De quels outils dispose l’ECSI pour permettre l’appropriation et mise en débat des enjeux agricoles, de leurs impacts environnementaux, économiques et sociaux ? Comment l’ECSI peut-elle faciliter l’émergence d’une démocratie alimentaire ?
Alors que s’ouvre la « semaine de la langue française et de la francophonie », comment l’ECSI peut-elle aider à la compréhension d’une « géopolitique des langues » et faciliter la déconstruction des mécanismes d’oppression linguistique ?
Penser les conflits internationaux permet-il de mieux comprendre un système agroalimentaire et énergétique fragile où l’invasion d’un seul pays fait bondir les prix et met en péril l’accès à l’alimentation et au chauffage de millions de personnes ?
Alors que les discours du Nord sur les peuples autochtones sont souvent le véhicule d’un imaginaire exotique et folklorique, l’ECSI peut-elle, tout à la fois, contribuer à déconstruire les préjugés et stéréotypes sur les peuples autochtones, rendre visible l’histoire coloniale de dépossession qui nous lie, et faciliter une mobilisation internationaliste pour leurs droits ?
Alors que l’ECSI sait prendre en compte la multiplicité des oppressions que subissent les personnes migrantes pour proposer une vision globale et systémique de la réalité des migrations, comment l’ECSI peut-elle déconstruire le mythe de « l’invasion » ?
L’organisation du monde, le « système mondial », ont toujours été régis par des rapports de domination, aux manifestations parfois très visibles (guerre, colonisation...), d’autres fois moins évidentes (domination culturelle, économique...).
Les premiers forums sociaux mondiaux ont facilité la création d’espaces de contre-pouvoir et de mobilisation pour « un autre monde ». Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Comment l’ECSI peut-elle donner à voir la multiplicité des formes de domination dans ce système mondial (économique, technique..) ?
Si une approche intersectionnelle en ECSI semble indispensable, comment la mettre en œuvre ? En choisissant des outils dont c’est la thématique centrale ? En adoptant une philosophie générale, inspirée des principes de l’animation démocratique, pour être attentif⋅ve aux différentes oppressions qui peuvent se manifester, et en créant un espace sûr où chaque personne se sente libre de s’exprimer ?
La crise sanitaire a entraîné une prise de conscience de l’importance de l’échelle locale à la fois dans notre alimentation et dans l’organisation politique des territoires. Si l’idée de « relocalisation » fait partie depuis longtemps du discours public, celle du « localisme » semble avoir pris son essor ces dernières années.
S’agit-il de penser les systèmes économiques, politiques et sociaux uniquement sous le prisme du « local » ?
« Parce qu’elles ont pour objectif de politiser le plus grand nombre, les démarches d’éducation populaire constituent une pédagogie de la démocratie. »
Que peut apporter l’éducation à la solidarité internationale aux réflexions sur la démocratie ?
Questionner nos façons de faire de l’ECSI, d’accompagner et d’agir au regard d’autres pratiques dans le monde est une réponse que nous avons souhaité apporter au contexte actuel.
Cette lettre se veut donc un lieu de partage d’approches pédagogiques émancipatrices à l’œuvre « ailleurs ».
Le programme Jeunes des Deux Rives (J2R), vise à accompagner des jeunes de France, du Maroc et de Tunisie autour de thématiques d’engagement communes, afin de les accompagner dans la construction d’une citoyenneté ouverte sur le monde. En s’investissant dans un projet solidaire utile aux communautés qui les accueillent, les participant·es découvrent des combats pour la justice qui se déroulent ailleurs et qu’ils et elles ne soupçonnaient pas.
« Collectifs, conseils de jeunes, mouvements de jeunes : que sait-on de l’éducation que les jeunes reçoivent dans ces espaces qui souvent échappent à l’Ecole ? »