Lors de sa venue en France pour la tournée de conférences à l’invitation des groupes locaux de Survie en mars 2024, la syndicaliste tchadienne Kamadji Demba Karyom a réalisé un long entretien avec Sobrevivir al Descalabro. Cette initiative transnationale rassemble une web-série d’entretiens sur la décroissance et l’effondrement dans une perspective éco-féministe et décoloniale.
Critique sociale de la dématérialisation du monde, analyse du pouvoir nucléaire, réflexion sur le contrôle numérique… La pensée anti-industrielle est indispensable à la critique du capitalisme pour construire d’autres manière d’être au monde. Ce podcast propose une plongée utile dans la pensée anti-industrielle, en racontant ses apports, ses limites, depuis une posture féministe.
L’extraction des données et des connaissances par la Big Tech entraînera une augmentation de la dette de l’Argentine, forçant l’État à maltraiter la nature pour la rembourser. La Ley Bases, promulgée par Milei, encourage l’investissement dans les industries d’extraction.
La répression des manifestations étudiantes au Bangladesh a fait plus de 400 morts. Les manifestations ont commencé par l’attribution de postes gouvernementaux, mais elles se sont transformées en un défi plus large à l’égard d’un parti au pouvoir qui est déconnecté de la réalité et de plus en plus autoritaire.
En l’absence d’une loi centrale pour les marchands ambulants, ces travailleurs népalais sont dépourvus de statut juridique et sont à la merci des autorités municipales. Comme dans le cas de Katmandou, parfois, les autorités ne manifestent aucune volonté de soutenir ces vendeurs ni d’améliorer leurs conditions de travail, bien au contraire.
Arrêté le 17 juillet 2023 après avoir réalisé un graffiti dénonçant le racisme d’État envers les immigrés subsahariens, le jeune artiste Rached Tamboura purge actuellement une peine de deux ans de prison. Il est devenu le symbole d’une répression invisible s’abattant sur la jeunesse du pays, bien au-delà des cercles d’opposants politiques, et qui a repris de plus belle avec l’annonce de la tenue d’une élection présidentielle le 6 octobre 2024.
TotalEnergies cherche à justifier ses projets pétroliers en Ouganda en prétendant qu’ils aident la cause des femmes. Nous avons été poser la question aux premières concernées, qui témoignent d’une réalité bien différente.
Au Kenya, des militant·es interviennent pour venir en aide aux personnes affectées par les inondations dans le pays, alors que la mauvaise gestion de la catastrophe climatique de la part du gouvernement laisse des centaines de personnes déplacées.
Ces dernières années, Chypre est passée en première ligne de l’arrivée de demandeurs d’asile fuyant la Syrie, l’Afghanistan, mais aussi la RD-Congo, le Cameroun ou le Bangladesh pour rejoindre l’Europe et espérer une vie meilleure. Face à cet afflux, les violences xénophobes ont augmenté, alimentées par la progression de l’extrême droite, dont le parti ELAM vient de faire élire pour la première fois un eurodéputé, lors des récentes élections.
Rami Abou Jamous, est journaliste, fondateur de GazaPress, un bureau qui fournissait aide et traduction aux journalistes occidentaux. Depuis février 2024 il tient ce journal pour continuer d’informer aussi souvent qu’il le peut ses contacts francophones tout en se battant pour sa survie et celle de sa famille. Il y raconte leur quotidien, nous confie ses réflexions politiques, sa difficulté d’exercer son métier de journaliste. Il témoigne également des changements de comportement des enfants, des adolescents, des femmes et des hommes.
Il n’y a pas que des hommes qui prennent la route de l’exil. Des femmes aussi se lancent dans l’aventure, pour le meilleur et parfois pour le pire. Dans cette série de sept podcasts réalisée au Sénégal, des migrantes parlent des raisons qui les ont poussées à partir (et parfois à revenir), des difficultés qu’elles ont rencontrées au cours de leur exil, mais aussi des joies et des réussites.
Comme toutes les guerres, celle que mène Israël contre Gaza coûte extrêmement cher économiquement et la croissance est en chute libre. Mais elle ne s’effondre pas grâce à l’aide publique et privée des États-Unis, de l’Union européenne, ou encore de l’Inde et la Chine. Benyamin Nétanyahou peut poursuivre tranquillement son génocide des Palestiniens.
Les États africains se voient régulièrement proposer des Accords de Libre Échange (ALE) par les grandes puissances économiques mondiales. Le rapport de force est tellement déséquilibré qu’ils semblent devoir en rester les grands perdants. Mais l’histoire récente nous montre cependant une certaine capacité à résister à l’entrisme européen et américain.
Alors que les infrastructures et la prise en charge en matière de santé restent déficientes dans le monde arabe, la santé mentale, comme partout ailleurs, reste le parent pauvre de la médecine. S’il existe des pathologies psychiatriques dont l’origine neurobiologique et neurodéveloppementale est bien établie, de nombreux problèmes d’ordre psychologique ou psychiatrique sont causés par des déterminants familiaux, sociaux, économiques et politiques.
Si le tourisme social et le tourisme solidaire constituent bien deux segments « nobles » – mais au poids relatif minime – du marché touristique contemporain, leurs objectifs, leur trajectoire et leurs publics les distinguent du tout au tout. Le premier, en déclin, vise l’accès des pauvres au tourisme pas trop lointain. Le second, en hausse, vend aux riches l’illusion d’aider les pauvres du bout du monde.
La communauté internationale continue de fermer les yeux sur la catastrophe qui se déroule actuellement au Soudan. Au-delà de l’humanitarisme institutionnel, le Soudan est actuellement confronté à deux dilemmes qui le privent de la solidarité du grand public. La question de l’identité a contribué en grande partie au conflit interne du Soudan. Le Soudan n’est pas assez arabe pour le monde arabe et n’est pas assez africain pour le monde africain.
Ancien ministre de la Sécurité publique de l’ex président Ricardo Martinelli (actuellement en disgrâce), le président élu panaméen traîne de nombreuses casseroles en matières de violations des droits humains et autres procès judiciaires.
Le Mouvement des travailleurs ruraux sans terre (MST) célèbre 40 ans de lutte et de mobilisation contre la violence sexiste dans les campagnes. La participation des femmes a permis de réaliser que la lutte contre le patriarcat, le racisme et le capitalisme, dans toutes leurs expressions politiques et culturelles, fait partie de la lutte du MST et de la classe ouvrière.
Dès les années 1980 déjà, l’idée de « dette écologique » s’est progressivement imposée dans les dénonciations militantes et scientifiques. Tantôt, dans ses versions les plus éthérées, elle apparaît comme une dette envers la planète, les écosystèmes ou le vivant. Tantôt, dans ses versions les plus politiques, elle s’affirme comme une dette vis-à-vis des pays du Sud, des populations pauvres ou des générations futures. Le ressort moral de cette dette peut donc être considéré comme double.