Un jugement rendu en Argentine reconnaît pour la première fois que l’extraction minière du lithium a un impact direct sur l’environnement. Ce verdict constitue un précédent majeur, puisque le boom du lithium avance à grands pas dans le pays.
La façon dont la prétendue transition énergétique impliquant l’extraction du lithium des salars (déserts de sel) sud-américains est un véritable accélérateur de la catastrophe écologique.
Pleine de promesses ou porteuse d’inquiétudes, l’intelligence artificielle (IA) est sur toutes les lèvres et ne cesse d’envahir les titres des journaux. Mais derrière les vagues de spéculation, elle incarne surtout le prolongement d’un capitalisme numérique qui pousse toujours plus loin l’exploitation écologique et humaine.
Située dans l’ouest du Nigeria, à environ 70 kilomètres à l’est de Lagos, la réserve forestière d’Oluwaville commerciale du Nigeria est confrontée à une forte pression de la part des petits agriculteurs et des grandes plantations.
Fin 2023, lorsque des feux de forêt ont ravagé la Bolivie, une manifestation publique, classiste, raciste et capitaliste a détourné l’attention des principales causes de la sécheresse et de la déforestation.
Au Parlement européen, les partis d’extrême droite sont nombreux et se partagent en deux groupes. Pas toujours d’accord entre eux, ils se retrouvent sur quelques sujets (écologie, droit des femmes, médias). Basta ! analyse leurs propositions.
Les mineurs de cobalt de la République Démocratique du Congo sont confrontés à de multiples défis, parmi lesquels des salaires de misère et des conditions proches de l’esclavage, des violations constantes des droits humains et des problèmes de santé extrêmement dangereux, car les mines engloutissent à la fois le paysage, l’économie locale et leurs vies toutes entières.
Le début de l’année 2024 a vu des mobilisations agricoles inédites se mettre en place dans tous les pays européens. Morgan Ody, coordinatrice générale de La Via Campesina décrypte la situation.
La région de Mocoa se situe entre les montagnes andines et l’Amazonie colombienne, au cœur de l’un des plus importants bassins hydriques du pays. De nombreuses communautés autochtones, afrodescendantes, paysannes et de colons cohabitent sur ce territoire. La demande mondiale croissante de minerais pour la « décarbonation » met gravement en péril cette région, puisque des entreprises minières tentent d’étendre leurs sites d’extraction de cuivre.
En Palestine, les déchets électroniques sont brûlés pour y récupérer les métaux et les revendre illégalement. Un trafic qui a fait augmenter le cas de cancers, et l’inquiétude des habitants.
La « collapso », courant idéologique à l’influence grandissante, part du principe que l’effondrement écologique et social est un fait accompli, ou très probable. Par ses effets démobilisateurs, ce mouvement compromet la capacité de l’écologie à transformer la réalité, ce qui finira par alimenter le cercle vicieux de l’anti-politique néoliberale.
Ce sont deux mots qui ne cessent d’être liés, et d’émerger au gré de l’actualité : ceux de « catastrophes naturelles ». Les titres de presse les convoquent pour évoquer pêle-mêle séisme, inondation, éruption volcanique, incendie de forêt, ouragans. Les autorités comme les assureurs et parfois encore les ONG et organisations internationales ont également cette expression dans leur vocabulaire.
L’accès à l’eau est terriblement inégal à Nairobi. La Banque mondiale, la Nairobi Water Company et les économistes du développement exploitent ce contexte injuste pour faire des expérimentations sur les Kényan·es pauvres.
Le langage et les expressions qui modèlent le discours sur le changement climatique ne sont souvent pas en phase avec les réalités des communautés les plus touchées. Cela doit changer. En effet, le langage et les expressions qui définissent les récits dominants reflètent, pour la plupart, une vision occidentale déconnectée des réalités vécues par les groupes marginalisés du Sud Global.
María Álvarez Malvido est mexicaine et a étudié l’anthropologie sociale à l’Université autonome du Mexique. Elle se dit amoureuse des histoires, et c’est pour cela que le journalisme l’a toujours attirée. C’est aussi ce qui l’a amenée à se rapprocher, depuis le début de sa carrière, des actions de communication des radios communautaires.
La production de vêtements "Made in Tunisia" pour l’Europe entraîne une consommation importante d’eau et une pollution du littoral tunisien. À Ksibet El Mediouni, les habitant·es paient le prix environnemental de la fast fashion.
Pour la fabrication des batteries de leurs véhicules électriques, BMW et Renault s’approvisionnent en cobalt au Maroc en se vantant de leur politique d’achat éthique. Cette tribune collective dénonce le green et social washing des marques automobiles, car l’extraction de cobalt dans la mine de Bou Azzer, au sud du Maroc, se déroule dans des conditions choquantes, créant de graves risques sociaux et environnementaux.
L’urgence d’un changement de modèle de société gronde de plus en plus lourdement. Malgré un accord présenté comme historique à la COP28, appelant à une transition hors des énergies fossiles, force est de constater que de nombreux blocages fondamentaux persistent. Tous sont entretenus par un mécanisme bien connu, le système dette, outil favori du capitalisme néolibéral.
L’exportation de déchets de l’Union européenne vers la Turquie, principal importateur de cette marchandise funeste pour la santé humaine et l’environnement, est en pleine expansion.
Alors que les effets du changement climatique sont de plus en plus couverts par les médias et n’ont jamais été aussi saillants pour les populations, le climatoscepticisme reprend lui des forces au gré de l’actualité climatique. Tâchons-donc de revenir un peu en arrière pour comprendre le succès actuel de ces discours niant le dérèglement climatique.