Depuis la proclamation de son indépendance en 1956, le Soudan est en proie à des conflits. Le pays se situe dans une région instable au bord de la mer Rouge, du Sahel et de la Corne de l’Afrique. Les combats actuels, centrés dans la capitale du pays et les principales villes, ont déjà attiré l’attention des puissances mondiales.
Le pays pourrait se diriger vers une guerre à part entière et même vers une désintégration, ce qui aurait des implications plus larges pour le Moyen-Orient et une grande partie de l’Afrique subsaharienne.
Il est urgent de mettre fin à l’utilisation des combustibles fossiles, et pourtant les sociétés pétrolières et gazières ont augmenté leur production et leurs bénéfices en 2022. Les pollueurs verdissent leurs activités en disant qu’ils compensent leurs émissions en investissant dans des « solutions basées sur la nature » qui impliquent accaparement des terres, violence et contrôle des entreprises sur de vastes étendues de terres dans le Sud global.
Face à la répression dans les manifestations contre la réforme des retraites ou à Sainte-Soline, Anne-Sophie Simpere, spécialiste des violences policières, pointe plusieurs problèmes structurels du maintien de l’ordre à la française.
En dépit de quelques progrès juridiques accomplis pour tenter de lisser les clivages ethniques en Mauritanie, une crise identitaire et de lourdes inégalités sociales et économiques fracturent le pays. Rencontre avec deux figures de la défense des droits humains pour qui cette ségrégation contre les populations noires ne pourra pas durer indéfiniment
L’Iran pose en préalable à la reprise des négociations sur le nucléaire le retrait des Gardiens de la révolution (pasdaran) de la liste américaine des organisations terroristes et tente de dissuader l’UE de l’inclure sur sa propre liste comme l’a préconisé le Parlement européen début 2023. (…)
Depuis les deux tremblements de terre dévastateurs qui ont frappé la Turquie et la Syrie dans la nuit du 5 au 6 février, causant la mort de plus de 50.000 personnes et le déplacement de millions d’autres, l’attention du monde entier s’est à nouveau tournée vers la frontière entre la Turquie et (…)
Aborder les concepts de justice sociale et de justice reproductive avec un regard féministe pourrait devenir un moyen pour affronter le régime de Poutine et remettre en cause le militarisme russe.
Comment le complotisme s’avère-t-il un outil clé pour servir les dictatures dans leur guerre informationnelle aujourd’hui ? Les régimes autoritaires font usage des tendances complotistes : rajouter une couche de « complexité » bien artificielle à l’aide de contrefeux et distiller le doute. L’objectif est de jouer sur les opinions publiques occidentales et empêcher toute identification possible aux victimes de leurs crimes.
Depuis les années 90, de nombreuses villes, en Europe et aux États-Unis, se sont officiellement déclarées lieux d’accueil pour les migrants. En raison du processus de décentralisation du pouvoir politique, les municipalités sont devenues des acteurs de premier plan dans la gestion des migrations. Les villes ont commencé non seulement à se déclarer accueillantes en soutenant des politiques de protection et d’inclusion, mais surtout à structurer des réseaux avec d’autres villes partageant les mêmes idées à l’égard des questions d’asile.
Le racisme anti-Noir·es est plein essor à Haïti ; des événements récents mettent en exergue un pic de violences anti-Noir·es et anti-Haïtien·nes, résultat du châtiment sans cesse renouvelé d’Haïti pour avoir fait la révolution en 1804. Mais les Haïtien·nes et les Dominicain·es résistent, recourant aux grands moyens comme aux plus modestes.
La propagande fait rage dans l’est de la République démocratique du Congo, entre le M23 et Kigali d’un côté, et Kinshasa de l’autre. Cette guerre de l’information a des effets réels sur le terrain : elle accroît les tensions, peut déclencher des mouvements de troupes et tend à influencer les acteurs extérieurs.
La crise s’aggrave en Haïti. Face à l’insécurité, la pauvreté, la corruption et la faim, l’action gouvernementale se cantonne aux réseaux sociaux. Et la communauté internationale s’invente des signes d’espoir, estime le chercheur Frédéric Thomas.
Il y a plus de 13 ans maintenant, l’Union Africaine a adopté un accord pour prévenir les déplacements arbitraires de personnes et garantir la dignité des victimes.
Cependant, en Afrique, le problème persiste de façon notoire. En 2018, près de 19 millions de déplacé·es internes étaient (…)
En 2022, le portail Capire s’est renforcé en tant qu’outil de communication du féminisme populaire international. Il a publié de nombreux documents qui ont mis en évidence l’organisation des femmes, leur rôle principal dans les luttes sociales et dans le maintien de la vie commune. Ce texte en montre la richesse.
Au Brésil, les élections de 2022 ont vu s’opposer le nationalisme autoritaire de Jair Bolsonaro au gauchisme institutionnel du candidat du Parti des Travailleurs Luiz Inácio Lula da Silva. Chacune de ces stratégies rivales de gouvernance s’est présentée comme le seul salut possible pour la [démocratie.
Chaque mois, à travers une thématique, l’agenda de la solidarité internationale propose de revenir sur deux initiatives portées par des associations, citoyen·nes, ONG, etc. pour comprendre les grandes problématiques internationales, montrer le pouvoir des mobilisations et donner des envies (…)
La crise politique au Pérou s’intensifie de jour en jour. Depuis 2016, l’instabilité règne dans ce pays d’Amérique du Sud. Ritimo avait fait état de l’évolution de la situation en 2018, puis en 2019, et nous avions fait un point sur le coup d’État de Merino en 2020. Le 7 décembre 2022, le président Pedro Castillo annonce la dissolution du Congrès qui à son tour vote la démission de Castillo. Le Pérou s’enfonce dans la crise politique, les manifestations enflent et la répression militaire est sanglante.
Les événements extrêmes qui se déroulent ne sont pas uniquement climatiques, mais également politiques. Un exemple est l’assaut du Capitole aux États-Unis le 6 janvier 2021. Le retour de la dynastie Marcos, l’incitation à la rébellion de Trump, le régime ethno-nationaliste de Modi en Inde, le gouvernement à tendance fasciste de Bolsonaro au Brésil...
Le conflit entre Arménie et Azerbaïdjan au Haut-Karabakh a repris en septembre 2022. Il met en scène une lutte à mort entre deux peuples situés dans une zone du Caucase marquée par d’anciennes puissances impériales. La Russie, Israël et les États-Unis suivent de très près cette guerre de cent ans qui oppose Arméniens chrétiens et Azerbaïdjanais musulmans.
Dans le sillage de chaque civilisation, des ruines subsistent. Ces lieux et leur poétique nous aident à mieux appréhender les luttes et injustices contemporaines, selon Cecilia Enjuto Rangel.