Après avoir connu vingt années de guerre civile, le Cambodge semble aujourd’hui un pays "sans histoire". C’est pourtant un régime de plus en plus autoritaire, sous la direction d’Hun Sen, qui au fil des années a consolidé son pouvoir en éliminant progressivement les autres partis, et qui arrête et réprime des personnes contestant sa main mise et son contrôle de la société. Au cours des dernières années, cette volonté de faire taire toute voix critique s’est considérablement aggravée.
Le texte adopté le 1er juin 2023 représente une avancée majeure en matière de réglementation des multinationales mais est loin d’être à la hauteur des enjeux en dépit de certaines avancées par rapport au texte initialement proposé par la Commission européenne.
L’histoire de la migration a un revers que l’on oublie souvent : pour presque chaque personne qui se déplace, il y en a d’autres qui restent derrière. Il s’agit souvent de femmes dont la mobilité est limitée par les normes sociales et des rôles de genre étroitement définis.
Il est urgent de mettre fin à l’utilisation des combustibles fossiles, et pourtant les sociétés pétrolières et gazières ont augmenté leur production et leurs bénéfices en 2022. Les pollueurs verdissent leurs activités en disant qu’ils compensent leurs émissions en investissant dans des « solutions basées sur la nature » qui impliquent accaparement des terres, violence et contrôle des entreprises sur de vastes étendues de terres dans le Sud global.
Verónica Gago partage les réflexions développées dans son livre autour de la puissance des remises en question et des transformations portées par les mouvements de femmes et de la diversité, depuis une approche de l’économie politique féministe.
Les recherches menées par Simon Counsell et Survival International sur un projet de compensation carbone sur des terres autochtones dans le nord du Kenya soulèvent des questions majeures sur la crédibilité des revendications du projet, ainsi que sur l’impact potentiel sur les droits et les moyens de subsistance des peuples pastoraux autochtones qui vivent sur ces terres.
Pour mieux résister à l’accumulation néocoloniale moderne, il nous faut revenir sur l’histoire de l’accaparement des terres en Afrique. "(...) Le système colonial [en effet] s’intéressait à certaines richesses, à certaines ressources, précisément celles qui alimentaient ses industries. Aussi la jeune nation indépendante se voit-elle obligée de continuer les circuits économiques mis en place par le régime colonial" (Frantz Fanon).
La "transition énergétique" est omniprésente dans les discours de toutes celles et tous ceux qui prétendent combattre le changement climatique. Elle apparaît comme la potion magique permettant d’échapper au cataclysme. L’article examine de plus près cette formule qui revient comme un mantra, son (in)efficacité, son histoire, sa fonction.
Lors du printemps 2022, le Sri Lanka a connu un soulèvement populaire exceptionnel nommé Aragalaya (« Lutte du peuple »). Les révoltes ont abouti à la fuite de l’ancien Président, Gotabaya Rajapaksa. Quelques mois après ces évènements, le gouvernement, en défaut de paiement sur sa dette extérieure, négocie avec le FMI. Pourquoi la population sri lankaise s’est-elle soulevée ?
Le capitalisme de surveillance est un mode d’être du capitalisme aujourd’hui dominant l’ensemble des institutions économiques et politiques. Il mobilise toutes les technologies de monitoring social et d’analyse de données dans le but de consolider les intérêts capitalistes à l’encontre des individus qui se voient spoliés de leur vie privée, de leurs droits et du sens de leur travail. L’exemple des entreprises-plateformes comme Uber est une illustration de cette triple spoliation des travailleurs comme des consommateurs. L’hégémonie d’Uber dans ce secteur d’activité s’est imposée, comme tout capitalisme hégémonique, avec la complicité des décideurs politiques.
Pour défendre les intérêts de l’industrie des combustibles fossiles ainsi que les autres objectifs de l’agenda de la droite libérale (déréglementation, pouvoir gouvernemental limité, allègements fiscaux pour les riches, libre-échange et mondialisation), les milliardaires et multimillionnaires d’extrême droite ont mis en place et perfectionné pendant une trentaine d’années un vaste réseau de « think tanks » et d’entreprises médiatiques afin de déformer et de manipuler la perception et l’opinion publiques.
Les événements extrêmes qui se déroulent ne sont pas uniquement climatiques, mais également politiques. Un exemple est l’assaut du Capitole aux États-Unis le 6 janvier 2021. Le retour de la dynastie Marcos, l’incitation à la rébellion de Trump, le régime ethno-nationaliste de Modi en Inde, le gouvernement à tendance fasciste de Bolsonaro au Brésil...
Lorsqu’une entreprise considère qu’un État n’a pas respecté une des clauses d’un accord, elle peut contourner la justice dudit pays et le dénoncer devant les tribunaux internationaux ; y compris si elle considère que les changements introduits dans leurs politiques publiques – y compris ceux conçus pour protéger l’environnement et la santé – nuisent à leurs bénéfices.
Le Pakistan est l’un des pays les plus vulnérables aux effets du changement climatique, alors qu’il contribue pour moins de 1 % aux émissions mondiales de gaz à effet de serre. Suite aux inondations meurtrières de l’été 2022, de nombreuses voix s’élèvent dans le pays pour réclamer des réparations climatiques et faire ainsi le lien entre crise climatique et colonialisme, capitalisme et patriarcat.
Le projet EACOP, un oléoduc géant de Total acheminant du pétrole d’Ouganda en Tanzanie est un projet climaticide et dangereux pour les droits des populations. Un rapport des Amis de la Terre France et Survie vient documenter ces dommages à prévoir pour réclamer l’abandon du projet.
Les « superprofits » existent bel et bien – les données financières semestrielles publiées par le CAC40 le prouvent. Au-delà de la croissance de leurs ventes, la profitabilité des grandes entreprises françaises connaît depuis l’année dernière une augmentation exponentielle. TotalEnergies est loin d’être le seul groupe concerné.
Malgré leurs promesses de réduction, les plus grandes banques du monde injectent des milliers de milliards dans le pétrole, le gaz et le charbon. Le 13e rapport annuel Banking on Climate Chaos met en évidence la disparité flagrante entre les engagements publics pris par les plus grandes banques du monde en faveur du climat et la réalité du financement de l’industrie des combustibles fossiles.
Ritimo vous propose cette synthèse en français d’un long article en anglais paru sur le site du Transnational Institute. Face au rôle des Big Tech dans le renforcement des inégalités, l’auteur invite à construire un programme numérique écosocialiste.
Des violations systématiques des droits humains ont lieu à l’encontre des migrant·es à Nador, à la frontière entre le Maroc et l’Espagne. Cette politique inhumaine est assumée par l’Union européenne qui finance les différents volets sécuritaires de la politique migratoire marocaine au prétexte de lutter contre le trafic d’êtres humains.
Une initiative sur la lutte contre les discriminations
Au Bénin, et plus largement en Afrique de l’Ouest, le parcours vers l’emploi et l’autonomie est semé d’embûches pour les femmes. En cause ? Un plus faible accès à l’éducation et un manque de légitimité sur un marché du travail encore très marqué par les inégalités. Le programme Compétences pour Demain, mené dans 6 mégalopoles ouest-africaines a décidé de faire de cette problématique, qui touche particulièrement les 15-35 ans, une priorité.