Journalisme : révolte dans les rédactions et tentation de l’activisme #BLM

, par Méta-Media , SCHERER Eric

#BLM Hambourg, 5 juin 2020
"Si vous êtes neutre en situation d’injustice, vous avez choisi le côté de l’oppresseur".
Photo de Rasande Tyskar (CC BY-NC 2.0)) sur Flickr

L’heure d’un journalisme d’impact, plus engagé aurait-elle sonné ?

Dans la foulée du mouvement #BlackLivesMatter (BLM) et à l’opposé d’une sacro-sainte règle déontologique de neutralité et d’objectivité des faits, arrive une vague de journalistes nord-américains - afro-américains, amérindiens, autochtones, d’origine asiatique - qui réclament une modification des normes et pratiques journalistiques et revendiquent de favoriser une couverture activiste et engagée.

Une vague qui a gagné l’Europe, tout particulièrement dans les pays où subsistent une ou des questions communautaires historiques.

Pour faire place à un journalisme systémique - qui couvre les événements et les questions non pas comme des événements ponctuels, mais comme des intersections de systèmes et de structures sociétales qui ont une histoire - les journalistes doivent reconnaître que ce qu’ils et elles pensent être un fait est profondément lié à qui ils et elles sont et d’où ils et elles viennent.

Au delà du devoir d’une vision pluraliste de l’information, l’exigence est celle d’une présentation qui tienne compte de la diversité des points de vue. Une exigence de diversité, qui est loin d’être satisfaite dans les rédactions., tant du point de vue des personnes que des contenus.

Faire entendre les points de vue, mais aussi choisir ; ce qui est potentiellement dangereux. Pour éviter cet écueil, la seule réponse est que ce choix soit guidé par des valeurs déontologiques, celles du « service public au plein sens du terme, aux ordres d’aucune idéologie, d’aucune puissance, si ce n’est celle de son rapport honnête, claire avec le public. ».

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