Rami Abou Jamous, est journaliste, fondateur de GazaPress, un bureau qui fournissait aide et traduction aux journalistes occidentaux. Depuis février 2024 il tient ce journal pour continuer d’informer aussi souvent qu’il le peut ses contacts francophones tout en se battant pour sa survie et celle de sa famille. Il y raconte leur quotidien, nous confie ses réflexions politiques, sa difficulté d’exercer son métier de journaliste. Il témoigne également des changements de comportement des enfants, des adolescents, des femmes et des hommes.
Il n’y a pas que des hommes qui prennent la route de l’exil. Des femmes aussi se lancent dans l’aventure, pour le meilleur et parfois pour le pire. Dans cette série de sept podcasts réalisée au Sénégal, des migrantes parlent des raisons qui les ont poussées à partir (et parfois à revenir), des difficultés qu’elles ont rencontrées au cours de leur exil, mais aussi des joies et des réussites.
Comme toutes les guerres, celle que mène Israël contre Gaza coûte extrêmement cher économiquement et la croissance est en chute libre. Mais elle ne s’effondre pas grâce à l’aide publique et privée des États-Unis, de l’Union européenne, ou encore de l’Inde et la Chine. Benyamin Nétanyahou peut poursuivre tranquillement son génocide des Palestiniens.
Les États africains se voient régulièrement proposer des Accords de Libre Échange (ALE) par les grandes puissances économiques mondiales. Le rapport de force est tellement déséquilibré qu’ils semblent devoir en rester les grands perdants. Mais l’histoire récente nous montre cependant une certaine capacité à résister à l’entrisme européen et américain.
Alors que les infrastructures et la prise en charge en matière de santé restent déficientes dans le monde arabe, la santé mentale, comme partout ailleurs, reste le parent pauvre de la médecine. S’il existe des pathologies psychiatriques dont l’origine neurobiologique et neurodéveloppementale est bien établie, de nombreux problèmes d’ordre psychologique ou psychiatrique sont causés par des déterminants familiaux, sociaux, économiques et politiques.
Si le tourisme social et le tourisme solidaire constituent bien deux segments « nobles » – mais au poids relatif minime – du marché touristique contemporain, leurs objectifs, leur trajectoire et leurs publics les distinguent du tout au tout. Le premier, en déclin, vise l’accès des pauvres au tourisme pas trop lointain. Le second, en hausse, vend aux riches l’illusion d’aider les pauvres du bout du monde.
La communauté internationale continue de fermer les yeux sur la catastrophe qui se déroule actuellement au Soudan. Au-delà de l’humanitarisme institutionnel, le Soudan est actuellement confronté à deux dilemmes qui le privent de la solidarité du grand public. La question de l’identité a contribué en grande partie au conflit interne du Soudan. Le Soudan n’est pas assez arabe pour le monde arabe et n’est pas assez africain pour le monde africain.
Ancien ministre de la Sécurité publique de l’ex président Ricardo Martinelli (actuellement en disgrâce), le président élu panaméen traîne de nombreuses casseroles en matières de violations des droits humains et autres procès judiciaires.
Le Mouvement des travailleurs ruraux sans terre (MST) célèbre 40 ans de lutte et de mobilisation contre la violence sexiste dans les campagnes. La participation des femmes a permis de réaliser que la lutte contre le patriarcat, le racisme et le capitalisme, dans toutes leurs expressions politiques et culturelles, fait partie de la lutte du MST et de la classe ouvrière.
Dès les années 1980 déjà, l’idée de « dette écologique » s’est progressivement imposée dans les dénonciations militantes et scientifiques. Tantôt, dans ses versions les plus éthérées, elle apparaît comme une dette envers la planète, les écosystèmes ou le vivant. Tantôt, dans ses versions les plus politiques, elle s’affirme comme une dette vis-à-vis des pays du Sud, des populations pauvres ou des générations futures. Le ressort moral de cette dette peut donc être considéré comme double.
Alors que le premier accord de libre-échange de l’histoire contemporaine, l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), fête ses 30 ans, il convient de se demander pourquoi ce traité a joué un tel rôle dans l’histoire du régime mondial du commerce et de l’investissement.
Claudia Sheinbaum sera la première femme présidente du Mexique. Scientifique et issue des luttes étudiantes, elle devra relever le défi de poursuivre le processus lancé par Andrés Manuel Lopez Obrador tout en se montrant capable d’autonomie politique. Non seulement sa victoire électorale renforce la gauche, mais elle entérine la crise du Parti révolutionnaire institutionnel, la force politique jusque-là hégémonique dans le pays.
Glissements de terrain, ruptures de barrages, inondations... D’énormes pluies ont submergé le sud du Brésil ces dernières semaines, faisant au moins 162 morts et 500 000 personnes sans domicile. Face au désastre, les habitants sont en colère.
Les Turcs ont élu leurs maires ce 31 mars. À Istanbul, où la campagne électorale se joue sur le terrain du nationalisme, les Africains venus faire du business sont malmenés. Ces dernières années, nombre d’entre eux s’y sont installés, et se sont fait une place dans le commerce à la valise et dans les sociétés de transport de marchandises appelées « kargo ».
Un jugement rendu en Argentine reconnaît pour la première fois que l’extraction minière du lithium a un impact direct sur l’environnement. Ce verdict constitue un précédent majeur, puisque le boom du lithium avance à grands pas dans le pays.
La façon dont la prétendue transition énergétique impliquant l’extraction du lithium des salars (déserts de sel) sud-américains est un véritable accélérateur de la catastrophe écologique.
Bien que Juan Orlando Hernández, ancien président, ait été reconnu coupable de trafic de drogue par un tribunal de New York, les États-Unis n’ont pas encore reconnu son rôle dans l’expansion du trafic de drogue, parrainé par l’État au Honduras. La guerre des Contras au Nicaragua, soutenue par les États-Unis, a entraîné une augmentation significative de l’aide militaire américaine et de la formation au Honduras. Ce financement a souvent renforcé directement le pouvoir des élites corrompues du narco.
Le dimanche 24 mars 2024, 400 000 Argentin·es ont, comme chaque année, investi la Plaza de Mayo, place emblématique, témoin de moments cruciaux de l’histoire de l’Argentine ; iels ont exprimé leur indignation à l’égard du gouvernement du président Javier Milei qui cherche à minimiser l’héritage violent de la dictature et dont la politique en matière de droits humains est inquiétante.
Pas facile de décider de rentrer au pays quand on est réfugiés. Les "returnees", comme les appelle l’ONU, sont nombreux à repartir en Syrie. Leur retour n’est pas toujours un choix. Mais tous font face à de nombreuses menaces, et ceux qui ne peuvent en ressortir y meurent dans le silence.
Avec des centaines de membres dans le monde entier, le réseau Atlas a réussi à influencer le « climat des idées », gagné des victoires politiques, et parfois pesé sur le résultat d’élections. Tour d’horizon de quelques-unes de ces success stories libertariennes, extrait du rapport "Le réseau Atlas, la France et l’extrême-droitisation des esprits".
Au Mali, les milices du groupe Wagner terrorisent les populations Peules, Tamasheq (touaregs) et Moura.
Depuis 2022 ils sont accusés d’être impliqués dans plusieurs massacres et violations des droits humains : ils règnent en semant la terreur, détruisant tous les camps nomades, empoisonnant les puits, commettant des viols et pillant les maisons de ces communautés.