Quand les femmes peules se mettent à faucher et à stocker du fourrage...

Par Maurice Oudet

, par abc Burkina

« Je ne savais pas que je verrais des peuls stocker du fourrage pour leurs animaux avant de mourir ! »

Aujourd’hui, l’Union Nationale des Mini-laiterie et des producteurs de lait local regroupe 26 mini-laiterie. Toutes sont confrontées à une difficulté majeure : à la saison sèche, surtout à partir du mois de février, les éleveurs n’ont souvent plus de lait à commercialiser. Le peu de lait disponible est consommé par la famille. Que faire pour augmenter la production de lait, et faire en sorte que du lait soit disponible pour les laiteries douze mois sur douze ?

Pour résoudre cette difficulté, les femmes peules qui fournissent le lait aux différentes laiteries de l’Union, en particulier celles de Léna, de Sondré-Est, de Pâ et de Taloma, ont demandé l’appui du PASMEP, un organisme au service des éleveurs du Burkina.

C’est ainsi qu’en septembre et octobre 2010 des formations au choix, à la coupe, au séchage et au stockage du fourrage ont été donné. Les femmes peules, notamment s’y sont données avec enthousiasme. Elles ont appris à choisir les meilleurs fourrages (qui comprennent des graminées et des légumineuses). Elles n’ont pas eu peur ensuite de s’emparer d’une faucille et de couper de grandes quantité de fourrage. Elles ont laisser ce fourrage quelques temps au soleil, et quand il était suffisamment sec, elles ont confectionné des bottes de 10 à 12 kg.

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