il s’agit.

La réunion de Copenhague nous met face à notre tragédie primitive. Nous sommes le grand singe universel, doué de l’ingéniosité et de l’agressivité nécessaires pour abattre des proies beaucoup plus grandes que nous, pour conquérir de nouvelles terres et pour rugir de défi face aux contraintes naturelles. Nous nous trouvons maintenant encerclés par les conséquences de notre nature, vivant gentiment sur cette planète surpeuplée, par crainte de faire mal aux autres ou de les provoquer. Nous avons des cœurs de lions et nous vivons des vies d’employés de bureau. Lire