Quand tout bascule

, par LA CIMADE

Quand tout bascule, est une campagne de La Cimade conçue de manière collective avec des personnes étrangères accompagnées dans leurs permanences juridiques. Cette campagne est lancée à l’occasion des 80 ans de l’association.

La campagne #QuandToutBascule cherche à sensibiliser le public sur ce basculement imposé par les décisions d’expulsion, les refus de titre de séjour, de visa, l’enfermement en centre de rétention, ou encore le rejet d’une demande d’asile. Des sujets souvent traités par les médias mais rarement incarnés et toujours loin des préoccupations des citoyens et citoyennes.

Le droit des étrangers est le laboratoire des restrictions des libertés individuelles que l’État généralise à toute la population. Pour ne citer que quelques exemples, c’est le cas pour l’assignation à résidence, les audiences par visioconférence ou les tribunaux délocalisés, la suspicion généralisée des « fraudeurs » et des « fraudeuses », les échanges d’informations entre les administrations pour contrôler sans relâche les personnes, la dématérialisation des guichets des préfectures, etc.

Défendre les droits

C’est cette articulation entre les droits des personnes étrangères et les droits des autres personnes qui est au cœur de la campagne. Il s’agit de faire passer le message d’une nécessaire mobilisation de toute la société sur les enjeux migratoires, car au final nous sommes tous et toutes concernées par la politiques mises en œuvre pour humilier, précariser et réprimer les personnes étrangères.

Quatre films d’animation d’une minute et trois affiches : voilà le résultat de la campagne #QuandToutBascule

Les trois axes choisis pour les affiches sont pensés pour toucher un public le plus large possible, que chacun·e puisse s’identifier à une situation qui touche énormément de personnes étrangères mais pourrait concerner n’importe qui. Et si on vous séparait de vos enfants ? Et si on vous interdisait de travailler ? Et si on vous forçait à tout quitter ?

Pour les quatre films d’animation, deux femmes et deux hommes racontent ce qui bascule dans leur vie quand la préfecture, la police ou une autre administration leur signifie une décision défavorable. Oumou, Soco, Hamid et Sanassi (dans le récit de Jean-Pierre, bénévole de La Cimade à Nevers) ont pu exprimer avec leurs mots la violence invisible de l’État. Le réel des situations est mis en image avec la plus grande délicatesse par le dessin à l’aquarelle d’Agathe Bray-Bourret.

Voir les vidéos et les affiches sur lacimade.org