Cad’E.A.U. pour offrir un service public de l’eau

Une initiative sur les biens communs

, par Agenda de la Solidarité Internationale

Chaque mois, à travers une thématique, l’agenda de la solidarité internationale propose de revenir sur deux initiatives portées par des associations, citoyen·nes, ONG, etc. pour comprendre les grandes problématiques internationales, montrer le pouvoir des mobilisations et donner des envies d’engagement.
Nous vous offrons donc, tout au long de l’année, des extraits de notre agenda.
En février, la lumière est mise sur les biens communs.

« L’eau n’est pas une marchandise, c’est le bien commun de l’humanité et du vivant. [1] » C’est pourquoi sa gestion devrait rester publique et ne faire l’objet d’aucune marchandisation.

Une personne descend dans les canalisations d’eau. Crédit : cad’EAU (CC-BY-NC-SA)

L’association citoyenne à gestion collégiale cad’E.A.U. réunit des citoyen·nes des différentes communes de la DPVa (Dracénie Provence Verdon agglomération), motivé·es par l’intérêt général et la préservation de la ressource en eau. Ils et elles refusent que ce bien, historiquement monopole naturel des communes, soit cédé à un monde marchand, sans garanties d’une gestion de l’eau compatible avec la nécessité de préserver notre écosystème. L’association est née de la menace apparue avec l’application de la loi NOTRe (nouvelle organisation territoriale de la République), qui prévoit le transfert des compétences des gestions de l’eau et de l’assainissement aux communautés de communes et aux communautés d’agglomérations.

La DPVa est constituée de 23 communes, dont 10 d’entre elles assurent la gestion de l’eau en régie publique municipale, les 13 autres en délégation de service public (DSP), avec des délégataires privés (Suez, Saur, Veolia). Ces dernières proposent un prix de l’eau de 15 à 20 % supérieur à celui des communes en Régie Publique Municipale pour un service rendu qui n’est pas forcément plus efficient.
Avant le transfert de compétences, Cad’E.A.U. a manifesté le souhait d’aller vers une régie publique communautaire permettant de gérer et de mutualiser les moyens. Celle-ci a été créée en 2020 et l’association y a été intégrée en tant que représentante des citoyen·nes utilisateur·rices. Elle y défend le projet de créer un véritable service public de l’eau et de l’assainissement regroupant l’ensemble des 23 communes de la DPVa, indépendant de tout intérêt privé et garant de l’intérêt général.

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