L’assassinat de Marielle Franco vise aussi bien le passé du Brésil que son avenir

Le 14 mars 2018, la conseillère municipale brésilienne Marielle Franco était assassinée dans une fusillade en voiture dans le centre de Rio de Janeiro alors qu’elle venait de participer à un débat avec un groupe de jeunes femmes noires. Elle décédait à l’âge de 38 ans avec son chauffeur, Anderson Pedro Gomes. Selon les enquêtes préliminaires, les balles utilisées pour perpétrer l’assassinat provenaient d’un lot vendu à la police fédérale et qui avaient été dérobées par la suite.

Marielle Franco. Photo : Jeso Carneiro (Flickr le 15 mars 2018).

Activiste des droits de l’homme de longue date ayant grandi à Maré, une favela du nord de Rio de Janeiro où elle a passé la majeure partie de sa vie, Franco était une étoile montante du Parti socialisme et liberté (PSOL). Lors des élections locales de 2016, elle était élue à la Chambre municipale de Rio de Janeiro avec 46.502 voix, soit le cinquième meilleur score parmi plus de 1500 candidats.

La popularité de Franco reposait sur son expérience de vie en tant que femme noire, lesbienne, mère célibataire et produit des favelas ; tous ces éléments ayant inspiré ses politiques.

Bien qu’elle n’exerçât que son premier mandat en politique au moment de son assassinat, son travail contre la violence policière, sa défense des droits de la communauté LGBT et son travail inlassable contre le racisme et la pauvreté avaient déjà eu un impact. Elle avait souligné les problèmes auxquelles les femmes comme elle étaient confrontées : depuis le manque de services de garde d’enfants pour les mères travailleuses au fait d’être rabaissée sur le lieu de travail, harcelée dans la rue et confrontée à la violence à la maison. « Je suis parce que nous sommes » était bien plus que son slogan ; il constituait en fait le cadre de son engagement politique (...).

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