Depuis 2010, le gouvernement mexicain travaille activement à la mise en place d’un programme national REDD+ [1]. Cette initiative internationale souhaite récompenser financièrement des pays en développement pour leurs efforts contre le réchauffement climatique provoqué par la déforestation, responsable de 20 à 25% des émissions de gaz à effet de serre selon les estimations. Au Chiapas, plusieurs « projets pilotes » sont à l’œuvre. Sur le terrain, certaines communautés indigènes et paysannes sont payées pour conserver des forêts et/ou les reboiser. Mais aujourd’hui dans les forêts chiapanèques, beaucoup de personnes s’opposent à ce que certains appellent déjà « le plus grand projet de privatisation des ressources naturelles jamais imaginé par l’élite économique mondiale ».
Cet article propose un retour sur cette initiative et sur ses conséquences dans une région déjà en proie à une guerre de basse intensité [2].