La dimension manquante des réformes financières européennes

Les intérêts des pays en voie de développement et le développement durable

, par Centre for Research on Multinational Corporations (SOMO)

Par Myriam Vander Stichele, SOMO

SOMO est une organisation indépendante de recherche. Fondée en 1973, SOMO a comme objectif de publier des recherches indépendantes sur les entreprises multinationales pour en faciliter la compréhension par la société civile. SOMO détient une expertise considérable dans les champs suivants : la responsabilité sociale des entreprises, les réglementations financières et commerciales et la position des pays en voie de développement concernant l’industrie financière et les accords de commerce internationaux. SOMO a également construit une expertise dans plusieurs autres secteurs.

La crise financière qui à l’automne 2008 a mené à une crise économique en Europe a sévèrement touché de nombreux pays en voie de développement ; ceci est documenté dans de nombreux rapports1.À titre d’exemple, la défaillance en matière de crédit bancaire pour le commerce et l’exportation
a eu un effet fortement négatif sur les revenues des pays en voie de développement.

Afin de prévenir de nouvelles crises, l’Union Européenne (UE) a commencé à réformer le secteur financier. Si ce secteur est clairement mondial et relié, ce qui permet à beaucoup de banques européennes d’être présentes dans des pays en voie de développement, peu d’attention est accordée aux impacts des réformes européennes sur les pays en voie de développement. De plus, les réformes financières de l’UE ne prennent pas en compte les défis sociaux et environnementaux mondiaux, et ne font rien pour garantir que le secteur financier contribue à la transformation vers des économies et
sociétés durables.

Ce rapport effectue une analyse critique d’une sélection des réformes majeures du secteur financier par l’UE. Certaines sont déjà convenues, d’autres encore en voie de discussion. Le but spécifique de ce rapport est d’identifier les éléments qui concernent les enjeux pour les pays en voie de développement, tout comme les enjeux sociaux et environnementaux. Le rapport fait des recommandations comment ou moins améliorer les reformes financières par l’UE afin d’y intégrer les intérêts des pays en voie de développement ainsi que les principes du développement durable.

Le rapport “Fixing Global Finance” rédigé par l’expert indien Kavaljit Singh2 nous a servi de document de référence. Nous recommandons aux lecteurs de le lire afin de mieux comprendre les enjeux discutés dans notre rapport. La sélection des réformes majeures du secteur financier par l’UE a été le sujet d’une première analyse par des experts pendant un atelier organise par SOMO le 26 mai 2010 à Amsterdam. Les résultats de cet atelier ont été publié dans un document de discussion en novembre 2010. Ce rapport a aussi bénéficié des commentaires par des collègues des organisations WEED et New Economics Foundation.

Ce rapport fait partie d’un projet qui vise la prise en compte des intérêts des pays en voie de développement ainsi que le développement durable dans la série des réformes prévues par l’UE du secteur financier3. Les activités prévues au sein de ce projet incluent le suivi des réformes financières de l’UE
qui concernent les pays en voie de développement ainsi que l’animation de débats politiques et publics pour promouvoir un système financier durable. Ces activités sont mises en oeuvre en commun avec les partenaires du projet : AITEC (France), Glopolis (République Tchèque), New Economics
Foundation (Royaume-Uni), SOMO (NL), Vedegylet (Hongrie) et WEED (Allemagne).

Télécharger le rapport en Pdf. ici