Centre Frantz Fanon  : la clinique de l’exil 

Une initiative sur les migrations

, par Agenda de la Solidarité Internationale

Chaque mois, à travers une thématique, l’agenda de la solidarité internationale propose de revenir sur deux initiatives portées par des associations, citoyen·nes, ONG, etc. pour provoquer le changement. L’objectif est de comprendre les grandes problématiques internationales, montrer le pouvoir des mobilisations et donner des envies d’engagement.
Nous vous offrons donc, tout au long de l’année, des extraits de notre agenda. En décembre, la lumière est mise sur les migrations.

Image par kalhh de Pixabay

Le Centre Frantz Fanon a ouvert ses portes fin 2018 à Montpellier. L’idée est née du besoin grandissant de renforcer l’accès aux soins psychiques pour les personnes exilées. Le projet a été pensé et est aujourd’hui piloté par un collectif inter-associatif composé de Médecins du Monde, l’Adage, le Groupe SOS, La Cimade, La Clède et l’Espélido. 
L’équipe pluridisciplinaire accueille des personnes exilées en souffrance psychologique résidant dans le Gard et dans l’Hérault. Les consultations sont gratuites et sans condition d’âge ou de statut. 

L’objectif est double  : en plus de sa mission de soin aux personnes, la structure est aussi un centre de ressources qui va permettre de développer et soutenir des initiatives en santé mentale pour les personnes exilées dans toute la région Occitanie. 

« Sur les deux premiers mois d’ouverture, nous avons reçu 110 demandes de consultations, bien au-delà des 150 consultations prévues sur toute l’année.  », explique Muriel Montagut, coordinatrice du centre.

Lors d’un premier entretien, les personnes sont accueillies par un·e psychologue, un·e médecin et éventuellement un·e intervenant·e social·e selon les problématiques spécifiques repérées lors de l’orientation. Puis une consultation avec un·e psychologue est proposée. 

L’équipe du centre met également son expertise au service des professionnel·les de santé, du social, d’interprètes, de juristes ou de bénévoles impliqué·es dans l’accompagnement des personnes en situation d’exil de la région. 
«  Les demandes de formations sont nombreuses. L’une des dernières interventions s’est déroulée à Sète, dans un lycée où les enseignant·es se demandaient comment accompagner les mineur·es isolé·es. Nous avons évoqué les troubles psychiques auxquels ils et elles sont plus spécifiquement exposé·es », raconte Muriel Montagut. 
 
Ce centre innovant répond à de réels besoins et pourrait être répliqué dans d’autres régions. 

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