Lula, l’Amazonie et la croissance à tout prix

, par COUTROT Thomas

Marina Silva, la charismatique Ministre de l’environnement du Brésil, a remis sa démission à Lula en mai dernier. Même si elle s’est abstenue de critiques ouvertes, elle est le premier membre de l’équipe Lula à démissionner clairement pour raisons politiques depuis l’élection de Lula en 2002 – les autres ministres démissionnaires ayant dû partir pour des motifs moins honorables, en général à la suite de mises en cause judiciaires. La démission de Marina Silva jette la lumière sur les ambiguïtés du bilan, à mi-parcours de son second mandat, de la politique économique et écologique de Lula. Le cas brésilien illustre bien les difficultés de la gauche à sortir de la religion de la croissance et à placer les enjeux socio-écologiques au cœur de sa politique. Car au Brésil comme ailleurs la destruction environnementale rapporte beaucoup à une petite minorité, mais coûte cher à la société et à la planète. Lire