Crédits : Gongashan (CC BY-NC-ND 2.0 DEED)
En Occident, l’augmentation du nombre de burn-out et de maladies directement liées à des semaines de travail trop élevées montre que la question de l’excès de travail s’est désormais internationalisée et n’est plus réservée au Japon et à l’Asie.
De plus, la pandémie de Covid-19 semble avoir déclenché une nouvelle réflexion sur le travail. De nouvelles donnes entrent en jeu avec la généralisation du télétravail et la « quête de sens » chez les jeunes générations notamment.
En République Populaire de Chine, face à des perspectives d’avenir peu réjouissantes, toute une partie de la jeunesse ne se reconnaît plus dans le modèle des générations précédentes. Ainsi, le phénomène nouveau du « rester couché » et du « laisser tomber, peu importe » est en vogue. Cette jeunesse, très critique de la consommation, d’une société hyper compétitive et capitaliste, ne souhaite plus se soumettre aux critères de réussite précédemment portés par leurs parents : faire des rencontres amoureuses, se marier, acheter une maison, faire un/des enfant(s).
Les diplômes hors de prix ne garantissent plus un salaire décent et l’accès à la propriété est également impossible dans les grandes villes chinoises.
Là où les générations précédentes ne voient qu’irresponsabilité dans l’attitude de cette jeunesse qui ne veut plus se lever pour chercher un travail, il y a l’idée, novatrice pour la Chine, de donner un sens à sa vie et de ne pas tout accepter au nom du salaire.
Une nouvelle ère est en train de se dessiner pour cette jeunesse chinoise en recherche d’une modernité renouvelée, éco-compatible et plus apte à se confronter aux défis contemporains.