Un projet d’hydrogène vert proposé en Tunisie privilégie les besoins énergétiques européens plutôt que la souveraineté locale.
Résister au nouveau colonialisme vert
Un projet d’hydrogène vert proposé en Tunisie privilégie les besoins énergétiques européens plutôt que la souveraineté locale.
La plupart des projets de compensation carbone s’inscrivent aujourd’hui dans un « marché volontaire », dans lequel des entreprises privées du Nord global gèrent la certification et la vente de crédits carbone. Après le retrait de nombreux projets préjudiciables à l’environnement ou aux populations locales, les entreprises s’intéressent de plus en plus à la plantation d’arbres comme source de crédits carbone à « haute intégrité ». Il en résulte une course effrénée vers l’acquisition de terres destinées à des plantations d’arbres.
Alors que tous les regards sont tournés vers Gaza, plus au sud, au Soudan, un autre conflit horrible provoque actuellement une famine massive. Les combats qui ont éclaté en avril 2023 opposent une faction militante, les Forces de soutien rapide (FSR), à des milices d’État rivales. Les deux camps se disputent le contrôle du pays et de ses riches ressources minérales et agricoles. Les Émirats arabes unis (EAU) sont soupçonnés d’armer les FSR pour protéger les cargaisons d’or, de bétail et de produits agricoles, pour assurer leur propre sécurité alimentaire.
La communauté internationale continue de fermer les yeux sur la catastrophe qui se déroule actuellement au Soudan. Au-delà de l’humanitarisme institutionnel, le Soudan est actuellement confronté à deux dilemmes qui le privent de la solidarité du grand public. La question de l’identité a contribué en grande partie au conflit interne du Soudan. Le Soudan n’est pas assez arabe pour le monde arabe et n’est pas assez africain pour le monde africain.
Le Mouvement des travailleurs ruraux sans terre (MST) célèbre 40 ans de lutte et de mobilisation contre la violence sexiste dans les campagnes. La participation des femmes a permis de réaliser que la lutte contre le patriarcat, le racisme et le capitalisme, dans toutes leurs expressions politiques et culturelles, fait partie de la lutte du MST et de la classe ouvrière.
A Gaza, tous les indicateurs d’analyse internationaux des situations de pénurie alimentaire sont au rouge. Au regard du droit international humanitaire, la faim ne doit pas être utilisée comme arme de guerre. C’est pourtant aujourd’hui le cas dans la bande de Gaza. Face à la situation décrite, le débat sur la notion de famine apparaît dérisoire.
Située dans l’ouest du Nigeria, à environ 70 kilomètres à l’est de Lagos, la réserve forestière d’Oluwaville commerciale du Nigeria est confrontée à une forte pression de la part des petits agriculteurs et des grandes plantations.
Fin 2023, lorsque des feux de forêt ont ravagé la Bolivie, une manifestation publique, classiste, raciste et capitaliste a détourné l’attention des principales causes de la sécheresse et de la déforestation.
Le début de l’année 2024 a vu des mobilisations agricoles inédites se mettre en place dans tous les pays européens. Morgan Ody, coordinatrice générale de La Via Campesina décrypte la situation.
Une militante de la MMF au Brésil parle de l’exploitation capitaliste de la nature et des solutions féministes à la crise climatique.
En octobre 2023, des délégations de 140 pays se sont réunies à Pékin pour marquer le 10e anniversaire de l’Initiative chinoise des Nouvelles routes de la soie, également appelée Initiative route et ceinture (BRI - Belt and Road Initiative). Le commerce des produits alimentaires entre la Chine et ses partenaires de la BRI a bondi de 162 % au cours des dix dernières années, atteignant 76,1 milliards de dollars.
L’alimentation est la deuxième source d’émissions climatiques mondiales après les combustibles fossiles. Le volet consommation de la comptabilité climatique est régulièrement ignoré ou insuffisamment pris en compte, et il devient de plus en plus urgent de s’en préoccuper. Nous devons non seulement changer la façon dont nous produisons notre alimentation, mais aussi la façon dont nous la consommons.
Depuis l’invasion russe en février 2022, la guerre en Ukraine est au centre des questions de politique étrangère et des médias. Cependant, peu d’attention a été accordée à une question majeure qui est au cœur du conflit : qui contrôle les terres agricoles dans le pays connu comme le « grenier de l’Europe » ?
Après la banane et l’ananas, l’avocat est le fruit le plus commercialisé au monde : sa culture se développe en termes de production et d’hectares accaparés, et continue de s’étendre à de plus en plus de pays. Le Mexique, premier exportateur mondial, assure 40 % de la totalité de ces exportations mais ses chaînes d’approvisionnement sont marquées par la dévastation et l’extorsion.
La question du contrôle et du pouvoir de l’État est de retour sur la scène internationale avec les tentatives des États-Unis et de l’Union européenne d’affaiblir leur dépendance vis-à-vis des acteurs économiques chinois en garantissant leur accès et contrôle sur le « minerai de la transition ». Cet article passe en revue certaines des tensions auxquelles l’État indonésien doit faire face, dans le cadre de politiques publiques contradictoires, au milieu de ces différents défis à relever.
Le principal mouvement social brésilien, le Mouvement des travailleurs ruraux sans terre (MST), est la cible d’« une offensive qui inclut la pression de l’agrobusiness, lié à l’ex-président Jair Bolsonaro, et la création d’une commission d’investigation parlementaire (CPI) visant à investiguer (…)
Il est urgent de mettre fin à l’utilisation des combustibles fossiles, et pourtant les sociétés pétrolières et gazières ont augmenté leur production et leurs bénéfices en 2022. Les pollueurs verdissent leurs activités en disant qu’ils compensent leurs émissions en investissant dans des « solutions basées sur la nature » qui impliquent accaparement des terres, violence et contrôle des entreprises sur de vastes étendues de terres dans le Sud global.
Les recherches menées par Simon Counsell et Survival International sur un projet de compensation carbone sur des terres autochtones dans le nord du Kenya soulèvent des questions majeures sur la crédibilité des revendications du projet, ainsi que sur l’impact potentiel sur les droits et les moyens de subsistance des peuples pastoraux autochtones qui vivent sur ces terres.
Pour mieux résister à l’accumulation néocoloniale moderne, il nous faut revenir sur l’histoire de l’accaparement des terres en Afrique. "(...) Le système colonial [en effet] s’intéressait à certaines richesses, à certaines ressources, précisément celles qui alimentaient ses industries. Aussi la jeune nation indépendante se voit-elle obligée de continuer les circuits économiques mis en place par le régime colonial" (Frantz Fanon).
Depuis les deux tremblements de terre dévastateurs qui ont frappé la Turquie et la Syrie dans la nuit du 5 au 6 février, causant la mort de plus de 50.000 personnes et le déplacement de millions d’autres, l’attention du monde entier s’est à nouveau tournée vers la frontière entre la Turquie et (…)