Deux habitant·es sur trois vivent en ville dans les pays du pourtour méditerranéen. Vers 2030, ils représenteront les trois quarts de la population totale.
Ce dossier propose des regards croisés d’Istanbul à Alger, en passant par Marseille, Barcelone, le Liban, la Syrie ou la Grèce.
Le Brésil et l’Indonésie partagent une similitude particulière : à un moment donné, leurs dirigeants ont décidé de construire une nouvelle capitale. Alors que les dirigeants brésiliens ont construit Brasilia il y a environ 60 ans, la construction de la nouvelle capitale indonésienne est en cours. Les deux projets renforcent un État colonial, même si leurs promoteurs prétendent le contraire.
Priorité politique revendiquée, la construction de logements pour permettre aux Algérien·nes d’accéder à la propriété a transformé le visage des villes algériennes. Partout dans le pays se construisent des cités, faites de barres d’immeubles, mais insuffisamment équipées. Ce qui a un impact sur les modes de vie.
De Beyrouth à Tripoli au nord du pays, en passant par les régions de l’Est et du Sud du pays, les visages des villes libanaises se redessinent au fil des flux de personnes venues se réfugier sur les terres du pays du Cèdre. La capitale, Beyrouth, en est un symbole. Elle a vu les Arménien·nes, les Palestinien·nes et aujourd’hui les Syrien·nes se fondre peu à peu dans le décor des quartiers de misère.
En 2017, un rapport de la banque mondiale chiffrait à 350 milliards de dollars la reconstruction de la Syrie, incluant les pertes économiques à hauteur de 226 milliards de dollars, (environ 200 milliards d’euros). Le rapport inclut les infrastructures et les emplois. 27 % de l’habitat particulier a été détruit ainsi que la moitié des écoles et des centres médicaux. Comment envisager aujourd’hui la reconstruction du pays ? Le régime syrien s’y attèle depuis quelques années, mais avec des règles qui entament gravement les droits des Syrien·nes.