Plus de la moitié des personnes migrantes en France sont des femmes. Parce qu’elles sont des femmes, elles sont en proie à des discriminations et des violences spécifiques. Leur longue route d’exil vers une vie meilleure a été semée de dangers, d’humiliations mais aussi de courage et d’entraide.
Beaucoup de femmes migrent, parfois avec leurs enfants, pour fuir les persécutions, la misère ou les conditions climatiques qu’elles subissent dans leur pays. Certaines n’ont pas d’autre choix pour échapper aux violences spécifiques liées à leur genre, telles que les mariages forcés, l’excision, les violences sexuelles auxquelles elles sont exposées dans les conflits ou des crimes d’honneur.
En France, elles peuvent être confrontées à la fois aux préjugés et pratiques xénophobes en tant qu’étrangères mais aussi au sexisme en tant que femmes. Ainsi, dans l’accès à l’espace public, à la parole, à l’administration, à la langue, à l’emploi, des obstacles supplémentaires rendent plus complexe l’accès effectif aux droits fondamentaux.
La Cimade a ainsi mis en place dans plusieurs régions des permanences juridiques spécialisées dans l’accompagnement des femmes étrangères victimes de violences. Elles y trouvent écoute et soutien auprès de bénévoles spécialement formé·es pour les accompagner sur le plan social et juridique.Ces dernier·es les aident à obtenir un titre de séjour, à accéder à la justice de droit commun et à faire valoir leur droit à un hébergement d’urgence, une mise à l’abri et si nécessaire l’accès aux soins.
C’est un accompagnement individuel précieux qui permet chaque année à des dizaines de femmes exilées d’entrevoir la sécurité et la dignité.
Dans plusieurs régions, des projets d’écriture, de témoignage vidéo ou des groupes de paroles leur permettent de briser l’isolement et le silence. C’est un véritable espace d’échange, de découverte et de témoignage qui est ainsi offert à ces femmes.